vendredi 10 septembre 2010
Une étude de l’InVS confirme la progression inquiétante de l’épidémie de VIH en France au sein de la population gay.
Une étude menée par des chercheurs français de l’InVS publiée dans The Lancet Infectious Diseases confirme la progression inquiétante de l’épidémie de VIH en France. Les chercheurs constatent qu’entre 2003 et 2008, le nombre de nouvelles contaminations est en régression au niveau de la population française, mais il ne l’est pas au sein de la population homosexuelle masculine.
Cette nouvelle étude fournit des données d’incidence plus fiables que celles dont on disposait auparavant, car elles tiennent compte des biais de retard au dépistage. Elle fait apparaître que près d’une contamination sur deux résulte d’une transmission au cours de relations sexuelles entre hommes, et que l’incidence du VIH dans la population homosexuelle masculine est de 1% par an soit 200 fois plus que dans le reste de la population. Les chercheurs vont même jusqu’à parler d’une « épidémie hors de contrôle » dans cette catégorie de la population.
Au-delà des interprétations catastrophistes, cette expression traduit bien le fait que la population gay est la seule dans laquelle la dynamique de l’épidémie ne parvient pas à être stoppée.