L'université euroméditerranéenne
des homosexualités

Marseille dimanche 21 juillet 2002

Découverte des cycles et des ateliers

La matinée de Dimanche est consacrée à la découverte des cycles et des ateliers, pour ceux qui n'ont pas eu le courage de lire le programme, pendant cette première nuit éjà bien occupée.
La structure de la journée du congressiste est restée immuable, mélant le ludique, les ateliers de réflexion, d'expressions corporelles, les cycles officiels, les forums et l'espace de plaisir.

Ainsi pour les lève tôt, les ateliers de 10h à 12h30 sont dédiés aux aspects ludiques :

  • dance à deux et en lignes, avec la gais musettes, apporter des chaussures qui tiennent aux pieds,
  • dance contemporaine avec Bruno Gachard. travail d'improvisation, de création de vocabulaire avec vos musiques et vos désirs/difficultés. Apporter une serviette des chaussures et des chaussettes,
  • massage et sensibilisation autour du touché, non mixte,
  • les chansons qui rapprochent les générations, les chanteurs et chanteuses cultes du milieu, apprendre à chanter, les génériques des dessins animés.
Quelques ateliers de réflexions se tenaient aussi le matin :
  • un groupe de parole avec le pshychanaliste Jean Philippe Coz,
  • le masculin et le féminin avec Kai Esko, dance improvisée et comosition sur la rencontre masculine et féminine,
  • le labyrinthe du coming out,
  • la co-parentalité,
De 14 heures à 16 heures des ateliers libres proposés par les congressistes sur places ou par avance :
  • le papier dans tous ses états, atelier d'apprentissage d'expression à l'aide du papier maché, avec ou sans armature,
  • un atelier de peinture avec Pascal Masson, sans thème précis, travail sur la couleur avec de la peinture sur papier, il fat au moins deux scéances,
  • un atelier de peinture anti conventionnelle avec Albert, autour du modèle vivant, l'anti conformismedevient réactionnaire,
  • la bisexualité en milieu rural. Une étude de deux années au CNRS après huit années de combat pour imposer le sujet de recherche,
  • la radio avec homosapiens de Lille, et d'autres animateurs de Rheims, Nantes, Montpellier,
  • de jeunes chercheurs de la maison méditéranéenne des scineces de l'homme proposera des échanges sur fonds de travaux réalisés par leur groupe Tirésia :
    • l'hétérosésualité,
    • l'homoséxuallité,
    • l'homo-parentalté,
    • la contraception,
  • le safer sexe pour les lesbiennes, pourquoi tant de retard ?
  • la prostitution masculine des jeunes dans la rue,
  • l'usage socio-culturel de l'Internet et la culture du risque, une étude du CNRS,
  • les actions internationales avec Hervé Boudain de l'Ilga Europe et Isabelle Cruette,
  • l'inter-pride, pourquoi marcher, face aux critiques, aux dérives que faire,
  • rester vigilant avec le mémorial de la déportation,
  • David & Johnatan fête ses trente ans,
  • l'astrologie,
  • l'inter-CGL doit-il exister,
  • Mix cité proposera un cycle de réflexion sur :
    • le couple,
    • les représentations véhiculées par le langage,
    • un défouloir féministe,
    • les rapports fonctionnels entre le sexisme et le racisme,
  • les jeunes du réseau moule frites propose :
    • un échange sur le mouvement queer américain,
    • deux ateliers sur les rapports inter-générationnelles,
    • un film de mousse sur la découverte de soit et les rapports avec les autres, que dire que supporter ?
La tranche 17 heures 19 heures est réservés aux cycles officiels des UEEH dédiés à l'international, la mémoire, la culture, la santé.
Trois cycles culturels sont organisés sur inscripton :
  • Cy Jung propose de travailler sur la langue, la grammaire et à travers l'aprentissage de la technique, produire un texte commun décrivant une scène de sexe lesbien.
  • Eric Rémes propose de travailler sur l'écriture de son innomable,
  • Madame H animera un atelier de de performane théâtrale.


Ces trois ateliers nécessitent une inscription, sont limités à quinze personnes et ne seront pas publiques. Vous n'aurez donc aucun compte rendu sur ces travaux non libres et fermés à la presse. Une position qui se comprend pour les ateliers d'écriture mais qui est plus de l'ordre de la "prise de tête" pour Madame H.

François Delor, sociologue et pshychanaliste organise un séminaire en cinq scéances sur les aspects politiques et relationel de l'injure, la métaphore, comment elles agissent pour installer la culture des dominants et des dominés.

