jeudi 24 novembre 2016
SOS homophobie dénonce le caractère manifestement homophobe des décisions d’interdiction alors que la campagne a pour objectif la prévention de certaines maladies graves, telles que le VIH.
communiqué SOS homophobie - 24/11/2016
Le 19 novembre 2016, le ministère de la santé a lancé une campagne nationale d’information et de prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST). Alors que des affiches ont été diffusées dans près de 130 villes, une dizaine de maires a prononcé leur interdiction et leur retrait par voie d’arrêté ou sur demande formulée auprès des gestionnaires d’affichage municipal.
SOS homophobie dénonce le caractère manifestement homophobe des décisions d’interdiction alors que la campagne a pour objectif la prévention de certaines maladies graves, telles que le VIH. Exclusivement motivées par le rejet des couples d’hommes et de l’amour entre hommes, ces décisions sont clairement homophobes. Si la campagne avait montré des couples hétérosexuels, les réactions auraient en effet été substantiellement différentes.
SOS homophobie condamne la vague de propos stigmatisant les couples d’hommes qui ont été prononcé depuis le lancement de la campagne de prévention. Les stéréotypes et les amalgames véhiculés sur l’amour entre hommes sont de nature à renforcer et banaliser l’homophobie et les réactions de haine envers les personnes lesbiennes, bi, gay et trans’.
SOS homophobie rappelle que la fonction d’élu impose aux maires un certain nombre de devoirs dont celui de respecter la loi. Il leur incombe également de respecter les droits et libertés de toutes et tous, y compris des personnes lesbiennes, bi, gay et trans’.
Dans ce contexte, SOS homophobie réfléchit à l’ensemble des moyens qui sont à sa disposition pour faire cesser l’application de ces décisions d’interdiction.
L’association réaffirme sa détermination à lutter contre toutes les formes de LGBTphobies, en particulier lorsque des élus de la République en sont les auteurs.