FQRD Festival Question de Genre 4
100 ans de cinéma gai & lesbien
10 ans de prévention

Soutenu par le Ministère de la Culture (DRAC), le Conseil Régional (SRTS), le Ministère des Affaires Sociales (DDASS), Ensemble Contre le Sida (ECS), la Ville de Lille.

Organisation : Association Gai-Kitsch-Camp
Direction : Patrick Cardon
Secrétariat : Brahim Bedyar
BP 36
59009 Lille cedex
tél : 20 06 33 91
fax : 20 78 18 76
minitel 3615 GKC


C'est à Lille et environs, du 25 octobre au 19 décembre 95


LA LOI DU GENRE

Cent ans de cinéma, c'est aussi cent ans de cinéma gay et lesbien. Et une permanence, le goût universel grand public pour les travestis (de Ich möchte kein Mann sein d'Ernst Lubitsch, 1919, de Laurel et Hardy dans Twice two, Charlie Chaplin dans Charlot demoiselle, 1915 à Priscilla, reine du désert , 1994 en passant par La Cage aux folles). Nous n'y couperons pas,

C'EST LA LOI DU GENRE

mais cette loi subit des vicissitudes : après dix ans de modèle "gay" où l'hypervirilité triomphait, remplaçant une caricature par une autre, voici que les folles reprennent du galon et deviennent les figures paradigmatiques d'une communauté fuyante et dispersée. C'est une révolution.

Cette année, pour sa quatrième édition, QUESTION DE GENRE se veut plus populaire et moins festival (peu de nouveautés, surtout des opportunités). Il s'agit d'un bilan. En effet, pour la première fois en France, la Gay Pride parisienne réunit plus de 50 000 personnes ("Nous aurions pu être 14 000 personnes de plus !") grâce à une annonce médatique inouïe. Pour la première fois une chaîne de télévision (Canal +) consacrait une nuit entière aux gays et lesbiennes. Jamais autant la question du genre ne fut posée dans la presse et les ouvrages scientifiques. Les concepts de genre et d'homosocialité donnent un nouvel élan aux questionnements sur les sexualités qui s'embourbaient dans des discours ressassés et kitsch de mauvais aloi. Le Contrat d'Union Civile fait son chemin. Alors, tournons la page ! La multiplication et le défilement des images rend de fait caduque la recherche forcenée de la bonne image à avoir de soi et à rendre aux autres : il ne s'agit plus que de choisir ses propres représentations et ses propres mises en scène. Vous avez dit LIBERTÉ ?

Le bilan, c'est aussi celui de dix ans de prévention VIH est en particulier par l'audiovisuel. Pendant ces dix ans, les associations se sont battues avec acharnement pour qu'enfin - il s'agissait ici d'une question de vie ou de mort - on puisse montrer et non seulement suggérer, des sexes, des préservatifs, la maladie, la mort, l'amour. Mais l'instrument de la vidéo n'a pas toujours été une priorité.


Le programme

25 octobre à partir de 21h soirée Condomania au Bar le Bateau Ivre

31 octobre à partir de 21h soirée Condomania au Bar le Café de la Plage

mercredi 1er, jeudi 2, vendredi 3, samedi 4 novembre

Cinéma Le Kino
Université de Lille III, Villeneuve d'Ascq, métro Pont de bois. Tél. 20 33 61 43

De 1971 à 1995, deux révolutions ont changé les modes de vie des groupes de référence. La révolution des moeurs, telle qu'on l'appelle et qui s'est accompagnée d'une nouvelle redéfinition des rôles sociaux en particulier de sexe. D'aucuns lui impute la révolution suivante, celle qu'a entraînée l'apparition du virus du sida et tous les moyens mis en oeuvre pour endiguer sa diffusion. C'est qu'on confond "promiscuité" et comportement à risques. Ayez tous les partenaires que vous voulez en vous protégeant (safer sex) plutôt qu'un seul occasionnel sans protection ! Vous conciliez ainsi santé et liberté !

