1er décembre 2000 |
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18 heures place de la RépubliqueIl est inquiétant de voir un millier de personnes attendre sous la pluie place de la République, puis marcher sur les boulevards, dans les rues plus calmes, jusqu'à la Bourse de Paris. De la rage, il y en avait dans les rangs d'Act-Up qui ouvrait la route. Le Sida continue de se répandre et de tuer. Les médicaments sont encore réservés aux nantis de la planète. Rappelons qu'une trithérapie peu coûter 5.000 Francs par mois. C'est cet aspect qu'a retenu l'association en adoptant le mot d'ordre : Sida : mort sous brevet. La propriété intellectuelle n'a jamais été aussi critiquée depuis quelques années. Si elle permet de financer la recherche, il est des domaines où sa systématique devient révoltante, où des systèmes d'abondement doivent être développés. Les jeunes du MAG,
La
Lesbian & Gay Pride,
Solensi, les transexuels,
Arcat Sida, et
beaucoup d'autres avaient appelé leur adhérents
et amis à se regrouper pour manifester leur refus de la
fatalité.
L'épidémie s'est banalisée, aidée en cela par le succès des trithérapies et l'oubli des années difficiles. Elle est entrée dans le rang des questions nord/sud, comme le paludisme, la faim, la vente des armes. C'est inquiétant : l'oubli inter-générationnel, la lassitude, le traitement préventif "préservatif du lendemain", 15 pilules par jour c'est fun, c'est pas pour nous, l'Afrique c'est loin. |
© Gais et Lesbiennes Branchés, décembre 2000