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Dix questions aux candidats aux élections européennes

date de redaction jeudi 3 juin 2004


A quelques jours du scrutin, le Collectif pour l’égalité des droits publie les réponses des partis politiques aux dix questions élaborées à partir de leur plateforme revendicative.


communiqué Collectif pour l’égalité des droits - 2 juin 2004

Aujourd’hui, 2 juin 2004, le Collectif pour l’égalité des droits rend publiques les réponses des partis politiques aux 10 questions (ci après) que nous leur avons posées et qui constituent notre plateforme

Le 16 janvier dernier un homosexuel a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais. Cet acte homophobe particulièrement violent s’ajoute à la liste des nombreuses attaques visant les lesbiennes, les gays, les bis et les trans.

C’est pourquoi notre Collectif pour l’égalité des droits a été créé. Il se fixe pour objectif de défendre une plate-forme de revendications qui repose sur le principe de l’égalité des droits pour touTEs quels que soient le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, afin de combattre toutes les discriminations.

A l’occasion des élections européennes, nous avons demandé aux candidatES aux élections européennes de se prononcer sur nos revendications. En tant qu’électeur/TRICEs, nous avons souhaité savoir quelles sont leurs positions. En répondant par l’affirmative, ils s’engagent à soutenir, et promouvoir nos revendications lors de leurs différents mandats.

A gauche, la LCR a répondu oui à tout. A l’exception de la suppression de la mention de sexe sur les documents administratifs, les Verts se sont prononcé positivement sur toutes les questions, le PCF restant réservé sur la procréation médicalement assistée (réponse positive pour le reste).

A droite, Marielle de Sarnez, députée européenne et candidate UDF, a rappelé son opposition au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe, au motif du maintien de "repères dans la société".

Enfin, le Collectif n’a reçu à ce jour aucune réponse de l’UMP et du PS.

L’UMP confirme ainsi son mépris des associations LGBT et son opposition a priori, comme l’ont montré les propos des deux ministres Sarkozy et Perben.

Quant au PS, son silence est révélateur du malaise dans ses rangs et de sa crainte de prendre une position ferme à quelques jours d’un scrutin électoral.

Le Collectif, pour sa part, souhaite que les principes de liberté et d’égalité, conformes à la Constitution, s’applique à chacunE d’entre nous quel que soit notre sexe, notre orientation sexuelle et notre identité de genre.

Tant que les lesbiennes, les gays, les bis et les trans resteront des sous-citoyenNEs selon la loi, elles et ils continueront à être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs.


Le questionnaire adressé aux partis :

Dix questions aux politiques

Un homosexuel a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais le 16 janvier dernier. Cet acte homophobe particulièrement violent s’ajoute à la liste des nombreuses attaques visant les lesbiennes, les gays, les bis et les trans. En réaction, les récentes déclarations d’intention du gouvernement ne sauraient nous convaincre.

Tant que les lesbiennes, les gays, les bis et les trans resteront des sous-citoyenNEs selon la loi, elles et ils continueront à être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs.

La non-application des lois relatives à l’égalité des droits femmes-hommes dans les domaines de l’éducation et du travail, ainsi que les inégalités des droits fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre participent des violences faites aux femmes, aux lesbiennes, aux gays, aux bis et aux trans.

C’est pourquoi un collectif pour l’égalité des droits a été créé. Il se fixe pour objectif de défendre une plate-forme de revendications qui repose sur le principe de l’égalité des droits pour touTEs quels que soient le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, afin de combattre toutes les discriminations.

A l’occasion des élections européennes, nous vous demandons de vous prononcer sur ces revendications. En tant qu’électeur/TRICEs, nous souhaitons savoir quelles sont vos positions. En répondant par l’affirmative, vous vous engagez à soutenir, et promouvoir ces revendications lors de vos différents mandats. L’envoi comme les réponses de ce questionnaire seront rendus publics. La non-réponse à tout ou partie de ce questionnaire sera considérée comme un refus de défendre les droits des personnes concernées, et sera médiatisée comme tel.

Etes-vous prêtEs à vous engager pour : (entourez votre réponse)

  • La modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyenNEs sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre.
oui / non
  • La condamnation des discriminations basées l’identité de genre de la victime au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l’antisémitisme.
oui / non
  • La pénalisation des propos discriminatoires (injures, diffamation, incitation à la haine) sexistes, homophobes, lesbophobes et transphobes, au même titre que le sont les propos racistes ou antisémites.
oui / non
  • La mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme, notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public (CNAM, OFPRA, institution pénitentiaire, Police Nationale...)
oui / non
  • Le droit au mariage civil pour les couples de même sexe, l’extension aux couples homosexuels de l’ensemble des avantages (sociaux, fiscaux, séjour...) dont bénéficient les couples hétérosexuels.
oui / non
  • L’accès à la procréation médicalement assistée et à l’adoption quels que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou le statut marital du/de la ou des demandeurEs.
oui / non
  • La déclassification de la transexualité comme maladie mentale (« trouble grave de la personnalité ») dans le système de soin français.
oui / non
  • Le changement d’état civil facilité pour les trans (transsexuelLEs et transgenres) qu’elles ou ils soient opéréEs ou non.
oui / non
  • Le libre choix de leurs médecins par les trans (respect de l’omnivalence des diplômes) et une prise en charge rapide et efficace.
  • La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs.
oui / non

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