1971, c'est la libération de l'imagination, précurseur de celle des marchés "ciblés". Elle est d'abord narcissique et fantasmatique, individuelle. Elle débouchera ensuite sur des expressions collectives restructurantes de société, questions brûlantes en France mais plus guère dans les sociétés anglo-saxonnes où, pour des raisons historiques, on sait gérer les communautés au sein d'un ensemble qui se reconnaît un minimum de valeurs en commun. Mais le moment de la réalisation de Pink Narcissus, c'est celui encore de l'underground ou de la contre-culture, celui du dévelopement culturel d'une révolte qu'animeront au cinéma Kenneth Anger, les frères Kuchar, Warhol et Morryssey.

En 1990, Un Compagnon de Longue date peut déjà prétendre à un historique de l'étape suivante. A peine, les "minorités" devenues "communautés" se sont-elles installées et ont-elles obtenu un minimum de reconnaissance sociale contre un ordre politique qui se veut biologiquement fondé (la famille WASP et sa reproduction) qu'elles doivent faire face à une maladie qui les replonge dans les interrogations identitaires (les 3 groupes à risques, le 3 H - Homosexuels, Haïtiens, Héroïnomanes -) et la nécessité, cette fois-ci, et non plus simplement le choix d'organiser des communautés, c'est-à-dire des réseaux de solidarité. Santé et solidarité, droit et justice seront les thèmes respectifs des deux films américains Un Compagnon de longue date et Philadelphia., séparés de quelques années, et qu'on pourrait avantageusement comparer.

Amos Gutman est le réalisateur du premier film israëlien de sensibilité gaie, Drifting (Nagua), 1983, que le gouvernement israëlien a essayé de faire retirer de la programmation du festival de films de Montréal comme n'étant pas représentatif de la culture israëlienne. Que de chemin parcouru en huit ans : 1992 est une année riche puisque la télévision israëlienne produit et diffuse La Perm' (Time Off) de Eytan Fox et Amos Gutman réalise Amazing Grace.
Patrick Cardon

Le goût du kitsch :

Mercredi 1er novembre à 12 h et 18 h 15, Jeudi 2 novembre, 10 h et 20 h 30 ; vendredi 3 novembre, 12 h 00 et samedi 4 novembre, 15 h 00.

Pink Narcissus, Anonyme, USA, 1971, 64'. Montage Martin Jay Sadoff. Musique Martin J. Sadoff, Gary Goch, Modeste Moussorgski. Interprétation Bobby Kendall. Dist. Alive. Avec en première partie La Petite Mort, de François Hozon.

Dans sa chambre rose et nacrée, un jeune et bel adonis très épris de lui-même se contemple dans un miroir. Il y verra tous ses phantasmes, du plus kitsch au plus sordide. Tour à tour toréador flamboyant, prince arabe ou voyeur dans les bas-fonds new-yorkais, bobby est entraîné dans une spirale baroque et érotique dont il est toujours le héros.

Un voyage initiatique, intense et sensuel, où Bobby finira nu, debout sous une tempête diluvienne, au milieu d'une nature idyllique ; le plus célèbre des films gay pour la première fois en copie 35 mm et en version restaurée.

Le goût de l'amertume :

samedi 4 novembre, 20 h 30.

Un Compagnon de longue date, Norman René, USA, 1990. Dist. Artcom'International.

"Survived by his longtime companion". Cette phrase aussi laconique qu'allusive, qui donne son titre au film de Norman René, désigne dans les nécrologies américaines celui des deux amants qui est encore en vie. Un Compagnon de Longue Date est en effet un film sur le Sida, le film sur le Sida serait-on tenté de dire tant cette oeuvre nous touche et nous bouleverse. Visiblement écrit et mis en scène par des gens totalement impliqués dans le problème, Longtime Companion ne sombre jamais dans le mélo ou le pathos larmoyant par l'habileté même dont fait preuve Norman René dans cette chronique tendre des années Sida. Car si le film nous émeut au plus haut point, il sait aussi faire place à l'humour noir, à l'espoir, dans une conclusion qui peut apparaître très hollywoodienne mais qui doit avant tout se lire comme un appel forcené à l'optimisme face à l'adversité et à la mort. Tourné avec les pires difficultés, ce film dépasse sa simple valeur de témoignage sur une terrible maladie pour prendre l'apparence d'un formidable cri d'espoir. En cela, il mérite incontestablement le succès inattendu qu'il a remporté un peu partout dans le monde. Ph. R. in La Revue du Cinéma, Hors-série XXVII, 1990.

vendredi 3 novembre, 10 H 00, 20 h 00

Amazing Grace, (Hessed Mufla) Amos Gutman, Israël, 1992. Dist. Artcom'International.

