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Festival
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| mardi 5 nov. 11h | FNAC-Forum |
| conférence de presse-cocktail | |
Projection vidéo (Bill T Jones)
| mardi 12 nov. 20h30 13,14,15 nov. 14h30 | station video Heure Exquise! |
| Masculin/Féminin | |
Station video : Fort de Mons, rue de Normandie, Mons en Baroeul
(Métro: fort de Mons, tél. 03 20 432 432, fax. 03 20 432
433 )
Programmation : Heure Exquise ! /Gai-Kitsch-Camp
Calendrier : mardi 12 nov. 20 h 30, puis rediffusions jusqu'au 15
nov. de 14h30 à 18h30.
PAF : entrée libre
Fini le sexe vive le genre ! L'histoire va vite ! Pas le temps de se retourner ! Il faut toujours réactualiser nos discours et repenser et reformuler notre rhétorique (art de convaincre). Au début était le verbe, à savoir un sexe et un seul (celui complet de l'homme et infirme de la femme) puis deux sexes (féminisme) auquel répond l'unisexe (androgyne). Puis les sexes à volonté et enfin les genres. C'est que parler de sexe même en en faisant croître et multiplier sa diversité, c'était toujours parler nature et innéité. Aujourd'hui, le "matérialisme" triomphe de nouveau : le sexe ne serait qu'une construction sociale, un genre dont une époque et une société auraient besoin pour évoluer à un moment donné. Mais la couleur de la peau, me direz-vous, c'est aussi une construction sociale ? Réfléchissez ! Sans lumière, sans point de vue, pas de représentation, pas de représentation, pas de jugement. La couleur de la peau comme celle du sexe est bien le résultat de notre imagination et notre imagination n'est-elle pas tributaire des moyens de (re)production... Dans quelle mesure, c'est à ce débat que nous vous convions en trois volets : Masculin/masculin (ce volet), masculin/féminin et féminin/féminin (autres variantes acceptées...)
Passage du désir, Jakobois, 1988.
Passage du désir est un prélude de Jakobois qui recourt
à des images vidéo pornographiques qui sont traitées
rythmiquement. L'activité sexuelle est explicite. On comprend exactement
ce qui se passe. On a l'impression d'assister à la constitution
de l'écran comme vitrail.
(extrait du texte de Miles Mc Kane, catalogue Light Cone)
Sleepy Haven, Matthias Müller, 1993.
Sleepy Haven matérialise les fantaisies d'un rêve diurne
érotique; le film est un cocktail de séquences originales
prélevées de films de toutes sortes, les mêlant comme
des amants.
(extrait du texte de Peter Tscherkassy catalogue Light Cone).
Bill T. Jones, Mischa Scorer, 1991.
Portrait du danseur chorégraphe américain Bill T. Jones, pendant la préparation de son spectacle intitulé "The last supper of Oncle Tom Cabin". Au cours de l'interview, il se souvient de son ancien collaborateur Arnie Zane, décédé du SIDA, et, il évoque sa propre séropositivité.
Bill T. Jones, été 95 - Still /Here, 1995.
Adaptation pour la télévision (Arte) de "Still/Here" du chorégraphe américain Bill T. Jones, créé en septembre 1994 à la biennale de la danse de Lyon sur le thème "comment survivre quand on se sait condamné".
| vendredi
15 nov. 19h30 samedi 16 nov. 19h30 |
station video Heure Exquise! |
| Platypus | |
Station video : Fort de Mons, rue de Normandie, Mons en Baroeul
(Métro: fort de Mons)
Programmation et diffusion : Gai-Kitsch-Camp
Platypus est une maison d'édition vidéo à encourager. Elle est la seule à développer une section gay qui ne soit ni porno ni grand public. Elle nous présente ici certains de ses titres. En présence de l'éditeur.
vendredi 15 novembre
19 h 30 Race d'Ep, Lionel Soukaz et Guy Hoquenghem, France 1979, 90'.
Un siècle d'images de l'homosexualité en quatre histoires, quatre rêveries autour des archétypes de l'inconscient gay. Cela commence au début du siècle, en Sicile, où un riche baron allemand, fit poser nu pour les photographier, de jeunes éphèbes; se poursuit dans le Berlin des années trente, à l'époque de la création du mouvement de masse homosexuel. L'étape suivante nous mène au cœur des sixties, dans un Eden hippie pour "jeunes-hommes-fleurs". Le dernier volet est une nuit de drague dans la Paris de 1980.
21 h 00 Maman que Man, Lionel Soukaz, France, 1982, 55'.
