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Les loisirs de
MamanDes particules élémentaires de Houellebecq
La polémique sur Les particules élémentaires de Michel Houellebecq remonte à
l'automne 1998. C'est avec un peu de retard que je lui présente toutes mes
félicitations. Dans ses romans, Houellebecq dénonce le libéralisme économique ou
sexuel. Les personnages des Particules, Bruno et Michel subissent de plein fouet cette
déréglementation du sexe et vivent leur sexualité comme une tragédie : Bruno est
condamné à un onanisme frénétique et Michel sublime toute sa libido dans la recherche
scientifique. Houellebecq présente notre société contemporaine avec un cynisme glacial
qui fait passer le lecteur d'un rire tendu à l'effroi.
Après avoir résumé, j'aurais quelques mots à l'adresse des ses détracteurs ; pour les
parents d'élèves, conservateurs étriqués, qui ont réclamé la suppression du livre à
la sélection du Goncourt des lycéens en qualifiant Houellebecq d'affreux "
pornographe " ; et pour les puristes défenseurs du politiquement correct quo voient
en lui un fascite, complice de la " lepénisation des esprits ".
Les personnages des Particules sont en effet racistes : " J'ai vérifié chez moi :
12 centimètres, peut-être 13 ou 14 en tirant au maximum le centimètre pliant vers la
racine de ma bite (...). C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à haïr les
nègres " ; en effet homophobes : " La plupart des pédérastes, cependant,
préfèrent les jeunes gens entre quinze et vingt-cinq ans ; au-delà il n'y a plus, pour
eux, que de vieux culs flapis. Observer des vielles pédales entre elles, aimait à dire
Bruno, observez-les avec attention " ; et certes anti-féministe : " J'ai
toujours considéré les féministes comme d'aimables connes ", " Ces salopes
n'arrêtent pas de parler de vaisselles ou de partage des tâches ". Mais loin
d'encenser ses personnages, Houellebecq les mitraille et les ridiculise. Au pire le
lecteur éprouve pour eux un profond dégoût, au mieux de la pitié. Ses personnages sont
si décadents, que les idées délétères qu'ils portent en eux sont d'emblée
discréditées. Il ne faudrait donc pas céder à la paresse intellectuelle et confondre
l'auteur et ses personnages. Michel Houellebecq, je t'aime.
Gaël
Mylène, reine des abeilles
En attendant le nouvel album de Farmer, jetons un coup d'il à son nouveau single
" L'Âme-Stram-Gram ". Le texte se révèle très riche, mais malheureusement
accompagné d'une musique de dance simplette et commerciale. Comme son titre l'indique,
l'âme est au centre de la chanson : l'âme vue par la psychanalyse.
On a donc le droit à tout le folklore du psy : le " divan ", les " oedipes
complexes ", les " Absents " que l'on évoque en premier lieu lors d'une
analyse et la régression avec la comptine enfantine " âme-stram-gram ".
L'évocation de la psychanalyse permet évidemment d'introduire un thème cher à Farmer :
le sexe (ne perdons pas les bonnes habitudes !). Si le début de la chanson est plutôt
sage avec quelques sonorités coquines " banal ", " j'ouïs ", "
confesses ", " susurres ", la suite devient un peu plus explicite avec
" orifice " pour se finir dans la quasi-pornographie dans " bourrée
bourrée de noeuds mâles ". Ah ! quelle lubrique cette Mylène !
Elle utilise également du début à la fin l'image de la reproduction chez les abeilles,
quand la reine prend son vol, que les ouvrières l'excitent " l'essaim scande
l'ivresse " et que les mâles oeuvrent " Bourdon ", " immisce et
glisse l'abdomen dans l'orifice ". Alors me demanderez-vous, mais pourquoi Diable,
Mylène parle-t-elle de cet insecte volant ? Rien sur la libellule, rien sur la mouche
verte. Pourquoi ? Il faut alors rappeler que chez les Grecs, les abeilles et en
particulier l'essaim symbolisent l'âme, l'agitation de l'esprit.
Quant à son nouveau clip en Chine (ou en Mongolie ?) , il est très décevant. Alors
courir jusqu'en Chine seulement pour cela, ce n'était peut-être pas la peine. Boutonnat
avait du fric. Il pouvait, il aurait dû mieux faire. Bien sûr pour calmer les ardeurs de
ses fans homos, Mylène nous as contentés en dansant dans des voiles arcs-en-ciel, et en
embrassant son double (donc une femme !), avec une langue gigantesque. C'était
sympathique de penser à nous, merci. Mais ne soyons pas dupes, Farmer n'étant pas homo
et le thème étant porteur, elle utilise sûrement plus l'homosexualité par
mercantilisme, que pour défendre notre cause.
Gaël |