Le 26 Novembre 1994, nous avons reçu Hubert Lisandre, psychanalyste et auteur d'un rapport sur le safer sex en milieu homosexuel. Nous voulions en savoir plus sur les moteurs de la prise de risque, moteurs qui ne peuvent apparaître dans une étude statistique.
Aujourd'hui 3 décembre 1994, dans la mouvance de la journée internationale de lutte contre le SIDA du 1er décembre nous avons voulu expérimenter les conclusions de Hubert Lisandre en élaborant un nouveau type de messages de prévention. C'est cette expérimentation en grandeur nature qui est retranscrite dans la FQRD aujourd'hui. Les paragraphes résument rapidement le dialogue. Les fichiers audio sont volumineux, en moyenne 900Ko, donc tenez compte du temps d'acheminement. Envoyez-nous vos remarques sur ce style de document. Mais aussi et surtout sur les messages que vous allez entendre.
Nous avons passé une demi-heure en compagnie de Hubert Lisandre, psychanalyste au Laboratoire de Psychologie Clinique. Vous vous rappelez de l'étude de Marie-Ange Schiltz, du CNRS, qui a fait ressortir que 20% d'homosexuels n'ont pas de stratégie d'évitement du virus VIH, ou ont adopté une stratégie hautement faillible.
Des conclusions du rapport de Hubert Lisandre, nous avons fait ressortir
des messages de prévention que nous avons mis en onde. Les voici dans
l'ordre :
Message 1 : les funérailles nationales de
Cleews Vellay
Message 2 : (l'autorisation n'a pas été donnée pour
sa diffusion)
Message 3 : le comble du snobisme
Hubert Lisandre, vous nous aviez averti du rêve de cotoyer Dieu en
étant martyr du VIH, mais un Saint est il snob ou ridicule ?
Il faut séparer le moment où l'on entend le message, la façon
dont on y réagit et la dissection :
L'essentiel est dans ce qui est laissé à entendre.
Depuis quand a-t-on besoin d'un préservatif pour se masturber? Un auditeur en ligne Pierre géné par les râles. A préféré le deuxième et a entendu ce qu'il voulait entendre.
Pour chacun, la mort et la sexualité ne doivent pas se toucher. Ne pas oublier de parler d'amour. Le point important est qu'il y ait de la charge érotique lorsque l'on parle du sida. La communication basée sur la clarté du message est une erreur totale.
L'orgasme est remplacé par la pensée de la prévention
: A Dieu ne plaise.
Messages catastrophiques, qu'en restera-il à long terme ?
Chacun fera un bout de chemin avec.
Faut il une prévention basée sur la peur ?
Toute vérité est bonne à dire, mais dépend de
la manière. En effet, on peut dire beaucoup de vérités
qui ne seront jamais entendues.
Il faudrait deux personnes dans les râles.
Lorsque l'on prend un pied pareil utilise t-on un préservatif ?
La question est en l'air et doit y rester pour que chacun trouve sa
réponse.
Ces messages sont très orientés vers les homosexuels et pour cause. Mais peuvent-ils s'adresser à tout le monde, notamment au fin fond des campagnes?
Si cela vous a interessé dites-le nous, l'enjeu est primordial :
Pierre.Leonard@fqrd.fr
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