Maman est l'histoire d'un début dans la vie sous des couleurs résolument tragiques. Angoisse et déchirement qu'éprouve un adolescent à quitter le havre familial pour voler de ses propres ailes. Non point que le cocon soit douillet, le ménage des parents est à la dérive: père alcoolique, mère condamnée. Il s'est créé une complicité secrète entre la malade et le garçon. D'un côté la chaleur morbide de la chambre de la mère, de l'autre les séductions irrésistibles de la cité dévorante, ses bars gay peuplés de garçons aux visages d'anges et le poison de ses drogues.
PAF 20 F 00
samedi 16 novembre
19 h 30 La Cité des neuf portes, Stéphane Marti, France, 1977, 55'.
Avec Bernard Faucon, devenu par la suite, artiste renommé. En présence du réalisateur. Un poème en images et en sons porteurs de sensations multiples. Ce concerto pour corps et caméra célèbre le culte d'Éros. Allégorie sur la fureur du désir homosexuel, exploration de toute la palette du corps masculin : corps travesti, corps androgyne, corps souffrant, corps sacré, corps interdit, corps exclu, , corps plaisir, corps protecteur, corps libéré ou corps purifié...
21 h 00 L'Inattendue et Bertrand disparu, Patrick Mimouni, France.
En présence du réalisateur et de Nini Crépon. L'Inattendue et Bertrand disparu sont la première et seconde partie d'un même film qui raconte l'itinéraire singulier d'un de ces "homosexuels", de ces "pédés" fiers de l'être. Boris, le héros de ce film interprété par Nini Crépon (des Mirabelles) est un travesti de profession, ce qui ne l'empêche pas, bien sûr, d'être tout simplement humain : un homme ordinaire. L'inattendue, c'est a grand-mère, vieille émigrée russe, découvrant pour la première fois Boris dans les bras de son amant. Elle se déclare : "très choquée !" par cette révélation mais finalement superficiellement ; car au fond tout est jeu pour elle... Dans Bertrand disparu, quelque temps plus tard, un fugueur de douze ans se retrouve par hasard sur le chemin de Boris. Entre le fugueur et la travelotte, l'espace d'une nuit folle, se crée une proximité, une amitié, et pour finir un amour paradoxal, un amour non sexuel, brûlant simplement d'humanité.
| dimanche 17 nov. 18h | station video Heure Exquise! |
| Courts métrages | |
18 h 00 Fragments d'amour à 28 ans, court métrage (43') de Béatrice Kordon et Sylvie Ballyot, 1995.
En leur présence. Interviews touchantes, franches et pleines de pudeur de six personnes aux orientations affectives variées sur les démonstrations amoureuses, le couple, les enfants. Débat avec les réalisatrices.
19 h 30 Abstinence, Pierre Reyssat, France, 1996. Les rencontres d'un livreur à domicile de préservatifs...
Pierre Reyssat est étudiant à l'École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA, 75015 Paris). C'est sa première réalisation. Débat avec le réalisateur sur la technique du court-métrage.
19 h 45 Ça va être gay ! (90' de courts-métrages)
Pour la cinquième édition du Festival, CANAL+ a sélectionné une heure trente de courts métrages français. Orchestrée par Alain Burosse et Joëlle Matos avec Alain Baron, Brigitte Pardo et Roger Gonin, cette programmation, où se dégagent humour et visibilité, reflète l'émergence de la production gay et lesbienne française. Au menu, de petits films ou vidéo fabriqués spécialement pour la Nuit Gay, suite à un appel lancé auprès de réalisateurs anonymes de tous horizons, ainsi que des courts fraîchement réalisés et des films à caractère préventif.
Garçons volés, Antoine Ruis, France, 1995, vidéo, 4'36".
À partir de matériel super 8 trouvé dans la rue, ce montage rend hommage à la patience et au travail d'un réalisateur anonyme. Au tour du monde, les garçons "volés" évoluent sur fond sonore de messageries gays.
Télécopines, Jospa Golda, France, vidéo, 4'50".
Parodie de "télécopine" avec différents portraits de lesbiennes, de la "camionneuse" à la "féminine" en passant par la "cuir".
Paul& son Jules, Hervé Falise, France, 1995, 3' 37.
Parodie du "Mépris" ou lorsque Paul et son Jules s'aiment à la Godard.
Paul & son frère, Jean-Philippe Labadie, France, 1995, 35 mm, 4' 30".
Paul et son frère, sourds, allongés sur leur lit d'enfance, se souviennent.
Mes Soirs, Christophe Rodriguez, France, 1995, vidéo, 4'.
Charmante soirée !
Hot Spicy, François Xavier Maudult, France, 1995, vidéo, 5'.
Qu'est-ce que tu fais la nuit entre deux tas de sable ?