Jonathan, 18 ans, a quitté sa mère pour aller vivre chez son ami Micky, beau, arrogant, découcheur... Sa vie va se trouver bouleversée lorsqu'il rencontre Thomas, 30 ans, revenu en Israël. Il est séropositif et il le tait à sa mère et à sa grand-mère.

Le Métropole
rue des Pont de Comines, Lille
rétrospective Ed Wood

Ed Wood, la question du genre en personne. Après la biographie (on aurait souhaité une hagio !), voici, pour illustration 3 films de ce réalisateur qui, tout en restant hétéro, adorait s'habiller en femme. A voir absolument : Glen ou Glenda.

Du jeudi 2 au samedi 18 novembre
Espace Croisé (Euralille)
Exposition Sida Info Service a cinq ans !

Des préservatifs du passé, des préservatifs pour rire et des préservatifs pour se protéger ; des documents / témoignages vidéos, des affiches européennes

Du lundi 6 au vendredi 17 novembre 19 h 30
Goethe-Institut
(Centre culturel allemand)
98, rue des Stations, Lille, tel. 20 57 02 44

Le Goethe Institut a participé au Festival QUESTION DE GENRE depuis sa création en 1991. Cette année, il nous prête ses locaux et suit une grosse partie de notre programmation. Nous remercions tout son personnel. Cet intérêt est celui que l'Allemagne a porté dès le XIXe siècle pour les questions du genre. En 1899 Hirschfeld fondait le Jahrbuch für die sexuellen Zwischenstufen unter besonderer Berücksichtigung der Homosexualität ou Annales des sexualités intermédiaires et en particulier de l'homosexualité, dessinant tout au long, un type du troisième sexe dont il voulait découvrir les bases physiologiques. Hirschfeld a trés tôt perçu l'intérêt du cinéma pour la propagande de son oeuvre dont il ne faut pas rayer l'aspect militant pour la reconnaissance des droits des homosexuels. Il s'est battu en effet comme un diable pour l'abrogation du [[section]] 175 qui, bien édulcoré aujourd'hui, existe encore bel et bien. C'est Hirschfeld lui-même qu'on reconnaîtra dans le film Anders als die anderen (1919). Ce film a été retrouvé, coupé de quelques séquences, en Ukraine. Il s'agit ici d'un enregistrement vidéo effectué par la télévision américaine et présenté par Vito Russo mort récemment du sida et auteur d'un livre sur l'homosexualité à l'écran : The Celluloïd Closet. Cette vidéo est un don au Archives de l'association Gai-Kitsch-Camp de notre collègue Manfred Herzer de la revue Capri (Berlin). Cette question du genre traverse des films allemands aussi éloignés dans le temps que Ich möchte kein Mann sein ! (Ernst Lubitsch, 1919) et Ich bin meine eigene Frau (Rosa von Prauheim, 1992). Nous nous contenterons cette année de Viktor Viktoria, (1933) double travestissement à la nombreuse descendance.

De ce cinéma allemand, on aurait pu passer tous les films de Rosa von Prauheim, d'un militantisme et d'un humour forcenés. Ce sera l'occasion d'un festival prochain voué aux régions.