Le cycle international :

  • l'instrumentalisation de l'homoséxualité dans le processus de mondialisation (Peter Druker). On se rappelle les ateliers de réflexion de Jean Michel Dariosecq sur l'intégration et ses nombreuses références au mouvement ATAC,
  • la diversité des conturction LGBT dans les pays dits du sud,
  • les stratégies de luttes contre l'homophobie à travers le monde, comment se coordonner,
  • les populatons LGBT des pays de l'Europe centrale et de l'est,


Tous les congressistes peuvent proposer de nouveaux ateliers dans la tranche 14 heures - 16 heures à condition d'en informer Yann la veille avant 17 heures afin qu'il puisse attribuer une salle et l'afficher le soir.

Bien sur vous l'avez compris, face à cette richesse d'ateliers, les GLB ne vous feront pas un compte rendu chronologique complet. Pour cela vous pourrez acquérir les minutes restranscrites, l'année prochaine. Vous aurez par contre droit au ressentit subjectif par définition et par intérêt.
 

Première après midi d'ateliers, nous choisissons de picorer entre l'astrologie, le campus américain, le Fhar et François Delor. Le temps ensoleillé et frais nous pousse à abandonner les salles de réunion. L'ombre des pins, le champs des cigales désacralisent et facilitent la rencontre de soi, de l'autre.
 

Il y-at-il un rapport entre la naissance des homosexuels et l'astrologie ?

C'est ce que va tenter de nous prouver Jean Patout, astrologue. La base statistique de sa clientèle lui permet d'affrmer que la conjonction de Pluton, Uranus et Neptune se retrouve dans quatre cinquième des thèmes des personnes homosexuelles. Conjonction de trois planètes certes, mais Jean Patout a une préférences marquées pour Uranus : "Nous avons tous un Uranus quelque part"
C'est bien là que l'on commence à comprendre les fondements de l'astrologie, "s'extraire du cartésianisme", la présence d'Uranus n'est pas détéerministe, il faut prendre en compte son aspect.
Une vraie Star s'exprime, y compris devant l'appareil photo : "Oui, non, mais ...?"
 

Je suis resté sur ma faim pour "l'histoire du mouvement queer dans les campus américain".

Ryan Blava raconte l'existence des associations gay et lesbiennes des universités, les rares relations qu'elles ont avec les syndicats, et les associations professioneles, la différence de perception du communautarisme aux USA et son odeur nausabonde en France. Il a fallut l'esprit critique anti confomiste de Patrick Raffin pour rappeller le statut spécifique de l'Alsace, des DOM-TOM, ainsi que le lobying exercé à Bruxelles, métaphore gouvernementale des communautarismes financiers.
 

Le FHAR

Curieux atelier !
Prévu par les UEEH en personne dans le programme officiel, les congressistes attendire réunis dans une salle l'arrivée d'un hypothétique nimateur. Faute de le voire ariver, le débat commence spontanément, finalement ypiquement "FHAR", entre les présents.
De fait trois personnes seulement ont connu,ont milité au FHAR, les voilà lancé dans le difficile propos d'explquer aux plus jeunes l'ambiance post-gaulliste, post soiante uitarde de l'époque.
En ce temps Droite conservatrice et Gauche officielle était d'accord pour tirer le voile sur l'homoséxualité, le FHAR n'avait par d'autre attentepossible que de radicaliser son discours, de provoquer la société afin de se faire entendre. "Faites vous enculer, c'est un plaisir bin" et autres slogans de l'époque surprennent les plus jeunes.
La souffrance des homos de l'époque, source de leur conscience politique, armait leur volonté de rompre le silence institutionnel sur leur droit d'exister.
Le FHAR n'aurait sans doute pas existé sans les lesbiennes, celles du MLF, celles du MLAC autant de luttes dans lesquelles le FHAR fut un soutient constant sur le thème "Ma liberté passe par celle des autres"
Les provocations radicales du discours du FHAR est évoquée, comparée au "consensus mou" contemporain, et certain revendique l'actualité du procédé.
Une lesbienne proteste contre l'obligation d'aujourd'hui de défiler, de faire la fête sous les flyers et les logos d'Alcatel, etc, et propose d'aller arracher ces marques de la compromission politique et commerciale quotidienne.
Finalement, on sent bien que la radicalié du discours du FHAR a été sa force, le tenant à l'écart des compromis du système.
Ainsi, il apparaît que le positionnement poltique du FHAR pourrait à nouveau être d'actualité.
On se demande enfin dans une société qui désormais paraît faire sa place à l'homoséxualité, qui pourrait bien occuper cette place radicalisée et subversive, qui dérange le bel édifice du consensus LGBT. Sont eitres, comme les actuels "poils à gratter de la communauté, les bare backers et leur discours, voire les pédophiles passés aux oubliettes d'une communauté devenue propre sur soi".
Le charivari d'opinions contratidictoires qui s'ensuit montre bien combien le discours subversif reste une arme militante tout à fait d'actualité.