K, Rémi Lange, France, 1995, vidéo, 5'15".
Anniversaire de mariage. En guise de cadeau pervers à son amour romantique, Rémi égrène cinq ans de rencontres.
Bagatelles, Franck Tireur, France, 1995, vidéo, 4'30".
Une histoire de printemps, de tulipes jaunes, de théière bleue, de rendez-vous au capitole. Il voulait la voie pour son anniversaire...
Les Deux Amants, Jean Achache, France, 1994, 4' 15".
La multiplicité et l'ambiguïté des relations amoureuses et la prévention.
The Call of love, , Stéphane Deraucroit, 1994, 13'.
Graham espère rencontrer le grand amour sur le réseau téléphonique. Son appel sera-t-il entendu ?
Tarama no Tarama, Stephane Ly-Cuong et Fabien Paul, France, 1994, 7'
Dorothée pend sa crémaillère. Elle a invité Laurent, Martine, Jürgen et tous ses amis. Arrive un inconnu...
Peau d'Annette, Nathalie Mauerhofer, France, 1995, vidéo, 5'35".
Parodie d'une scène de Peau d'âne de Jacques Demy.
La Tosca, Michel, Alex, Victor, Charly et Jorge, France, 1995, vidéo, 3'.
Une Tosca contemporaine sur les bords du lac léman.
Regarde-moi, Béatrice Kordon, France, 1995, vidéo, 3'24".
Regard d'une femme sur une autre lorsqu'il est porté par l'amour.
Sébastien parmi les hommes, Sébastien Douard, France, 1995, 16 mm, 3'45".
Initiation érotique dans une salle de bains.
Village de gens, Jean-Yves Chalengeas, France, 1993, vidéo, 2'.
Voici venu le temps de revival disco. Tapez dans vos mains et chantez en chœur "Aie, j'aime c'qu'il m'fait".
Le Petit Accessoire, Olivier Crinon, France, 1995, 35 mm, 6' 10".
Au "Harem's Bar" de Tatahouine, une chanteuse voilée ramène le calme dans l'assistance, non sans semer le trouble dans l'esprit des légionnaires...
La Vérité, Olivier Le Mab, France, 1995, vidéo, 5' 48".
Une star parle de son homosexualité.
The Trongouinoscope, Catherine Letienne, France, 1995, vidéo, 5'.
La photo vidéo matonne butch péquenot placard matrone politiquement incorrect ou remboursé.
PAF Soirée: 30 F
| mardi 19 nov. 20h | Goethe Institut |
| l'homme
qui donne la mort der Totmacher |
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Lieu : Goethe Institut (Centre culturel allemand), 98, rue des Stations, Lille, tél. 03 20 57 02 44.
L' Homme qui donne la mort (Der
Totmacher), Romuald Karmakar, Allemagne, 1995, 114'.
Prix allemand du Cinéma (or dans trois catégories) et Copa
Volpi à la Mostra de Venise.
Le procès verbal des entretiens entre Fritz Harmann, accusé en 1924 à Hanovre d'avoir tué et dépecé 24 jeunes hommes, et le psychiatre, chargé de l'expertise, sert de base au film. Cette affaire criminelle qui a marqué l'opinion publique allemande, a inspiré divers artistes, écrivains et réalisateurs, comme Georges Grosz, Alfred Hrdlicka et Alfred Döblin - à qui il a livré le modèle psychique de Franz Biberkopf dans Berlin Alexanderplatz, ou encore Fritz Lang pour M. le Maudit.
| mercredi 20 nov. 17h | Furet du Nord forum |
| Edmund WHITE | |
Lieu : FURET DU NORD - Forum, Place du Général De Gaulle, Lille, tél.: 03 20 78 43 43
Edmund White présente son œoeuvre et en particulier The Burning Library et Skinned alive parus aux éditions Vintage International (éd. David Bergman) et en cours d'édition en français chez Plon. Romancier américain vivant à Paris, éminent biographe de Jean Genet, Edmund White montre ici sa face inconnue de critique littéraire aux lecteurs français.
| mardi 26 nov. 20h30 | Goethe Institut |
| les
nouveaux mecs der bewegte Mann |
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Lieu : Goethe Institut (Centre culturel allemand), 98, rue des Stations, Lille, tél. 03 20 57 02 44.
Les Nouveaux Mecs (Der bewegte Mann) de Sönke Wortmann (Allemagne, 1995), d'après la BD de Ralf König.