Le grand public allemand et européen aura surtout retenu R. W. Fassinder. Grâce au Goethe Institut qui en a longtemps détenu les droits de projection. Fassbinder connaît aujourd'hui un regain d'intérêt par son théâtre (Avignon 1995). Et la FNAC et ARTE viennent de publier dix titres de films en vidéo. C'est que Fassbinder a, selon la formulre consacrée, "abordé tous les problèmes de son temps : passé nazi, spéculation immobilière, racisme etc". Si bien que son oeuvre se prête à de multiples regards dont le regard homosexuel n'est pas à exclure mais qui n'est, dans les films présentés ici, qu'une sensibilité particulière. Le film qui aborde le sujet de front sera Le Droit du plus fort, puis ce sera Les Larmes amères de Petra von Kant (1972), L'Année des treize lunes et Querelle.Tous les films de Fassbinder sont des films réalistes. Ce réalisme très daté aujourd'hui est relayé par Michaël Stock (Prinz in Holleland, 1993) qui y fait jouer un fidèle collaborateur de Fasbinder, Harry Bear. C'est encore un acteur de Fassbinder qu'on retrouvera dans la vidéo époustouflante de Hanno Baethe, filmant les derniers jours de Kurt Raab, atteint du sida.

Un autre grand courant du cinéma allemand est le cinéma de sensibilité baroque à l'esthétique romantique poussée à l'excès. Ce sont surtout les films de Werner Schroeter comme Le Roi des Roses (1984). Ah ! L'Opéra ! C'est de cette veine dont le Goethe Institut a miraculeusement retiré une copie de Ludwig, requiem pour un roi vierge de Syberberg (1972). Ah ! Les mythes !

Hommage à Fassbinder :

Présentation Martin Geiss, lecteur d'allemand

Lundi 6 novembre, 19 h 30

Despair - Eine Reise ins Licht. Régie : R.W. Fassbinder. Avec Andrea Ferréol. Dist. Goethe Institut.

Dans le Berlin des années 30, Herman, un émigré russe, est propriétaire d'une petite chocolaterie. Il est marié à Lydia, assez rondelette et un peu bêtasse, qui entretient une liaison avec son cousin, un peintre désargenté, ivre la plupart du temps.

Herman imagine qu'il est observé et traqué par un sosie, surtout quand il fait l'amour avec sa femme.

Un jour, il rencontre Félix, un artiste sans situation, qu'il considère comme son double. Il cherche à gagner Félix dans son projet : échanger leurs vêtements et leur identité, pourvu que Herman soit vu dans deux endroits différents au même moment. Pour une récompense de 1000 DM Félix accepte le marché, mais à peine ont-il échangé leurs vêtements qu'Hermann abat son double présumé et disparaît en Suisse pour recommencer une nouvelle vie sous l'identité de Félix Weber

Mardi 7 novembre 19 h 30

Bremer Freiheit (la liberté de Brême). Regie R.W. Fassbinder - 1972 - 85' - couleur - v.o.s.t.f. Avec Margit Carstensen, Wolfgang Kieling, Ulli Lommel etc. Dist. Goethe Institut.

Fassbinder met en scène l'une de ses propres pièces de théâtre. Il raconte le cas de Geesche Gottfried qui s'est fait remarquer en Allemagne au début du 19 e siècle. Les chanteurs ambulants et les journaux rapportaient la légende de la "patronne" de Breme qui pour l'amour de ses deux enfants élimina deux maris, père, mère, frère et autres, jusqu'à ce qu'elle se heurte à la méfiance d'un homme qu'elle ne peut tromper ni asservir.

Mercredi 8 novembre 19 h 30

Ich will ja nur, dass ihr mich liebt (je veux seulement qu'on m'aime). Régie R.W. Fassbinder - 1976 - 102' - couleur - 16 mm - v.o.s.t.f. Avec Vitus Zeplichal, Elke Aberie. Dist. Goethe Institut.

Peter est maçon. Il veut être aimé pour ce qu'il donne et non pour ce qu'il est ! Ainsi il ne donne que des choses qui ne lui appartiennent pas personnellement, surtout des fleurs. Il a peur de se livrer, de s'offrir, il ne veut qu'offrir. Il finit par commettre un meurtre, dont il dit ensuite qu'il était inutile. En fait, il a voulu rendre intéressante aux yeux des autres, l'absurdité de sa vie en commettant un acte absurde.

Jeudi 9 novembre 19 h 30

Nora (la maison de poupée). Régie R.W. Fassbinder, 1973/75, 105', couleur, vostf. Avec Margit Carstensen, Joachim Hansen, Barbara Valentin etc. Dist. Goethe Institut.

