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Les homosexuels face au
SIDA : Enquête 1995
Regard sur une décennie
d'enquêtes, Mars 1998
Marie Ange Schiltz, sociologue du Centre National de la Recherche
Française, nous observe depuis 10 ans. Avec son compère
Michael Pollak, puis seule, elle s'est introduite, avec notre
complicité, dans l'intimité de nos vies depuis 1985.
Le rapport final qu'elle vient de publier est le résultat de
ces 10 années de questionnement, d'études. Nous avons
rencontré Marie Ange Schiltz, dans son bureau de la maison
des sciences de l'homme, boulevard Raspail, voici ses réflexions
au delà des chiffres.
L'enquête
a été initiée par Michael Pollack qui était
sociologue dans la maison. On se connaissait de puis fort longtemps.
Moi, j'étais sociologue aussi, mais j'étais plutôt
spécialiste des enquêtes. Michael s'interressait à
l'histoire, aux camps de concentration, à l'histoire des
sciences sociales. Etant lui même homosexuel, il a compris dés
1984 que le SIDA, d'après les première informations
qu'il avait, serait un grâve problème pour la communauté
gaie. Et donc, s'est lui qui a initié le projet. Avec un tout
petit financement de la MIR, de 28Kf. Il est venu dans mon bureau et
il m'a demandé si je voulais travailler avec lui sur ce sujet.
J'aime travailler sur des sujets de socioté qui permettent
d'avoir un sentiment d'utilité. Etant moi même
homosexuelle, mais ça il ne le savait pas, j'ai dit oui tout de
suite.
Donc on a commencé une collaboration. Très
rapidement, nous avons mis au point un questionnaire. La première
enquête eu lieu en 1985 grâce à Gay Pied. Michael
Pollack rencontra Franck Arnal et Gay Pied a accepté de
diffuser le questionnaire. Nous avons récolté Milles réponses.
C'était plus un acte militant en dehors de notre travail à
tout les deux. |