La stupéfaction du bel hétéro volage parachuté dans le monde homosexuel, la confrontation perpétuelle des références particulières de ces deux mondes, les clichés caricaturaux à l'extrême, les leçons de cuisine végétariennes de Norbert, l'attitude de Horst, son amant, boucher bisexuel style "beauf", l'apparition d'un certain aérosol aphrodisiaque "Bull Power" ou encore les pitreries du perroquet Shevardnadze prêtent le flanc à une cascade de comiques de situation et de quiproquos désopilants. (Regards,, mars 1996). Ensuite, vous irez voir, mais ailleurs car en négociation commerciale, une nouveauté de la même trempe : Des Mecs comme ça ! (Echte Kerle). Comédie, Rolf Silber, Allemagne, 1996. PAF 20 F
| mercredi 27 nov. 17h30 | FNAC forum |
| Alexander WILSON | |
Lieu : FNAC-Forum, rue Saint-Nicolas, Lille, tél. 03 20 15 58 15
Les éditions Passage du Marais ont publié - entre autres, Jean Lorrain et Cocteau. C'est ici l'occasion de rencontrer son directeur, Alexander WILSON, à l'occasion de la sortie du troisième volume des Chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin. Avec une projection vidéo d'une adaptation pour la TV américaine.
Isherwood écrivait d'Armistead Maupin : "J'aime les livres de Maupin pour les mêmes qualités qui me font aimer les romands de Dickens, Maupin a d'abord été publié dans un quotidien, avec un feuilleton qui faisait vibrer le San Francisco Chronicle : ce fut Tales of the City, chronique drôle et légère qui ravi de nombreux lecteurs. Sorti aux États-Unis sous forme de livre en 1978, Tales of the City ("Chroniques de Frisco") allait être le premier volume d'une série de six comprenant Tales of the City , More Tales of the City , Further Tales of the City , Babycakes, significant others et Sure of you. Cette série connut un immense succès et donna lieu à une adaptation télévisée de six épisodes ouvrant le premier volume. Malgré des records d'audience, PBS, chaîne publique américaine, se refusa finalement à coproduire la suite de la série avec la chaîne britannique Channel Four. Il est vrai que le sujet pouvait choquer la trop puritaine Amérique. En décrivant la vie des habitants du 28 Barbary Lane à San Francisco en 1976, Maupin nous livre sans concessions et avec beaucoup d'humour l'éclat d'une ville après la libération sexuelle, pendant l'époque disco et avant le sida (pour les trois premiers volumes). Il parle sans ambages de la vie gay, lesbienne, hétéro... et même transsexuelle, de poppers, de cockring, de saunas et de bandanas... Avec un trait féroce, parfois même cynique mais toujours juste et lucide, Maupin brosse brillamment le portrait d'une société sans laquelle toutes les frontières - sexuelle, raciale, sociale - sont franchies avec délectation. Un bonheur à consommer sans modération en écoutant une compil disco. (Illico, décembre 1994)
En anglais les six volumes de Tales of the City sont publiés
aux éds Black Swann.
Les six épisodes de la série télévisée
regroupés en deux cassettes disponibles à la FNAC, Tales
of the City , Polygram vidéo, pal, VONST.
| samedi 30 nov. 20h | Act Up |
| Portrait d'une Présidente | |
Lieu: ACT UP, 15 rue Malpart, 59800 Lille
Portrait d'une Présidente (vidéo) Brigitte Tijou, 1994.
Clews Vellay meurt en 1994 alors qu'il est président d'Act-up depuis deux ans. Sa personnalité charismatique laisse une figure inoubliable. Son enterrement a été comme il le souhaitait un événement politique. Ce film retrace la vie d'un jeune homosexuel qui, devenu séropositif s'engage dans l'association de lutte contre le sida issue de la communauté homosexuelle. Témoignage de Didier Lestrade qu'il remplaca à la fonction de président.
| dimanche 1er déc. | (lieux divers) |
| Journée mondiale contre le sida | |
Bill T. Jones, Mischa Scorer, 1991.
Portrait du danseur chorégraphe américain Bill T. Jones, pendant la préparation de son spectacle intitulé "The last supper of Oncle Tom Cabin". Au cours de l'interview, il se souvient de son ancien collaborateur Arnie Zane, décédé du SIDA, et, il évoque sa propre séropositivité.
Lieux :
La Comédie de Béthune, 17 h 00, Centre
Dramatique National Région Nord-Pas de Calais, Studio-Théâtre,
place Foch, Béthune tél. 03 21 63 29 00
L'Hippodrome de Douai, 19 h 00, Centre Dramatique
National Région Nord-Pas de Calais, Place Barlet, Douai, 03.27.87.29.59
(La Métaphore), 15 h 00, Centre Dramatique
National Région Nord-Pas de Calais ; Place du Général
de Gaulle, B.P. 304, Lille, 03.20.14.24.00.
