Paris - 26 juin 2004

Certains esprits ont été frappés de la sur-représentation des partis de gauche dans le carré de tête, et pour porter la banderole. Alain Piriou, le porte-parole de l'Inter-LGBT, a diffusé la précision suivante :

Le 7 juillet 2003, lors de la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT sur le bilan de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans 2003, les associations, dans leur grande majorité, se plaignaient des difficultés que leurs représentants avaient éprouvées pour accéder à la banderole de tête, porteuse de leur propre message.

Le compte-rendu de Conseil rapporte : "La mise en place du Carré de tête a par contre été difficile, devant le surnombre des personnes politiques, journalistes,... voulant y être présents...et visibles... au détriment des responsables associatifs, dont plusieurs ont renoncé dans la bousculade. La visibilité associative était donc faible dans ce carré de tête.(4 assoces seulement)."

En prenant acte de ces difficultés, la Commission politique de l'Inter-LGBT a établi de nouvelles règles :

  • une parité à la banderole entre les associations de l'Inter-LGBT et les organisations de soutien hors Inter-LGBT (, syndicales, politique ou de défense des droits humains, autres associations LGBT) et les institutionnels (maire de Paris et président de la Région Ile-de-France) ;
  • chaque parti politique devait en préalable soutenir les revendications de l'Inter-LGBT et ensuite désigner un-e chef de délégation pour porter la banderole :
  • la LCR avait désigné Alain Krivine, le PCF Richard Sanchez, le PS Adeline Hazan et Les Verts Martine Billard ;
  • l'UMP ne s'est prononcée en faveur des revendications de l'Inter-LGBT que sur une partie d'entre elles, une rencontre avec son secrétaire général ayant abouti à un constat de désaccord sur les questions liées à la conjugalité et à la parentalité : Jeannette Bougrab, porte-parole de l'UMP a donc été accueillie dans la carré de tête, sans accès à la banderole ;
  • l'UDF n'a pas donné de réponse, mais les Jeunes UDF étaient représentés dans le carré de tête, sans accès à la banderole ;
  • tous les adjoints présents avaient reçu un courrier d'invitation indiquant : "Le maire de Paris représentera à la banderole de tête l’ensemble de ses adjoints et des maires d’arrondissement, où l’accès sera réservé en priorité aux associations qui participent, au sein de l’Inter-LGBT, à l‘organisation de cette marche. Toutefois, nous serions très heureux de vous compter parmi nous dans le carré de tête."

Ces règles du jeu ont été respectées par la quasi totalité des personnes présentes. De nombreux parlementaires étaient ainsi présents dans le carré de tête, et en se tenant de très bon gré à 1 ou 2 rangs derrière les associations présentes à la banderole. Ces règles ont été rappelées aux quelques rares personnes qui ne les avaient pas comprises.

Noël Mamère a bien sûr reçu le même courrier d'invitation que les autres parlementaires présents. S'il avait souhaité participer à la banderole de tête, Martine Billard qui représentait Les Verts lui aurait très volontiers cédé sa place et reculé d'un mètre, pour se retrouver dans le carré de tête. Noël Mamère était donc le bienvenu, mais il a fait le choix de ne pas participer au carré de tête, ce qu'il est le seul à pouvoir expliquer. L'Inter-LGBT respecte ce choix, et regrette les interprétations qui en sont faites et qui essaient de susciter de la polémique là où il n'y en a pas : la Marche des Fiertés est une manifestation publique, chacun-e doit avoir la liberté d'y participer comme il/elle le souhaite.

Sachons retenir l'essentiel : la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans 2004 était une belle marche, très engagée et très festive. L'Inter-LGBT renouvelle ses remerciements à TOUS-TES ses participant-e-s, des motards du Gai Moto Club en tête jusqu'à la propreté de Paris en queue !

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