L'université d'été euroméditerranéenne
des homosexualités

Marseille 25 juillet 2000

Le temps s'améliore, le soleil est revenu. Les lève-tôt en profitent pour descendre aux calanques à la fraîche, d'autres répètent sur le parvis les contes d'Hoffman.

En début d'après-midi, on s'attroupe devant le panneau général des activités. Certains ne se font pas encore au désordre permanent d'ateliers évanescents et pestent devant l'impossibilité de s'organiser un peu.

Cette année, toutes les activités ont été organisées sur place, à l'exception de la fête prévue ce soir, il est donc difficile de s'échapper pour voir un peu la ville.

Quelques séminaires ou ateliers cet après-midi, dont les Verts, représentés par Elisabeth LOICHOT et Pierre SERNE, qui expliqueront les enjeux politiques et les pièges stratégiques d'un engagement dans un parti qui sollicite les électeurs. Comment ne pas se laisser enfermer par une étiquette gay qui disqualifie les autres discours, comment ne pas renoncer dans des régions où il n'y a pas de représentation, etc.

Ce séminaire n'a pas attiré grand monde, le militantisme officiel ne fait pas encore recette.
Nous sommes déçus de ne pas apercevoir Alain PIRIOU, mais cette année il faut bien dire que les vedettes parisiennes ne sont pas venues.

Un autre séminaire évoque la place des luttes féministes dans le mouvement gay.


Dans le cycle international méditerranéen, le Maroc nous explique l'impossibilité de s'afficher gay, et la nécessité d'une façade plus convenue de lutte contre le SIDA pour exister publiquement. La prévention est cependant perçue comme le fait d'une communauté gay, au point que d'avoir des capotes dans sa poche est fortement suspect d'homosexualité...

Un atelier sur les changements dans nos habitudes intimes depuis le début du mouvement attire mon attention. Il me semble en effet que des changements sont apparus, tels que le développement du SM ou l'extension de pratiques sans risques.
En fait, Aides nous propose à travers un jeu de questions de réviser nos connaissances récentes sur le SIDA, les pratiques à risques, le dépistage, le traitement d'urgence. Assez déçu du procédé, et un peu ulcéré d'avoir été trompé par le titre de l'atelier, je pars un quart d'heure avant la fin.

Pas de forum ce soir, car les filles nous ont organisé la seule manifestation extérieure de l'UEEH, une fête mixte à l'Alhambra!

Si la soirée semble assez classique à priori, il faut bien dire que l'organisation a été impeccable, aussi bien pour l'accueil que pour le service.

Pourtant la soirée a attiré près de 200 personnes extérieures à l'UEEH qui ont payé leur entrée, ce qui n'est pas ordinaire à Marseille. La fête est comble, y compris les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence qui papotent avec Metzer Lang.
De surcroît, tout cela a été mené avec une sérénité assurée, des explications claires, des sourires et des attentions de chacune, dont l'impact sur la convivialité de la soirée est certain. Un concert des Belladona, groupe lesbien marseillais bien connus des copines qui fréquentent le bar associatif des 3G, achevait l'ambiance, soutenue par une DJ tout à fait à la hauteur de son public.


Du coup, on est resté jusqu'à la fermeture, merci les filles!

Donald SUZZONI

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