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La Lesbian & Gay Pride Marseille refuse que des milliers de gays
et de lesbiennes se fassent insulter et tenir en respect par des
représentants du peuple en pleine Assemblée.
La Lesbian & Gay Pride Marseille commémore fièrement
le 30e anniversaire du soulèvement de Stonewall (New-York), acte
fondateur du mouvement gay moderne.
Le respect est un droit élémentaire pour chaque citoyen
: les gays et les lesbiennes ont droit au respect de la société.
Des revendications
Les gays et les lesbiennes ne quémandent plus la tolérance
mais sont décidés à se battre contre toute les manifestations
homophobes.
Avec son thème de 1998 Homophobie = racisme, la Lesbian
& Gay Pride Marseille est parvenue à sensibiliser les
groupes de défense des droits, de lutte contre le racisme et les
partis politiques à la violence homophobe.
Depuis 1990, la loi française interdit «toute discrimination
fondée sur l'appartenance ou la non appartenance à une ethnie,
une nation, une race ou une religion». Le contrevenant s'expose
à des poursuites pénales, à la publication d'un droit
de réponse ainsi qu'a des demandes de réparations.
Contrairement aux législations de plusieurs pays européens,
la loi
Gayssot ne réprime pas la discrimination en fonction de l'orientation
sexuelle.
Aucun député français n'a encore déposé
de proposition de loi semblable à celle que les Etats-Unis s'apprètent
à adopter pour lutter contre les récents «crimes de
haine» homophobes.
Aucun groupe de travail parlementaire ne s'est un tant soit peu penché
sur ce problème, à l'inverse de ce qu'est en train de faire
le Royaume-Uni, suite à l'attentat à la bombe contre différentes
communautés, et notamment la communauté homosexuelle.
Faudra t-il en arriver à ces extrémités pour
que le législateur donne enfin le moyen aux gays, aux lesbiennes
et leurs représentants de faire valoir leurs droits et de pouvoir
se défendre ?
Aussi, la Lesbian & Gay Pride Marseille réclame l'extension
de la loi Gayssot de 1990 aux discriminations liées à l'orientation
sexuelle.
Des soutiens
Depuis 1997, la Lesbian & Gay Pride Marseille tente d'articuler le
volet communautaire de défense des minorités avec le nécessaire
respect de la tradition d'universalité prévalant en France.
Elle réunit aujourd'hui dans ce combat les associations de lutte
contre le racisme et de défense des droits (Amnesty International,
la Ligue des Droits de l'Homme, SOS Racisme, Ras le Front...), les
syndicats et partis politiques (MNEF, Mouvement des Jeunes Socialistes,
Les Verts, la Ligue Communiste Révolutionnaire...).
De nouveaux contacts ont été noués cette année,
notamment avec le regroupement inter-confessionnel Marseille Espérance,
la cité phocéenne étant depuis 2600 ans un modèle
d'intégration de ses communautés. Des événements
récents ont par ailleurs montré la nécessité
pour les différentes minorités de s'unir sous le thème
commun du droit au respect.
La Lesbian & Gay Pride Marseille bénéficie également
depuis 1998 du soutien de la Ville de Marseille qui lui apporte
son logo et l'intègre cette année dans les commémorations
du 2600e
anniversaire de la fondation de la cité phocéenne.
Enfin, plusieurs femmes et hommes politiques ont d'ores et déjà
confirmé leur présence sur la Marche homosexuelle 1999.
Il s'agit de Mme. Sylvie Andrieux (PS), députée des
Bouches-du-Rhône, vice-présidente du Conseil général
PACA, de M. Robert Bret (PCF), sénateur des Bouches-du-Rhône
et de M. Jean du Four (PCF), conseiller municipal.
D'autres personnalités politiques sont invitées à
se joindre à nous dans le carré de tête : M. Jack
Lang (PS), ancien ministre, député-maire de Blois, M.
Jean-François Mattéi (DL), député des
Bouches-du-Rhône, conseiller municipal et président de Marseille
Espérance, M. Michel Pezet (PS), conseiller général...
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