Le texte d'Ibsen n'a pas été "modernisé" par R.W. Fassbinder mais travaillé de la même manière que sur la scène avec l'équipe de "Anti-Theater". Des scènes d'Ibsen ont été supprimées, la fin est transformée : Nora ne ment pas.

L'histoire en bref : Nora Helmer mariée à un avocat, restée mineure de par son éducation, vit depuis son mariage dans une cage dorée. Aucune liberté d'esprit, aucune décision personnelle. Pour offrir un voyage dans le Sud à son mari malade elle imite la signature de son père pour obtenir l'argent nécessaire. Elle prend conscience trop tard des conséquences de son endettement, de ses actes et surtout du caractère de son mari pour qui une réputation irréprochable compte bien plus que l'amour de sa propre femme.

9 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar Le Regency

10 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar L'Angle Rose

11 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar Le 69

Lundi 13 novembre 19 h 30

Lili Marleen. Régie Rainer Werner Fassbinder, 1980, couleur, 120', vostf. Avec Hanna Schygulla, Giancarlo Giannini, Mel Ferrer, Hark Bohm, Karin Baal, Udo Kier, Gottfried John. Dist. Goethe Institut.

Une chanson qui fait le tour du monde, dont le compositeur est Norbert Schulze et l'interprète Lale Anderson. Fassbinder évoque dans son film l'histoire, remaniée de cette chanson dont aucun éditeur ne voulait avant 1938, avant qu'elle ne devienne le chant des soldats allemands d'abord, ensuite celle des soldats du monde entier quand Marlène Dietrich l'a reprise.

Dans le film il y a l'amour difficile entre Wilkie et Robert qui est juif. Nous sommes à Zurich en 1938. Le père de Robert, avocat influent, fait tout pout éloigner son fils de Wilkie. Lorsque la guerre éclate, leurs relations semblent complètement brisées. 1941 c'est à ce moment que Wilkie rencontre la chance de sa vie. Une de ses chansons est diffusée par hasard par Radio Belgrade qui donnait des "informations" pour les soldats allemands dans toute l'Europe. Dès lors, Wilkie devient une gloire nationale, son ascension se poursuit irresistiblement dans l'Allemagne nazie en guerre. Grâce à son influence, elle réussit à sauver Robert de la Gestapo, pour qu'il puisse retrouver la liberté en Suisse. La chanson survivra à la guerre mais pas à l'amour.

Cet hommage se poursuit au Méliès, rue Trudaine, Villeneuve d'Ascq, métro Triolo, du 29 novembre au 5 décembre dans le cadre du volet : Les années 70' en Allemagne.

Cent ans de cinéma gay

Mardi 14 novembre 19 h 30

Ludwig, requiem pour un roi vierge, H.-J. Syberberg, Allemagne, 1972, 139'. Dist. Goethe Institut.

Cette première partie de la fabuleuse trilogie de Syberberg (suivie par Karl May et Hitler, terre d'Allemagne) utilise la vie de Louis II de Bavière, visionnaire fou et homosexuel vierge, comme un révélateur de l'histoire de l'Allemagne. Un film étonnant esthétiquement, mêlant le kitsch au martial.

14 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar Les Visiteurs du Soir

Mercredi 15 novembre 19 h 30

Viktor, Viktoria, Reynold Schünzel, Allemagne, 1933. Dist. Goethe Institut.

Julien Carette avait déjà endossé le travesti dans Georges et Georgette (le Bon, 1933), version française de Viktor und Viktoria, histoire d'une jeune actrice de music-hall qui remplace au pied levé un acteur travesti malade, et le remplace en travesti tant à la ville qu'à la scène ; les Anglais en firent un remake en 1935, First a girl, en attendant la version récente de Blake Edwards. Déjà dans la trame de Viktor und Viktoria, on décèle la différence entre travesti masculin et travesti féminin : à tous les coups, la jeune fille fera battre tous les coeurs (Bertrand Philbert, L'Homosexualité au cinéma, Paris: Veyrier, 1984).

