L'actualité

La prévention au quotidien, avec les volontaires d'AIDES

Vincent est volontaire à AIDES Paris, il nous raconte sa journée, enfin, ses journées, car vous allez le comprendre, le travail de prévention sur le terrain ne peut pas être contraint en une journée.

A Paris, ils sont onze comme lui à arpenter les lieux de drague pour rappeler de diverses façons que le préservatif est le meilleur moyen d'éviter la contamination par le VIH. Certes, il y a un autre mode de prévention, mais nous n'avons pas tous la vocation d'être nonne.

En 1995, AIDES et le SNEG ont mis au point une charte de prévention basée sur la présence renouvelée de matériel : préservatif, gel et documentation. Il est difficile d'aller plus loin et de s'introduire dans l'intimité des clients, à l'instar d'autres pays qui ont mis en place des gardiens de backrooms. Ainsi, lucide sur ses moyens, AIDES a décidé de se concentrer sur un établissement commercial : Le Dépôt. Vincent y est présent deux fois par mois. Avec les autres volontaires, il a appris à entrer en contact, à se tenir à l'écoute des gais, dans un lieu réputé sans parole.

AIDES privilégie les interventions sur les lieux de rencontre extérieurs. Deux fois par mois, les volontaires de l'association visitent aussi les cinémas porno hétérosexuels et les lieux de prostitution. Ils y rencontrent une population qui n'est pas habituée à trouver régulièrement de l'information et du matérel de prévention comme ce peut être le cas dans les bars gais de la capitale. Ainsi, les bis et les hétérosexuels qui aiment aussi les garçons n'échappent pas aux messages de prévention.


Enfin, le dispositif est complété par une tournée dans les bars. Vincent et ses collègues ne s'attardent pas. Ils distribuent le matériel de prévention.

En 2001, de nouvelles actions seront mises sur pied. La boutique du 8, rue Sainte Croix de la Bretonerie sera réouverte, en collaboration avec le CRIPS. Et, dés janvier, des groupes de parole sur la prise de risque seront organisés.

Quand nous avons interrogé Vincent pour savoir s'il n'y avait pas - à son avis - de lassitude par rapport à la prévention, sa réponse nous a surpris. Il estime qu'il faut être prudent sur les statistiques qui montreraient qu'il y a une augmentation de la prise de risque. Il regrette qu'il y ait peu d'élément suffisamment lisibles. Pierre Léonard

 

Si le volontariat vous attire, n'hésitez pas :

AIDES Paris
52, rue du faubourg Poissonière
75010 Paris
téléphone : 01 53 24 12 00

le site d'AIDES : www.aides.org

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FQRD

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