[Établissements participant à la prévention sida pendant le festival et autour du 1er décembre]
| du
4 au 10 déc. débat le 6 |
Cinéma Le Méliès |
| The Celluloïd Closet | |
Lieu: Cinéma Le Méliès, rue Trudaine, Villeneuve d'Ascq, métro Triolo, tél. 03 20 61 96 90
Celluloïd Closet, Rob Epstein et Jeffrey Friedman, USA, 1996
Race d'Ep, de Guy Hoquenghem, a été une première tentative d'histoire des homosexualités. Celluloïd Closet est une première tentative d'histoire de la représentation des homosexualités à l'écran telle que nous l'entreprenons depuis la première édition du Festival Question de Genre. En une heure trente, voici un panorama de ces représentations grâce à un choix d'extraits de films en grande partie made in Hollywood. On attend une réalisation de ce type, en France sur les films européens et façon "genre", façon qui manque cruellement aux analyses de ce film. En effet, l'acteur interviewé de Torch Song trilogy, doit admettre que les premières apparitions d'homosexuels était sous la forme de "tapette" (sissy) mais qu'il ne le regrette pas toujours car il déclare en être une. Et puis, à vrai dire, certains homosexuels devaient et doivent toujours s'identifier à un des partenaires du couple homosexuel surtout quand il s'agit de Vivian Leigh (Blanche) amoureuse de Marlon Brando (Stanley) dans Un Tramway nommé Désir d'après Tennessee Williams et adapté par Elia Kazan USA, 1951) sans s'en plaindre!
Vendredi 6 décembre : débat sur l'importance des images gay dans l'histoire
avec Didier Éribon (Nouvel Observateur), Roth Bettoni (Exæquo, Idol), Olivier Seguret, (Libération, sous réserve) et Caroline Grimaut (distributrice)
| mer. 4 | jeu. 5 | ven. 6 | sam. 7 | dim. 8 | lun. 9 | mar. 10 |
| 21h | 18h30 | 20h15 | 18h30 | 19h | 16h30 | 22h |
| du
4 au 10 déc. débat le 4 |
Cinéma Le Méliès |
| Une Vie normale | |
Lieu: Cinéma Le Méliès, rue Trudaine, Villeneuve d'Ascq, métro Triolo, tél. 03 20 61 96 90
Une Vie normale, GB, 1996
Cela pourrait être un Philadelphia de la garde des enfants. Mais ici le procès n'est pas la pièce principale. Deux couples. Une femme est amoureuse d'un ancien militaire avec qui elle vit dorénavant. Mais celui-ci brutalise l'enfant qu'elle a eu de son ex-mari. Celui-ci vit actuellement avec son ami. Et l'enfant trouve refuge chez eux. La leçon de ce film pourrait être : mieux vaut confier la garde d'un enfant à son père homosexuel mais vivant en harmonie avec son ami qu'à sa mère, aveuglé par l'amour qu'elle porte à un homme coupable de sévices sur enfants. Mais c'est sans compter sur la question du genre car en effet, certains d'entre vous s'identifieront malgré eux à l'amoureuse!
Mercredi 4 décembre 20 h 30 : Débat avec Le CRSH (Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuel(le)s) et L'APG (Association des Parents Gays) à La Maison des droits de l'homme, Villeneuve d'Ascq, 89, Chaussée de l'hôtel de ville.
Le Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuel(le)s
- C.R.S.H. est une association de défense des droits des gays et
lesbiennes. Il intervient auprès des élus, des partis politiques
et des administrations pour lever les discriminations que les homosexuel(le)s
rencontrent dans leur vie quotidienne : logement, succession, prestations
sociales, vie professionnelle, reconnaissance du couple, adoption...
Le C.R.S.H. revendique l'égalité des droits pour tous et
soutient notamment le Contrat d'union sociale qui permettrait aux couples
de même sexe de voir leurs droits reconnus.
B.P. 271, 59665 Villeneuve d'Ascq Cedex tél. : 03.20.40.11.49
L'Association des Parents Gays est une association de parents et
futurs parents gays créé en 1986 . Elle s'adresse à
toute personne ou tout couple concerné par l'homosexualité,
ayant ou désirant avoir des enfants, et qui pense qu'il est possible
de concilier leurs responsabilités ou leurs désirs avec leur
orientation sexuelle.
L'APG est une association mixte qui comprend de nombreux adhérents
en région parisienne et en province. Elle représente un capital
d'expériences dont elle souhaite faire bénéficier
le plus grand nombre. L'APG, c'est aussi une association qui lutte pour
que cessent les discriminations à l'encontre des parents gay, par
exemple lorsqu'ils sont confrontés à leur situation de séparation
ou lorsqu'ils s'adressent aux services sociaux en vue d'adopter.
