|
des homosexualités |
|
Il fallait se lever avant :
Ce matin peinture :
Recalé !
Nottons, l'engagement de l'association moove de Lyon qui à contrario de fixer une limite d'age, fixe une limite de comportement. Les individus se cotoîent dans la limite du respect de chacun. Sachant que le respect intègre aussi la séduction. Il reste à analyser pourquoi, comment, se rencontrer, et faire
ensemble pour découvrir et apprécier l'autre dans sa différence.
Résistance politique et complicité relationelle : du désir de subversion à la subversion du désirA la suite de la première confrence de François Delors, j'ai décidé de suivre le cycle proposé sur la semaine. Donald ayant choisit d'écrire "son innomable" avec Erik Rémes.L'assemblée siffle, applaudit, que se passe-t-il ? François
Delors n'y est pour rien et n'en est ni le sujet. Deux photos géantes
décorent le grand amphithéâtre depuis trois jours. Deux
sexes féminins, l'un fermé, l'autre ouvert. Mais aujourd'hui,
le voici voilé, celui qui était ouvert prêt à
accueillir est caché par un voile de tulle rose. Une echelle est
approchée et une bonne volonté masculine décroche le
voile, c'est ce geste qui est le sujet des siflets et des approbations.
Cette initiative, de dévoiler ce sexe laisse éclater
la vérité : être à l'écoute de l'autre.
C'est aussi la réponse de la bergère au berger : les femmes
aussi peuvent montrer leur sexualité, quand bien même certains
hommes ne la supporte pas, et pour ces quelques indispositons, combien de
femmes sont-elles dans l'obligation de supporter l'arrogance érectile
des mâles ? Un événement théâtrale qui se déroule à point nommé. François Delors provoque la discussion et enchaîne sur la dimension masculine des injures. Il n'y a pas de différences entre les hommes et les femmes autres que construites socialement pour bénéficier majoritairement aux hommes. Ainsi, lutter contre l'injure sexiste, c'est lutter contre la différence construite. Je me permets de reprendre la métaphore apparemment bénines de François Delors. Lorsque les vaches se piquent contre les fils barbelés électrifiés, elles ne savent pas que ce sont les hommes qui les ont posés. Sinon, elles se rebelleraient contre es hommes et accessoirement conre les centrales nucléaires. Elles réagissent face à une ortie particulièrement urticante. Ainsi, la force du pouvoir est de faire passer le barbelé pour une construction naturelle. Concernant l'être humain, il n'y a pas de réference à la nature qui se tienne. Elle est un instrument. On retrouve ce schéma dans de nombreuses situations. Les mots d'esprits, les injures et leur capacités initiatrices, séparent ceux qui peuvent jouer de ceux qui ne peuvent pas jouer. C'est pour cela que les femmes habillées en homme ont toujurs été condamnées comme des usurpatrices. Les hommes habillés en femmes font de la dérision, de l'esprit. Si par malheur, ils le font "pour de vrai" ce sont des traitres. La différence sexuelle mâle/femelle a été redessinée en fonction du pouvoir autour du manque, de l'action et de la passivité. La culture a glorifié l'action ("enfin je pointe et je touche") et déconsidéré la passivité. L'expérience du manque (pas de sexe externe érectible), est vécut comme une honte. Les femmes deviennent ainsi le territoire de la honte, le lieu du manque qui fait horreur. Les hommes vivent dans l'incertitude de le perdre, il est tellement mal foutu, fragile, mal placé, exposé aux coups. Cette fragilité est anxiogène. Tout le travail de domination consiste donc à cultiver cette honte dans le plus large champs possible, ludique, texte, publicité. Il faut entretenir le manque du coté de la femme et la compétition du coté de l'homme. Lorsque la femme devient partenaire de cette compétition (voire le film "Ridicule" de Patrice Leconte), elle reste dans le rôle de la cantinière qui compte les points. Lorsque l'homme importe la passivité dans le territoire de l'actif, il devient contagieux. Ainsi, être un homme n'est qu'une illusion et il n'y a rien de
plus difficile que d'entretenir une illusion.
Chacun doit prendre sa part du manque ! Décompression au patio :
Reportage texte et photos : Pierre Léonard
|