Six éditeurs exposent
au Salon du Livre
L'homosexualité a fait une apparition remarquée dans
les allées du Salon du Livre, qui s'est tenu à Paris du 20
au 25 mars. L'association Alter Ego a organisé une véritable
vitrine de l'édition gaie et lesbienne en réunissant sur
son stand six éditeurs, et en organisant deux débats-conférence
autour de la littérature et des homosexuels.
Ce stand est une quasiment une première pour le Salon du Livre.
Les organisateurs ont accueilli sans difficulté aucune Alter Ego
dans leur programmation. C'est sans doute à cause de la réputation
flatteuse de l'association analysait Isabelle Duhart, l'une des responsables,
"au cours de l'Europride, l'an dernier, nous avions organisé
des débats dans de grands instituts, comme l'institut Cervantès,
alors nous ne sommes pas tabous".
L'espace loué par Alter Ego constitue une chance pour les petites
maisons éditions. Elles n'ont pas les moyens de payer les frais
exhorbitants d'un espace de promotion de cette importance. "C'est
très bien que nous soyons ensemble" se félicitait
Geneviève Pastre, des éditions du même nom, "c'est
aussi un évènement que nous soyons parmi les autres".
Pratiquement tous les genres littéraires étaient représentés
: la littérature populaire, le glamour, le romanesque, spécialité
des Editions Gaies et Lesbiennes, les pamphlets, les curiosités,
sujets de prédilection des Cahiers Gai-Kitsch-Camp, la science-fiction,
le polar, les récits de voyage, privilégiés dans le
catalogue des Editions DLM, les témoignages, les récits
historiques favoris de Double Interligne, les essais lesbiens, les
textes poétiques des Editions Geneviève Pastre, les
romans de l'anglais Penguin.
L'animation n'a pas manqué tout au long des cinq jours de salon
sur le stand d'Alter Ego. Les écrivains de chacune des maisons invitées
se sont succédés pour les traditionnelles séances
de signature. Ces dédicaces sont toujours très courues par
les collectionneurs pour qui le Salon du Livre est un terrain de chasse
privilégié. Elles permettent également aux auteurs
d'aller à la rencontre de leurs lecteurs.
Au delà du contact avec le public, cette réunion a aussi
permis des échanges entre professionnels. "Le grand problème
de toutes les maisons d'édition gaies et lesbiennes réside
dans la difficulté à être diffusé-distribué
auprès des libraires", analysait Geneviève Pastre.
Des contacts ont été établis avec des équipes
de jeunes intéressés par l'entreprise de distribution- diffusion.
Ils laissent espérer pour les prochaines années une meilleure
représentation auprès des libraires.
Editeur : les ficelles
du métier
Dans notre cyber-entretien, Patrick Cardon,
directeur des Cahiers Gai-Kitsch-Camp, confie comment il envisage
son travail : recherche des textes et des auteurs, travail des textes,
...
Les éditeurs gais
sur la toile
S'ils vendent du papier, les maisons d'édition ne craignent pas
d'utiliser les moyens de communication les plus modernes pour faire connaître
leurs collections. Pratiquement tous sont présents sur internet
:
Pour bâtir votre
bibliothèque
Fidèle à ses ambitions, l'équipe de La France
Gaie et Lesbienne essaie de rendre compte de la littérature
française dans ses pages. Au chapitre culture, nous vous proposons un choix qui ne demande
qu'à s'étoffer si vous nous faites parvenir vos coups de
coeur :
- Vincent Bui et Jean-Bernard Rolland complètent régulièrement
une liste des principaux ouvrages traitant de l'homosexualité. De
la littérature antique aux ouvrages de science-fiction, ils ont
recensé plus d'une centaine d'auteurs, et près de cent cinquante
titres.
- Nathalie
Mège livre ses impressions sur quelques succès de librairie
récents