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L’Interpride dénonce l’attitude homophobe de la mairie de Metz

date de redaction jeudi 3 juin 2004


Dans un courrier à Jean-Marie Rausch, la coordination Interpride regrette le refus du maire d’autoriser la marche des Fiertés LGBT d’emprunter le centre piétonnier comme l’an passé.


communiqué CIF - 3/06/04

La Coordination InterPride France qui fédère les associations organisatrices de Lesbian & Gay Pride et de Marches des Fiertés LGBT à été alertée par le Collectif de la Marche des Fiertés LGBT de Lorraine (Metz) des difficultés incompréhensibles qu’il rencontrait pour le parcours de sa marche, samedi 5 juin.

Le Collectif de la Marche des Fiertés LGBT de Lorraine, a appris mardi soir, à 16h30, à l’occasion d’une réunion demandée d’urgence par la Préfecture, en présence du directeur de cabinet du Préfet, que la mairie s’opposait au parcours identique à celui de l’année dernière demandé par les organisateurs, sans réunion préalable, et donc par voie de conséquence sans aucune possibilité de négociation.

Metz marche samedi prochain 5 juin et devrait emprunter des artères de circulation alors que l’année passée le centre piétonnier avait été accordé.

La position du directeur du cabinet du maire, M. Roger Ham, exprimée en réunion de préfecture, est l’application d’un arrêté municipal, datant de trois mois, interdisant la circulation dans ce centre piétonnier. Or, c’est aussi le lieu de défilé de deux fêtes populaires, celles de la Mirabelle et de Saint-Nicolas, qui elles seront bien maintenues sur cette zone piétonnière.

La position de Jean-Marie Rausch, le maire de Metz, qui répond en personne aux journalistes locaux le questionnant à ce sujet, est d’appuyer sa décision sur deux arguments principaux : risque de trouble à l’ordre public et nuisance à l’activité commerciale du centre ville, veille de fête des mères !

Arguments fallacieux et discriminatoires puisque la Coordination InterPride France a l’expérience de plusieurs villes - Angers, Montpellier, Nantes par exemple - dans lesquelles les marches empruntent, en partie, un plateau piétonnier sans qu’aucun ordre public ne soit troublé et qu’aucune activité commerciale ne s’écroule en raison de leur passage.

Les raisons d’une telle décision sont inacceptables et relèvent d’un traitement discriminatoire et homophobe d’une manifestation revendicative à caractère politique qu’est la Marche des Fiertés LGBT de Lorraine.

Voilà pourquoi la Coordination InterPride France vient d’adresser un fax argumenté à Jean-Marie Rausch, maire de Metz, afin qu’il revienne sur sa décision.

Stéphane Corbin,
président de la Coordination InterPride France (CIF)

Le fax envoyé au secrétariat du maire

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