Le mardi 19 Août, John Prescod, directeur d'une prison jamaïcaine a déclaré vouloir freiner la propagation du SIDA au sein du centre pénitencier en distribuant des préservatifs aux détenus et aux gardiens.
Les surveillants indignés d'être suspectés d'entretenir des relations homosexuelles avec les individus qu'ils surveillent, se sont tous faits porter malade le Jeudi 21 Août.

Le mouvement a fait tâche d'huile chez les prisonniers dans les différentes prisons du pays

Mercredi 20, 2 prisonniers supposés gays ont été battus à mort, au pénitencier central.

Le Jeudi un incendie est déclenché dans une autre prison, faisant 2 morts dont un brulé vif.

Le lendemain, 2 autres prisonniers sont tués lors de la reprise en main de l'établissement par les forces de l'ordre. Un autre prisonnier est alors brulé vif à la prison de Ste Catherine.

L'horreur s'est poursuivi le Dimanche suivant, avec l'assassinat de 9 détenus supposés être gays ou d'être des informateurs.
Les 9 détenus ont été tués à coups de couteaux ou battus à mort.
Les gardiens se sont alors remis au travail, suite à la suspension du directeur qui avait proposé la distribution des préservatifs.

Le Dimanche 24 Août la situation restait critique, les prisonniers ayant pris possession du pénitencier central, des armes et des munitions qui s'y trouvent.

Le bilan (provisoire) porte le nombre de morts à 16. Les blessés se compte par dizaines.

Les médias français (hors agences) n'ont pas jugé bon de relayer cette information.

Aucun communiqué officiel n'a été diffusé, ni par les associations humanitaires internationales ni par les associations gays quelles qu'elles soient.

Gilles Bessec
18 sept. 1997