Accueil > Actualités > Sexisme, Homophobie, LGBT-Phobies, Sérophobie : l’Inter Centres LGBT ne (...)

Sexisme, Homophobie, LGBT-Phobies, Sérophobie : l’Inter Centres LGBT ne veut pas d’une loi tronquée

date de redaction jeudi 24 juin 2004     auteur Jean-Benoît RICHARD


La fédération des CGL écrit aux parlementaires pour leur demander
de légiférer contre les insultes qui participent de "l’ordre symbolique des sexes".


commumniqué Inter Centres LGBT - 24/6/2004

§1-/ Sexisme, homophobie, LGBTphobies, sérophobie : l’INTER CENTRES LGBT ne veut pas une loi tronquée/ Suite à leurs neuvièmes Rencontres nationales [a], les CGL de France et leurs Membres associés écrivent à leurs députéEs et sénateurEs respectiVEs pour leur demander de s’engager clairement en faveur du vote rapide d’une loi contre le sexisme, l’homophobie, les LGBTphobies et la sérophobie [b].

§2- Certes, Dominique Perben, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présenté mercredi 23 juin en Conseil des ministres un projet de loi "relatif à la lutte contre les propos discriminatoires à caractère sexiste ou homophobe" [c]... Mais il n’a pas indiqué que ce projet serait inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale avant la fin de l’actuelle session parlementaire (alors que l’agression subie par Sébastien Nouchet le 16 janvier dernier a montré l’urgence d’un tel texte). Il n’a pas indiqué que ce projet concernerait tout le territoire de la République (alors que la collectivité départementale de Mayotte semble devoir en être exclue [d]). Il n’a pas indiqué que ce projet comprendrait une position de principe explicite et forte qui définisse l’homophobie (alors que la proposition de loi déposée par François Léotard le 9 novembre 1999 affirmait en son article 1er que "toute discrimination fondée sur des pratiques sexuelles non réprimées par la loi est interdite"). Il n’a pas évoqué les propos transphobes ou sérophobes (alors que transphobie et sérophobie participent du même corpus idéologique que le sexisme, la lesbophobie, la gaiphobie et la biphobie). Enfin, il a envisagé que des distinctions restent admises dans le traitement réservé aux différentes formes de haine (qu’il s’agisse de racisme, d’antisémitisme, de sexisme, de LGBTphobies ou de sérophobie), alors qu’il conviendrait de ne plus tolérer de discrimination entre les discriminations [e].

§3- La fédération des CGL estime en conséquence que les parlementaires doivent manifester dès maintenant leur intention de réprimer sans délai l’ensemble des propos sexistes, homophobes, LGBTphobes et sérophobes sur l’ensemble du territoire de la République. L’INTER CENTRES LGBT estime que les parlementaires doivent prendre conscience que ces propos ne relèvent pas de la liberté d’opinion car ils légitiment, chaque fois qu’ils sont proférés, les violences souvent mortelles de l’idéologie de "l’ordre symbolique des sexes" [f].

Pour l’INTER CENTRES LGBT,

Vu les résolutions IC/9R/C7 et C11,

La Porte-parole nationale déléguée,
Nadine Lejeune-Combrault

Le Porte-parole national délégué,
David Auerbach


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | Infos éditeur