Cinq établissements parisiens (quatre discothèques, l'Enfer, les Folies Pigalle, le Queen et le Scorp, et un bar, le Cox) ont été fermés pour six mois, en exécution d'une ordonnance du juge Danielle Ringot, notifiée le jeudi 28 août. Dans le cadre de son instruction, vingt personnes ont également été mises en examen, dont neuf pour usage de stupéfiants et onze, qui ont été incarcérées, pour trafic de stupéfiants. Les patrons des établissements fermés, dont aucun n'a été mis en examen, devaient introduire un recours.

Cette décision judiciaire, qui touche des établissement fréquentés majoritairement par des gais ou des lesbiennes, a été largement commentée dans la presse (Le Monde et Libération du 30 août, France Info, etc). Elle a provoqué des manifestations dans le Marais, en fin d'après-midi, depuis vendredi.

Le CGL de Paris appellait à une manifestation, sur le thème de l'homophobie, le dimanche 7 septembre à 17h, 15 rue des Archives ; le 14 septembre, il s'associait au SNEG pour une nouvelle manifestation qui a rassemblé quelques milliers de personnes.

Voir aussi l'analyse d'Adventice, qui propose une action auprès du gouvernement et du parlement.

La chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris a ordonné lundi 6 octobre la réouverture de ces cinq établissements. Le 25 septembre, le parquet avait requis l'annulation de l'ordonnance du juge.