Coordonnées de l'antenne APG-Nord, tél. 03 20 55 68 90.
| mer. 4 | jeu. 5 | ven. 6 | sam. 7 | dim. 8 | lun. 9 | mar. 10 |
| 18h15 | ? | 17h45 | 21h | 16h30 | 20h30 | 18h |
| 7 et
8 déc. 14h - 18h |
48, rue de Solférino Lille |
| L'enjeu
du style ? (exposition) |
|
Jamais les rêves ne mentent lorsqu'on
s'efforce de les mettre en pratique
Giuseppe Scaraffia
"Nihil Mirare"
De la crucifixion au satanisme,
du fantasme au don-juanisme,
du fétichisme au sadisme ;
Loin d'être alors seulement objet de plaisir et de contemplation, l'Art est un modèle du faire et du vivre. Je porterai un masque avec plaisir... dans mes appartements.
"Ne t'étonne de rien !" Bondy Boy
| lundi 9 déc. | Cinéma
le MÉTROPOLE Bar Le Chuche-Mourette |
| soirée courts-métrages/discussion | |
Lieu: Cinéma Le MÉTROPOLE, 26 rue de Ponts de Comines, Lille, 03.20.15.92.20
Le CREDH présente dans le cycle des tribunes urbaines de la Ville de Lille
"Être jeune et homosexuel aujourd'hui"
La Petite mort, François Ozon, 1995, 26'.
Paul, photographe, a rompu tout lien avec sa famille. L'hospitalisation de son père précipite des retrouvailles organisées par sa sœur Camille. Mais le père ne reconnaît pas son fils.
L'Amour est à réinventer
Séries de court-métrages sur l'homosexualités
au temps du sida (1 h 00) :
Tapin du soir, Anne
Fontaine
Une Nuit ordinaire, Jean-Claude Guiguet
Les Larmes du sida, Paul Vecchiali
Ludovic, Pierre Salvadori
La Mouette, Nils Tavernier
Enceinte ou lesbienne, Françoise Decaux
Dans la décapotable, Merzak Allouache
Tout n'est pas en noir, Philippe Faucon
Et alors, François Dupeyron
Dedans, Marion Vernoux
Une Robe d'été, François Ozon, 1996, 15'.
Luc, en vacances avec son amant, et agacé par ses extravagances un peu trop voyantes, recherche du calme sur une plage déserte. Une belle espagnole l'aborde.
Tarif plein 40 F ; réduit ; 35 F ; ciné-passion 32 F
23 h 00 Débat au café Le Chuche-Mourette, rue de Gand, Lille. En collaboration avec des réalisateurs, l'association Andromède et M. Calonne, délégué aux droits de l'homme de la ville de Lille.
L'association Andromède a pour vocation de travailler à
l'épanouissement personnel des jeunes gays, lesbiennes et bisexuel(le)s
en les invitant à participer à des activités conviviales
au sein d'une ambiance amicale et décontractée : accueil,
écoute et soutien ; organisation de fêtes et de soirées
; sorties (ciné, boîtes, resto, voyages...) ; Andromag, petit
magazine de l'association ; réunion parents ; information et documentation
sur la culture gay et lesbienne (débats, bibliothèque, vidéothèque...).
Chaque vendredi soir, Andromède se consacre aux nouveaux en les
accueillant de 20 h 00 à 22 h 00 à la mairie de quartier
de Lille centre, 31 rue des Fossés, Lille.
Andromède, BP 1016, 59011 Lille, 03 20 35 08 95
L'association Lesbian & Gay Pride Films est à l'initiative
du concours de scénarios "L'@mour est à réinventer"
qui s'est déroulé d'octobre 1995 à février
1996 et a entraîné un millier de réponses sous forme
d'idées de scénarios. Le jury a été présidé
par Patrice Chéreau en mars 1996 ; les tournages ont eu lieu du
15 septembre au 25 octobre.
Ce projet est mené en partenariat avec Aides, Sida Info Service
et "3000 scénarios contre un virus". Un livre coédité
par Arte-Édition et Mille et Une Nuits retrace l'histoire de la
fabrication des films à travers les notes d'intention des réalisateurs,
les dix scénarios et des photos de plateau.
L'amour est à réinventer c/o Sida Info Service, 190 Bd de
Charonne, 75020 Paris. Tél. 01 44 93 16 31, Fax 01 44 93 16 00.
| mardi 10 déc. 20h | les Flamands Roses |
| Les
Soldats de l'espérance And the Band played on |
|
Lieu: Ciné-Club Les Flamands roses, 1/2 rue Denis du Péage, 59800 Lille (métro Fives ou Marbrerie), tél/fax : 03 20 47 62 65
Les Soldats de l'espérance (And the Band played on), Roger Spottiswoode, USA, 1993, avec Nathalie Baye, Tchéky Karyo, Richard Gere, Phil Collins.
