mardi 18 mai 2004
L’Inter-LGBT demande au gouvernement de ne pas oublier la transphobie dans la future loi de lutte contre les propos homophobes.
communiqué Inter-LGBT - 15/5/2004
Le garde des Sceaux présentera lors d’un prochain Conseil des ministres une loi qui pénaliserait les propos homophobes et lesbophobes, comme le sont aujourd’hui les propos racistes. Dans les conclusions soumises au Premier ministre, l’identité de genre ne serait pas retenue comme motif de discrimination justifiant une action en justice en cas de provocation à la haine. La transphobie resterait donc impunie.
Le 18 juillet 2003, le Premier ministre annonçait à l’Inter-LGBT qu’il donnerait instruction à son cabinet pour engager un travail sur la question. Rien n’a été fait depuis, malgré de multiples relances et interpellations des ministères concernés.
Que ce soit
le dialogue avec le ministère de la Santé et celui de la Justice n’a pu aboutir.
À la veille de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, les associations réunies ce 15 mai en Conseil de l’Inter-LGBT, demandent au gouvernement de donner une suite réelle aux engagements pris, en incluant impérativement l’identité de genre parmi les motifs de discrimination qu’il entend combattre.
Elles lui demandent de dépasser un facile discours de compassion qui tient lieu de toute action concrète, pour actualiser nos dispositifs législatifs et donner les instructions nécessaires aux tribunaux et au monde sanitaire qui garantiront le droit à la dignité pour les personnes trans.