Voici Strasbourg, la bourgeoise, siège du Parlement européen et de la Cour des Droits de l'Homme, libérale de sa méfiance et de sa richesse. Admirez la reine rhénane, dont les rives roulent d'or et regorgent de verdure. Voyez son centre, réservé à la promenade citadine, élevant les superbes, abaissant les humbles, mais beau, fleuri, actif, dans la paresse caniculaire de l'été.
Voici Strasbourg, chaleureuse dans ses traditions. Le froid ? Admirez comme le gel de l'hiver réchauffe les couleurs de la ville. Goûtez à cet air glacé, à la texture de vin chaud et de gaufre fondante, dégustés sur le pouce au marché de Noël, seul ou entouré d'une foule parcourant le trottoir en quête du dernier cadeau. Le froid ? Jetez-vous sur les tartes flambées, avec un verre de Riesling ou de Gewurztraminer, dont la chaude pronociation suffit à elle seule à dissoudre l'écharpe de froid autour de votre cou.
Voici Strasbourg, ma ville adoptive, celle où j'ai découvert mes premiers émois affectifs, celle où, en compagnie de copains, je parcourais la ville à la recherche de mecs mignons. Les Alsaciens peuvent paraître froids ou hautains, mais ils comptent parmi les meilleurs amis que j'ai.
Nota : Il existe évidemment une orthographe officielle des
différents noms alsaciens utilisés, mais l'Alsacien étant un dialecte,
la prononciation, et donc la transcription littérale, peut varier d'un
coin à l'autre. De plus dans un souci de franciser l'orthographe
allemande, les voyelles avec tréma sont écrites avec un e, par exemple
: "Spaetzle" à la place de "Spätzle".
Vous aurez donc parfois des difficultés à vous faire comprendre ou
à chercher certains noms cités par la suite.
Page réalisée par Vincent Bui (bui@ensta.fr) le 21 janvier 1996.
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