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Les cris des folles, le chant des cigales,
les hurlements des lesbiennes, les UEEH version 2002 démarrent.
Ce
lieu de débat unique en Europe d'où l'on sort différent
à chaque fois est inauguré par Jacques Fortin, encore directeur,
madame Venturini réprésentant la mairie de Marseille et
Marylou Baldacci présidente des UEEH. C'est aussi un lieu de mémoire,
hanté par nos souvenirs, nos rencontres qui se cachent et nous
attendent du haut de la passerelle.
 Le
coktail d'inauguration rassemble et permet d'établir les premiers
contacts, de retrouver les mais des quatre coins de la France mais aussi
d'autres pays.
Les
UEEH sont aussi le résultat du travail de quinze personnes qui
préparent, les agendas de la semaine, bouclent les derniers contacts
avec les conférenciers, inscrivent les congressistes, réservent
les salles et rappellent inlassablement à la mairie, la région,
leurs engagements de soutien.
Quelques unes ramasseront tout aussi inlassablement vos détrituts.
Un mois de travail qui va nous bruler dans les doigts en quelques jours
comme une traînée de poudre, une gorgée de rhum.
Quatre
cent cinquante inscrits dés samedi se sont presque retrouvés
au grand amphithéatre pour la performance qui ouvre ces universités,
tant les impondérables s'enchaînent durant cette heure.
2002
ne dérogera pas à la règle ; les soeurs
de perpétulle indulgence déclarent les universités
ouvertes. Les noms de nombreux saint sont invoqués.
Nottons
les nouveaux promus : Sainte cyclette patrone des bi, Sainte
Pouf patronne des trav... Ici aussi, l'acronyme LGBT s'installe, durablement
espérons le. A moins que Sainte Rita patronne des gosses désespérés
et donc des hétéros ne vienne participer à la fête.
Vingt et un ans déjà que les universités ont été
crées. En 1981 l'homoséxualité était encore
pénalisée de cinq années de prison. Un an plus tard,
elle n'était plus un délit et les homosexuels acquéraient
leur première parcelle de citroyenneté. En 2002, les universités
accueillent toujours autant de participants, il fait toujours aussi beau,
la mer est toujours au fond des calanques, et les études se conçoivent
aussi dans le plaisir.
C'est ainsi que le comité des fêtes annonce le programme
avec dés samedi une soirée techno, de la danse à
deux avec les gais musette lundi, de la pop avec les pop'in gays jeudi
et pour la fermeture de vendredi une soirée Marseille-Paris avec
DJ et Cie.
Tous les jours de dix huit heures à une heure du matin un complexe
de plaisir est à la disposition de tous :
- un boudoir, salon rose, avec revues de charme et salle au fond,
- un chill-out, lieu de relaxation sans jugement et éducatif,
- un cabaret piano bar.
Pas
de chance pour Pépito, le régisseur, personne n'a oublié
son anniversaire. Rouge fut sa couleur lorsque l'amphithéatre le
lui à chanté. Pas de chance pour nous, son rôle est
bien de nous rappeler les rêgles du jeu de la semaine en commençant
par les interdits : fumer à l'extérieur des bâtiments,
les animaux à quatre pattes (sic!), les ébats à la
pleine lune, et le bruit passé deux heures du matin.
C'était
sans compter l'incontournable Madame H, habillée d'un drapeau arc
en ciel descendant les célébres marches pour proclamer la
constitution d'une nouvelle république transpédégouines :
- liberté, égalité plaisir,
- la féminité et le masculin sont abolis,
- l'hétéroséxualité et le foot ball sont
abolis,
- la bi séxualité est tolérée, ils ont le
droit à la double nationalité, mais sont incités
au appariement du bon coté de la frontière,
- remboursement de l'épilation laser, et du touché rectal
- etc...
Il est impossible de vous décrire un tel charivari de gags, d'interventions.
Après tout vous n'aviez qu'à y être !

Reportage texte et photos : Pierre
Léonard
60 pages de notes, 6 rouleaux de pellicules, la suite dans
quelques jours !
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