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Panorama de la presse gay |
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En France, depuis une dizaine d’années, la presse dite « gay » se répartit en 2 grands secteurs et jusque là s’y cantonnait : Les magazines pornographiques essentiellement masculins et… les autres. Les magazines qui ne se lisent que d’une main ont l’honneur de l’ancienneté, marché oblige : Montrer l’interdit ou le tabou, en France, a toujours fait vendre. Pornographie, faits divers, potins mondains… Le principe est éculé mais fait encore largement recette, même si les différents secteurs de la presse magazine ont du s’adapter à l’évolution des mœurs. Les magazines pornographiques gays ont du se spécialiser. La règle du 50/50Dans les années 90, l’éditeur d’un magazine gay devait appliquer la règle du 50/50 s’il souhaitait faire recette : 50 % de charme et 50 % d’informations sur la vie des associations gays (sportives, culturelles, politiques...). Une répartition nécessaire pour répondre aux besoins du lecteur qu’il habite Paris, Bordeaux, Dinard ou Limoges. Des enquêtes informelles montraient alors que le lecteur d’une grande métropole cherchait plutôt des informations sur la vie des associations de sa région, alors que le lecteur habitant une petite ville allait en premier lieu se plonger dans les pages érotiques avant de s’intéresser aux informations du journal. Une constatation qui s’applique dans les mêmes proportions à la presse de charme hétérosexuelle. Une nouvelle presse apparaîtMais le lecteur d’un magazine gay n’est pas le lecteur d’une revue de charme hétérosexuelle. Et pour cause. Ceux qui l’ont compris alors font recette et le méritent : Jacky Fougeray lance à Paris, en mars 1988, le premier gratuit d’informations gay. Illico est né. Un véritable groupe de presse qui se développe par la suite avec l’apparition et le développement de nombreux titres. Le 23 août 1990, David Girard, est emporté par le Sida, à l’age de 31 ans.
Connu pour les saunas qu’il dirige à Paris, David Girard s’est aussi imposé
dans le secteur de la presse gay, publiant en France des magazines érotiques
sous licence américaine. Une autre disparaîtLes années 90 voient aussi la fin du mythique Gai Pied Hebdo, qui disparaît à l’automne 1992. Son lectorat d’alors, estimé à 9.000 acheteurs, n’est plus suffisant pour permettre au magazine de survivre financièrement. Un magazine qui a pourtant marqué profondément l’Histoire collective de l’homosexualité en France. C’est en juillet 1995 que sort le premier numéro de Têtu, diffusé sur
les pays francophones européens. Un mensuel qui se veut le premier magazine
gay et lesbien français. Pour la première fois, un magazine gay obtient
dans ses pages, les budgets d’annonceurs généralistes : de l’eau minérale,
aux fournisseurs d’accès à Internet, en passant par les parfumeurs et
les stylistes. Le journal est d’ailleurs financé par le groupe Yves Saint
Laurent qui revendique une action militante. La presse lesbienneLoin de la place laissée aux hommes, les magazines destinés aux lesbiennes ne sont pas légion. En dehors de Lesbia Magazine, il est difficile de trouver en kiosque un magazine destiné aux lesbiennes, si l’on exclue les magazines à l’imagerie plus que prononcée mais destinés aux seuls fantasmes hétérosexuels masculins. Lesbia naît en 1983 avant de devenir Lesbia Magazine en 1989. Le journal, revue lesbienne, d’information et d’opinion fonctionne avec des auteures toutes bénévoles. Il est en noir et blanc.
Bibliographie
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