Marseille

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3.000 personnes environ ont défilé le 3 juillet à Marseille, sous un soleil de plomb, pour dire «oui au PaCS et non à l'homophobie», dans le cadre de la Lesbian and Gay Pride 99.

Un long cortège de marcheurs et de chars déversant de la musique techno a traversé tout le centre de la cité phocéenne, de la place Castellane à l'Opéra, en passant par la rue de Rome, la Canebière et le Vieux-Port. «Ce qui est important dans ce parcours, expliquait un manifestant, c'est qu'on occupe la rue de Rome, la principale artère commercante de la ville» et à voir la tête des commerçants sur le pas de leur boutique en ce samedi après-midi, le cortège n'est pas passé inaperçu !

La participation politique au défilé a été très importante. Deux députés se sont joint au cortège en cours de route : Sylvie Andieux, élue PS, et Guy Hermier, élu communiste. Le PC était également représenté par le sénateur Robert Bret, et par Jean Dufour, élu municipal.

Quant à la majorité municipale (UDF-RPR), elle était représentée par Serge Botai, du comité des fêtes. La ville de Marseille célèbre cette année ses 2.600 ans et a intégré la Lesbian and Gay Pride dans le cadre des festivités qui se déroulent tout au long de l'année. Les homosexuels sont l'une des nombreuses communautés qui composent la ville, explique un encart dans le programme officiel.

Seules les associations lesbiennes n'ont pas eu de représentation officielle dans le cortège. C'est la deuxième année qu'elles boudent le défilé. Heureusement, les filles étaient très nombreuses parmi les marcheurs. Les associations de lesbiennes ont encore des difficultés à travailler en bonne intellignece avec les responsables de la LGP. Elles ont organisé une semaine lesbienne un peu en dehors des évènements du calendrier officiel.

Pour conclure toute la bonne humeur déployée au cours de la journée, une grande fête «Lesbain and Gay Unity IV» a rassemblé tout le monde pour une nuit torride dans les Docks à proximité du port.

Jean-Benoît RICHARD

 Attention ! élus homophobes

En tête du cortège, une pancarte rappelait que si les citoyens marseillais en général n'ont pas de problème avec les homosexuels, certains élus marseillais sont eux très farouchement opposé à toute reconnaissance sociale des gais. Morceaux choisis :

Jean-François Mattéi, adjoint au Maire, député des Bouches-du-Rhône :

  • «La société n'a pas à garantir l'union de deux hommes car elle n'y trouve pas d'intérêt» La Provence 6/10/98
  • «Derrière l'alibi de la solidarité se profile la légitimation sociale de l'homosexualité» assemblée nationale 9/10/98

Guy Teissier, maire de secteur, député des Bouches du Rhône :

  • «Le PaCS a été inventé par un député gay pour satisfaire les revendications du lobby homosexuel» La Provence 11/9/98

 

Roland Blum, député des Bouches-du-Rhône

  • «Je suis totalement opposé au PaCS ... pour des raisons morales et politiques car il s'agit d'un bouleversement de notre droit constitutionnel, une profonde atteinte au droit de la famille» lettre à un électeur

Renaud Muselier, adjoint au maire, député des Bouches-du-Rhône

  • «Nul était besoin (sic) de créer une nouvelle institution "PIC, CUC, CUS ou PaCS" et de révolutionner le droit de la famille» lettre aux électeurs de sa circonscription 14/10/98
  • «La conclusion d'un PaCS ouvre explicitement le droit au séjour pour le partenaire étranger, et par là même ouvre la voie de la naturalisation...» lettre aux électeurs de sa circonscription 14/10/98
 

 

[Lesbian & Gay Pride 1999]

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