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Marche des Fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans le 26 juin : Assez d’hypocrisie, l’égalité maintenant !

date de redaction samedi 26 juin 2004


l’Inter-LGBT a été reçue le 24 par le Premier ministre, qui, à l’issue de fermes négociations, a formulé de nouveaux engagements aux associations, en matière de lutte contre les discriminations, de mise en débat des questions de conjugalité et de parentalité et d’une prise en compte des problématiques trans, sans toutefois définir une méthode ni un agenda. Par aileurs, malgré une mobilisation exemplaire du monde éducatif à ses côtés, et des chiffres alarmants sur la contamination des jeunes par le VIH, l’Inter-LGBT dénonce l’impossibilité d’ouvrir un dialogue avec le ministre de l’Éducation nationale.
L’Inter-LGBT appelle donc à une mobilisation exemplaire de toutes et tous, à la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans le 26 juin prochain.


communiqué Inter LGBT - 25/6/2004

Ce jeudi 24 juin, le Premier ministre recevait des associations LGBT, au premier rang desquels une délégation de l’Inter-LGBT. L’entretien a porté sur l’ensemble des grands dossiers du moment

Lutte contre les discriminations

  • le Premier ministre confirme sa volonté de faire adopter le projet de loi sur les propos discriminatoires avant fin juillet, et de soutenir certaines améliorations : ouverture des possibilités d’exercer le droit de réponse aux associations quand des propos homophobes ou lesbophobes nécessitent une réaction, et prise en compte de l’objectif d’élargir la protection prévue aux personnes transsexuelles et transgenres, victimes de discriminations liées à l’identité de genre ; le Premier ministre est resté plus évasif sur les possibilité d’élargir le dispositif à l’ensemble des propos sexistes ou tenus à raison de l’état de santé ;
  • au moment où les associations mettent l’accent sur la prévention des discriminations et l’éducation aux sexualités et à la diversité des identités, le Premier ministre se refuse à donner des instructions au ministre de l’Éducation nationale afin d’ouvrir le dialogue avec les acteurs du monde éducatif que l’Inter-LGBT a su mobiliser autour d’une plateforme commune ; cette fin de non-recevoir est d’autant plus inquiétante que la reprise des contaminations par le VIH chez les jeunes prend des proportions alarmantes, sans remobilisation des pouvoirs publics.

Conjugalité et parentalité

  • après négociations, le Premier ministre s’est déclaré favorable à la mise en place, avec l’accord du président de la République, d’une mission de débat public, qui pourrait s’inspirer de la mission Stasi sur la laïcité ; le flou reste de mise concernant la composition et l’agenda de cette mission de débat public, et le débouché législatif qui lui sera donné ;
  • le Premier ministre a redéfini les priorités du groupe de travail mis en place au ministère de la Justice : il s’agit d’améliorer le pacs dans le sens de "plus de justice sociale", de "plus d’égalité", et aussi "d’une prise en compte de la dimension affective et émotionnelle du pacs" quant au lieu de signature. Il a écarté l’idée de donner satisfaction à certains "corporatismes" du monde judiciaire, qui souhaitent un durcissement et une judiciarisation des conditions d’entrée et de sortie du pacs.

Procédures de changement d’état civil et protocoles médicaux pour les personnes trans

Le Premier ministre s’est engagé à mobiliser le ministre de la Santé pour mettre en place un groupe de travail interministériel, dans un objectif de "respect des personnes" et "d’éthique professionnelle". Il lui a été rappelé que ce même engagement avait été pris un an plus tôt, sans concrétisation, et qu’il y a avait urgence à se mobiliser enfin.

Ce deuxième entretien a été l’occasion de nouvelles annonces dont certaines ne sont que la répétition d’engagements déjà pris devant nos associations, mais sans effets réels. Aucun agenda, aucune échéance n’ont été cités, ce qui constitue, avec la fin de non recevoir sur l’Éducation nationale, le point noir de cet entretien. Les associations membres de l’Inter-LGBT ne jugeront que sur les actes et la mise en oeuvre effective de ces engagements, elles se mobiliseront avec détermination pour obtenir cette concrétisation.

La Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans sera un temps de fort de cette détermination, voire d’une colère qui, en l’absence de résultats concrets et vérifiables, n’est pas retombée. Les prochaines semaines diront si le dialogue avec ce gouvernement peut redevenir confiant et constructif, ou bien si le rapport de force aujourd’hui engagé devra se transformer en véritable confrontation.

Seule une mobilisation exemplaire samedi 26 juin peut donner des résultats. Plus que jamais, il faut venir à la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, pour faire reculer les discriminations et progresser l’égalité des droits.

Alain Piriou, porte-parole


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