mardi 14 septembre 2010
Une étude de l’Institut national de vieille sanitaire présente la transmission du VIH chez les homosexuels masculins en France comme étant "hors de contrôle". Warning déplore cette situation attribuable aux décisionnaires politiques qui tardent à mettre en oeuvre et financer les stratégies de prévention efficaces de réduction des risques sexuels.
Communiqué de presse WARNING Paris - 13 septembre 2010
Une étude de l’Institut national de vieille sanitaire, publiée dans le Lancet, présente la transmission du VIH chez les homosexuels masculins en France comme étant "hors de contrôle". Warning déplore cette situation attribuable aux décisionnaires politiques qui tardent à mettre en oeuvre et financer les stratégies de prévention efficaces de réduction des risques sexuels. Ceci, deux ans après les déclarations du Pr. Bernard Hirschel, un an après l’aval du Conseil National du Sida, six mois après les recommandations du rapport Lert-Pialoux.
Pourtant, ces stratégies ont fait leurs preuves. Nous savons qu’un traitement anti-VIH efficace réduit les risques de transmission sexuelle, c’est aussi le cas pour les pratiques de séroadaptation. Ces stratégies dépendent d’un meilleur accès au dépistage et sa généralisation, et d’interventions structurelles pour réduire la sérophobie dans la communauté pour favoriser la négociation entre les partenaires. Le tout, jumelé à la promotion de l’utilisation du préservatif, constituent une approche concertée de prévention qui rejoindra plus de gays. D’ailleurs, Warning s’étonne que la ministre n’ait toujours pas initié de débat sérieux sur la vente libre d’autotests en pharmacie.
Warning regrette qu’aucune campagne de prévention à l’attention des homosexuels masculins n’ait intégré ces nouveaux outils de prévention et interpelle Mme la Ministre de la Santé pour que soit mise en oeuvre de façon urgente une campagne d’information sur ce thème.
Nous questionnons aussi la réaction des médias et le qualificatif « hors de contrôle ». Certes, la situation est critique, mais les gays ne font pas non plus n’importe quoi. Rappelons-le, ils utilisent nettement plus le préservatif que les hétérosexuels. En épidémiologie, une incidence de 1% est révélatrice d’une épidémie qui risque de s’aggraver. Cependant, L’étude de l’Invs, dit que l’incidence chez les gais entre 2003 et 2008 est demeurée stable, mais à un niveau élevé. Il faut aussi rappeler que le poids des mots a des répercussions sociales dangereuses en termes de stigmatisation.
La majorité des gays ont recours à une ou plusieurs stratégies de prévention. Il faut continuer dans ce sens, reconnaître que l’inaction n’est plus une option et travailler ensemble pour donner aux personnes tous les outils nécessaires pour une prise en charge efficace de leur santé sexuelle.
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