Ce film se veut une retranscription fidèle de l'histoire déjà
longue du sida. Tout commence par un bref article qui changera la vie de
millions de personnes ; une poignée d'hommes sont morts des suites
d'une maladie dont on ignore tout. On ne parle pas encore du sida, même
pas de la "peste homosexuelle".
C'est le début d'une sombre épopée. Les recherches
scientifiques menées en France et aux USA, en concurrence plus qu'en
coopération, le "patient zéro", les fausses pistes
et les déceptions. Les erreurs, l'aveuglement parfois. Et les premières
découvertes... Parallèlement, le nombre de malades explose,
les groupes de pression s'organisent, chacun fait comme il peut. On refuse
de croire, on polémique, on hésite, on milite, on espère...
PAF 15 F
Les Flamands roses proposent une alternative pour les gays
et lesbiennes de la région en les impliquant dans un projet collectif
: prévention sida, reconnaissance de la déportation pour
homosexualité, participation aux différents événements
de la fierté et de la solidarité homosexuelle (Lesbian &
Gay Pride de Lille, Paris, Bruxelles, salon de l'homosocialité...).
Les Flamands Roses interviennent sur tous les fronts, dés lors que
les libertés d'individus marginalisés, homos ou non, sont
menacées, et dénoncent toute parole ou acte public discriminatoire.
Nos actions : Émission HomoSapiens sur Radio Campus 106.6 FM le
dimanche de 21 h 30à 22 h 30, bulletin mensuel "Flam'en pRoses",
ciné-club le deuxième mardi du mois 20 h 00, cocktail le
dernier samedi du mois, accueil homo... Assemblée générale
publique tous les mardis 20 h 00.
| du 11 au 16 déc. | Cinéma Le Méliès |
| Beautiful Thing | |
Lieu: Cinéma Le Méliès, rue Trudaine, Villeneuve d'Ascq, métro Triolo, tél. 03 20 61 96 90
Beautiful Thing, Hettie MacDonald, GB, 1996.
La découverte d'une amitié amoureuse entre jeunes adolescents dans une banlieue de Liverpool. On aimerait que cela se dénoue ainsi dans toutes les banlieues. Cela dégorgerait les centre ville!
| jeudi 19 déc. 20h30 | Le Nouveau Siècle |
| Priscilla, folle du désert | |
Lieu: Le Nouveau Siècle, 30, place Mendès-France, Lille, tél. 20.15.92.26
Dans le cadre des rendez-vous cinéma du Nouveau Siècle en collaboration avec L'Orchestre National de Lille (Région Nord-Pas-de-Calais) et le cinéma Le Métropole.
Priscilla, folle du désert de Stephan Elliott, Australie, 1994.
Un film qui commence sur la scène d'une boîte de nuit de
Sydney où l'on voit un ravissant petit curé en train d'onduler
autour d'une créature exaltée est forcément un film
bien parti. Et qui se poursuivra aimablement dans le car qu'ont affrété
trois chouettes copines, par ailleurs chanteuses de charme, pour une tournée
qu'elles espèrent triomphale dans l'Australie profonde. Pour situer
leur problème, il convient de préciser que c'est Terence
Stamp qui incarne Bernadette, la mère supérieure de ce trio.
Autrement dit : Priscilla, Queen of the desert ou les aventures
de trois folles au-delà du furieux dont les tenues (maman chérie
!) et le bagou (une canonade ininterrompue) feraient passer Michou pour
une fête paroissiale et les drag queens pour des jeunes filles au
pair. C'est rien de dire que du haut de leurs vingt centimètres
de talons aiguilles, ces trois grenades dégoupillées hurlent
dans le paysage ambiant. (G. Lefort, in Libération).
Tarif plein 42 F ; réduit ; 32 F
| mardi 17 déc. 20h30 | sous réserve |
| Hommage à Derek Jarman | |
The Garden, GB, 1990
Filmé dans le jardin de la maison de Derk Jarman au cap de Dungeness,
The Garden s'inspire de la vie du Christ, dépeinte ici sous
la forme d'un rêve allégorique contemporain. En transposant
certains événements du Nouveau Testament dans la Grande-Bretagne
d'aujourd'hui, Derek Jarman remet en cause, par la poésie, l'humour
ou la violence, le rôle actuel de l'Église face au problème
du sida.