Une pause d'une heure pour décompresser ou continuer sur la lancer. 16heures - 17 heures, le créneau était aussi utiliser pour des auteurs interressés par la rencontre de leur public. retrouver les enfants

Résistance politique et complicité relationelle : du désir de subversion à la subversion du désir

Il fallait attendre ce cycle de séminaire pour que les UEEH trouvent une sémantique au U de UEEH, trouve ses couleurs universitaires avec le décorum attaché au grand amphithéatre, le silence quasiment religieux, et l'exercice d'une dialectique de séminariste.
François Delor sociologue pschychanaliste était déjà intervenu aux UEEH 2001 lors de la session du mercredi dédiée aux jeunes. Cette année il propose cinq séances de réflexion autour des quelques points :
  • l'injure reprenant en cela une phrase introductive de Didier Eribon : "au début il y eu l'injure",
  • comment en finir avec le couple en tant qu'idée binaire,
  • la métaphore est elle faite pour être entendu par une communauté,
  • la complicité relationnelle à condition que celle-ci ne fabrique pas son vocabulaire, cimetière des mots.

Vous pouvez retrouver le travail de François Delor , ses écrits, ses conseils de lectures.
Dans un premier temps, François Delor plante la scène de l'acte d'injure :
  • l'injurieur, souvent un homme,
  • l'injurié, pas toujours présent, (c'est une grande tradition politique),
  • le destinataire, pas toujours l'injurié,
  • les témoins.
L'injure est un spectateur et un producteur de frontière:
"Germain est un PD". Germain n'est pas là pour se manifester, les copains de classe destinataires sont pris à partis et doivent se positionner : vrai ou faux.
L'injure définit ainsi une espèce nouvelle, elle est raciste par définition. Elle sort, expectorie, pulsionnelle et génère d plaisir. C'est une violence et une jouissance érotique non exclusivement orale.
En effet, elle implique souvent le sale , et ce n'est pas le nombre de lettres qui donne la sémantique. Le gros mot (sale) est souvent court. Il agit comme une ponctuation linguistique :
  • il est noire,
  • c'est un sale nègre.
Il est d'autant plus court que présentant la saleté, l'immondice, il ne se mache pas. Cela donnerai mauvaise haleine de macher de la merde., il faut l'expulser, la cracher (merde, crachat).
Face à l'injure,  il ne faut pas répondre par un catalogue d'injures autorisées. Il faut condamner le comportement injurieux. L'injure collectivise, dans la mesure où le collectif , espèce rejetée n'éxige pas une réponse immédiate, mais accueille dignement la honte de l'autre.
Il ne faut pas la banaliser non plus, l'ironiser, la prendre en dérision. C'est le chemin de l'acceptation qui fabrique des endormis qui accepterons tous les mots qui passeront.
Il est par contre possible de réprendre l'injure dans une optique créatrice et ironique, par exemple :
  • sale PD : "Oui bien sur, je suis sale, et tu n'imagines comme je suis pire que cela encore. Tellement sale que tu en rougirai de honte.",
  • enculé : en effet, je coure à quatre pattes je fais la grosse limace pour me faire enculer, si tu savais comme cela est excellent,
    • et si je suis un enculé, tu es mon enculeur. Tu voudrais bien me rabaisser à terre, m'enculer, et pour cette violence sadique que tu souhaites m'infliger, tu montres à tous ton désir profond de devenir un jour un enculé,

Tous à table :

Avant les joies et plaisir de la soirée retrouvons plus simplement le crous en terrasse cette année ce qui ne gachait pas notre plaisir en ce fin de juillet particulièrement doux.

La soirée s'éternise au cabaret où l'on peut s'essayer à la chanson sans complexe. Ou se rendre à la soirée X-Touch organisée par une boite de la ville.


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Reportage textes et photos : Pierre Léonard, Donald Suzzoni.

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