Au printemps 2008, la police française devrait être dotée d’un nouveau logiciel d’aide à la rédaction de procédures qui porte le joli nom d’Ardoise, pour Application de Recueil de la Documentation Opérationnelle et d’Informations Statistiques sur les Enquêtes.
Ardoise provoque de très vives inquiétudes car il collecte des données très personnelles, comme l’orientation sexuelle, le handicap ou l’engagement syndical, à la fois des victimes, des témoins et des mis en cause.
Tout individu ayant à faire un jour avec la police sera donc fiché-
e, avec des indications personnelles de cette nature. Par la suite, à
chaque fois que cette personne sollicitera un agent de police, ce
dernier pourra accéder à ces données.
Alerté par des syndicats de policiers inquiets, le Collectif contre l’homophobie de Montpellier a porté l’affaire sur la place publique et a demandé au ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de suspendre son déploiement. Parallèlement, l’association à saisi la CNIL, la HALDE et la Commission des Droits de l’Homme.
Alain Vidalies, député PS des Landes, a déposé une question écrite à Michèle Alliot-Marie pour avoir des précisions sur le fonctionnement de la nouvelle application informatique prochainement utilisée par les services de police pour la rédaction des procédures.
Le ministère de l’Intérieur livre des précisions sur Ardoise, logiciel qui servira à la police nationale pour rédiger les procédures, et affirme que les données collectées ont été validées par la CNIL en 2000.
Alex Türk, Président de la CNIL demande au ministère de l’Intérieur des précisions sur le logiciel Ardoise.