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1971-2001 : 30 ans de manifestations

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Les homos dans la rue. Ce n'est qu'en 1971 qu'un mouvement homosexuel visible se constitue en France. En mars, les homos, femmes et hommes, interrompent l'enregistrement de l'émission de Ménie Grégoire consacrée à « L'homosexualité, ce douloureux problème », et le FHAR (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire) est créé dans la foulée. En mai, les homos s'invitent au défilé des syndicats ; ce sera le germe des futurs défilés de la Lesbian & Gay Pride. Jusqu'en 1978, les homos participent chaque année au défilé du 1er mai.

Les premières marches homosexuelles. En juin 1977 apparaît la première manifestation homosexuelle indépendante, de République à la place des Fêtes, en réaction à l'appel de Anita Bryant, « Tuer un homosexuel pour l'amour du Christ ». Il n'y a pas de manifestation en 1978, mais il y en a une en 1979, puis à nouveau en 1980 à l'appel du CUARH (Comité d'Urgence Ant-Répression Homosexuelle), contre « les discriminations anti-homosexuelles ». Le 4 avril 1981, 10000 personnes manifestent à l'appel du CUARH, et François Mitterrand, qui allait être élu président le mois suivant, s'engage quelques jours après cette manifestation à dépénaliser l'homosexualité, ce qui sera fait l'année suivante. À partir de 1982, une marche homosexuelle est organisée chaque année en juin à Paris.

L'association. En 1991, l'association Gay Pride est créée afin de redonner à la Marche la signification d'une manifestation politique qui avait été perdue au milieu des années 80, à cause d'une récupération commerciale de l'événement, et d'un affaiblissement des mouvements associatifs homosexuels. Jean-Sébastien Thirard en a été le président de 1991 à 1999. Les associations, les médias et les entreprises sont conviés aux « assemblées publiques » pour la préparation de la Marche. En 1996, ce fonctionnement démocratique est formalisé par la création d'un « Conseil » qui décide des grandes orientations de la Marche. Parmi ces décisions figure le thème de la Marche, autour duquel un ensemble de revendications sont élaborées et portées auprès de l'opinion publique, des médias et des politiques.

Dans les régions. En 1994, Tours connaît une manifestation de protestation contre Royer qui refusait l'octroi d'une salle à la Maison des Homosexualités et Rennes sa première Gay Pride. La manifestation cesse d'être un événement uniquement parisien : Marseille, Toulouse et Montpellier, Nantes organisent aussi la leur, rejointes par Bordeaux, Cannes, Lille et Lyon en 1996. La coordination Interpride France est créée afin de regrouper les associations organisatrices de ces marches.

Le succès. À Paris, à partir de 1992, en 5 ans, la participation à la Marche double chaque année. En 1997, avec l'Europride, elle est devenue le plus grand événement à la fois politique et festif organisé à Paris, et pour la première fois, une ministre en exercice défile en tête. La revendication du Contrat d'Union Sociale, thème adopté en 1996, sera reprise les années suivantes jusqu'à l'adoption du pacs en 1999. La Marche connaît un succès de participation, mais aussi un succès politique.

Les marques. Dès 1991, la marque « Gay Pride » a été déposée à l'INPI par l'association Gay Pride le 12 mars 1991 (pour les classes 32, 35, 38 et 41), afin de la protéger contre toute utilisation abusive. La marque « Euro-Pride » a été déposée le 3 juin 1996 (pour les classes 31, 35, 38 et 41) en prévision de l'organisation de l'Euro-Pride en 1997. La marque « Lesbian & Gay Pride » a été déposée le 28 août 1996 (pour les classes 32, 35, 38 et 41), le nom de l'association et de la Marche ayant été modifié. La question des marques a été un sujet de discorde pendant plusieurs années.

Une société anonyme. La Sofiged est une société anonyme qui a été créée en 1996 pour permettre la survie de l'association, mise en péril par les pertes dues à la soirée officielle de la Marche en juin 1996. Elle a bénéficié d'une concession de licence pour l'exploitation des marques à cette fin. L'association Lesbian & Gay Pride Paris, a continué à être déficitaire depuis 1996, et a finalement été dissoute en août 1999. La Sofiged a acquis ces marques à cette occasion, en application du contrat. Elle mettre en oeuvre la communication de la marche et organisera des événements autour de celle-ci jusqu'à la Marche 2001.

La nouvelle association. L'association Lesbian & Gay Pride Île-de-France a été créée en octobre 1999 (déclarée le 25 novembre 1999, publiée au JO du 25/12/99, p. 5478, numéro 2803), à la suite de la dissolution de la Lesbian & Gay Pride Paris (dissoute le 25/8/99, publiée au JO du 18/9/99, p. 4042, sous le numéro 2803), avec le soutien de tous les membres de son Conseil, qui l'ont parrainée, et selon les mêmes principes d'organisation.

Un record et un nouveau nom. La Marche 2001 rassemble 500000 personnes. En novembre 2001, le Conseil décide d'un nouveau nom, la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, afin d'étendre son engagement en faveur des bisexuel-le-s, des transsexuel-le-s et des transgenres et de restituer pleinement la Marche au mouvement associatif, le nom de "Pride" ayant peu à peu été dénué de toute signification, du fait de son exploitation commerciale par des tiers.

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Last modified: Tue Nov 20 13:59:08 MET 2001