Ce film semi-autobiographique, réalisé quelques années
avant la disparition de l'auteur, est aussi un journal intime, fidèle
au courant du cinéma expérimental anglo-saxon, où
s'inscrivent d'autres questions du quotidien, comme celles de la sexualité
ou de l'écologie. Tourné dans l'ombre de la centrale nucléaire
de Dungeness, The Garden représente à la fois le jardin
de l'Eden et celui de Gethsémani, où le Christ fut arrêté
avant sa passion et Edouard II.
Biographie :Né à Northwood dans le Middlesex en
1942, Derek Jarman étudie les arts et les lettres au King's College
de Londres et se fait connaître dans le swinging London par ses premières
expositions de peinture. Il s'oriente bientôt vers la création
de costumes et de décors et rejoint Ken Russell sur le tournage
des Diables en 1970. Tout en continuant à travailler à
ses tableaux et à créer des costumes pour des compagnies
de danse contemporain, il expérimente le film super 8 avec Marie
Balet (un ami de Warhol) et se lance en 1975 dans la réalisation
d'un premier long métrage, en latin, Sebastiane. Ses premières
réalisations portent la arque provocatrice du mouvement punk (Jubilee,
1977) et radicalisent sa position contre l'Angleterre thatcherienne et
son combat pour les droits des homosexuels.
De ses adaptations cinématographiques du théâtre élisabéthain
(The Tempest, 1979 ; Edouard II, 1992) à ses vidéos
de certaines pop stars britanniques (The Pet Shop Boys, The Smiths, Marianne
Faithfull), jusqu'à son film expérimental ultime (Blue,
1994), Jarman questionne la Grande-Bretagne d'aujourd'hui avec rigueur,
poésie et véhémence.
Artiste éclectique, cinéaste underground et activiste gay,
Derek Jarman est mort en 1994 du Sida en laissant deux testaments cinématographiques
: Blue et The Garden.
En présence du distributeur, Jean-Marc Delacruz (CQFD, Ce Qu'il Fallait Distribuer)
Edouard II
Si Édouard II et Gaveston sortent enfin véritablement
de l'ombre, le film de Derek Jarman n'y aura pas peu contribué.
Derrière les déformations historiques dont le roi anglais
et son favori gascon ont fait l'objet, ou leur oblitération plus
ou moins prononcée, le cinéaste discerne l'œuvre maligne
d'une homophobie indécrottable perpétrée, et perpétuée,
par la culture dominante. En s'emparant du sujet d'Édouard II, Jarman
a voulu imposer une vision moins hétérocentriste de la culture.
Dans son film, il réactualise la pièce Édouard
II de Marlowe, grand rival de Shakespeare, tout en dénonçant
les mesures prises par le gouvernement de Thatcher contre les homosexuels
: la Clause 28 veut réduire le soi-disant prosélytisme gay
et lesbien.
En faisant intervenir dans le film des manifestants d'Outrage, groupe gay
d'action directe, en butte aux violences policières, Jarman les
présente comme les descendants spirituels d'Édouard II, lui
aussi confronté aux "haines rugissantes" de son époque.
Pourtant, si Édouard II, victime des préjugés de son
temps, a sûrement séduit Jarman, l'anti-cléricalisme
virulent de Marlowe et son athéisme libertaire l'intéressent
tout autant. Le cinéaste a toujours utilisé l'iconographie
et la thématique religieuse traditionnelles à seule fin de
les subvertir et de dénoncer l'hypocrisie des pharisiens néo-conservateurs.
Dans Queer Edward II, le cinéaste affirme qu'il a voulu "modérer
la xénophobie" qui se donne libre cours chez les ennemis de
Gaveston, dans la pièce de Marlowe. En effet, cette dernière
regorge d'insultes à l'égard du favori gascon, qui visent
toujours à l'atteindre autant comme un étranger que comme
le "corrupteur" du roi. Il est un "Français cauteleux
et insinuant", un "monstre parmi les hommes", l' "exécrable
perturbateur de la paix de ce pays". Mais au quatorzième siècle,
et jusqu'à une époque somme toute pas si lointaine, l'homosexualité
était souvent assimilée à l'hérésie
religieuse, ou à un vice étranger : on parlait bien en France
de goût italien, plus tard de vice allemand ; aujourd'hui encore,
Ian Paisley, dirigeant d'un parti d'extrême-droite protestante d'Irlande
du Nord, prétend que seuls des papistes peuvent s'adonner au "vice
des jésuites". On se rappellera de notre côté
les propos de notre premier ministre, Édith Cresson.
Charles Adam
(extrait de la postface à Christopher Marlowe, Édouard
II, traduction de Georges Eekhoud, Lille: GKC, 1994)
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Pages réalisées par YD, le 3/11/96. Copyright Gais et Lesbiennes Branchés, © 1996.