Soirée Condomania au restaurant Les Ptits Loups (repas Festival sur demande : 120 F 00)

Jeudi 16 novembre 19 h 30

Michaël, Carl Theodor Dreyer (Copenhague 1889-1968), Berlin, 1924. Dist. Cinémathèque de Munich.

En 1904 parut le roman Michaël, de l'écrivain danois Herman Bang (1857-1912). En 1924, le metteur en scène danois Theodor Dreyer (réalisateur de la fameuse Passion de Jeanne d'Arc), installé à Berlin, s'inspira du livre pour réaliser son célèbre film Michaël. Huit années auparavant, Dreyer avait participé au tournage par le metteur en scène suédois Mauritz Stiller (1883-1928) d'une première adaptation, Vingarna (titre allemand, Ikarus ; français, Les Ailes), trois années avant la parution en Allemagne de Anders als die andern. C'est, de tous les films de Dreyer, l'un de ceux qu'il chérit le plus et qui vaut surtout par la remarquable performance d'acteur de Benjamin Christensen dans le rôle de l'artiste en proie aux tortures de la passion homosexuelle, performance qui n'aura d'égale, en acuité, que celle du vieux Sjöström dans Les Fraises sauvages (Smultronstället), d'Ingmar Bergman.

Le film traite d'un sujet classique de la littérature gaie : le désir qu'éveille chez un homme d'un certain âge la beauté juvénile d'un jeune homme. Mais le film décrit aussi l'amour d'un jeune homme pour une femme. En effet, lorsque la comtesse Zamikof arrive chez le maître pour faire réaliser son portrait, Michael tombe amoureux de cette dernière. Il quitte pour elle l'homme qui, quelques années auparavant, l'avait adopté comme un fils. Mais la comtesse mène un train de vie tellement extravagant que très vite, elle les mène tous deux au bord de la ruine. Le maître est brisé par la perte de Michael ; il meurt dans un délire de fièvre aux pieds de la sculpture à laquelle il avait prêté les traits de ce dernier. Lorsque Michael apprend la mort de son maître, le remords qui l'assaille lui fait repousser sa maîtresse. elle l'a perdu à jamais.

16 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar L'Imaginaire

17 nov. à partir de 21h soirée Condomania + projection vidéo safer sex au premier étage au Bon Coin

Lundi 20 novembre 20 h 30

Anders als die anderen (Différent des autres). Richard Oswald. Allemagne, 1919. Avec Conrad Veidt. Muet, st. Anglais. Le film que nous allons voir a survécu par un accident de l'histoire. Il a été découvert à Berlin-Est par des groupes homosexuels de l'Europe de l'Ouest, en 1976. La version complète a été projetée en Allemagne, le 24 mai 1919. 14 mois plus tard, il est banni. Si vous essayiez de le voir, alors, vous vous exposiez à recevoir des boules puantes dans les théâtres, des hordes de souris ou dans certains cas, à essuyer le feu des jeunes de la force politique montante : le parti nazi allemand. Différent des Autres : c'était le premier film de l'émancipation homosexuelle. Il a plaidé quelque chose de radical : la tolérance pour ce qui était appelé alors le troisième sexe. Il s'est ouvertement opposé à l'article 175 du code pénal allemand qui punissait de prison certains actes homosexuels. En 1897, un homme, Magnus Hirschfeld, médecin renommé, créait le Comité Scientifique Humanitaire. Il s'est battu pour les droits des homosexuels et fut le précurseur de la libération des homosexuels. Le Dr Hirschfeld apporta ses conseils scientifiques au film et par son apparition dans le film détruisit net sa carrière.

La star de notre film est Conrad Veidt, qui vient de faire des débuts sensationnels dans Le Cabinet du Dr Caligari. Plus tard, il interprétera à Hollywood la plupart des rôles de vilains, notamment celui du Major Heinrich Strauss dans Casablanca. Ici, il campe le personnage d'un homosexuel victime d'un maître-chanteur. Ce programme comporte des sous-titres en anglais et la musique est de David Arane. En regardant ce qui reste du film, nous remarquons que ce sont des adultes qui ont été engagés pour jouer le rôle de jeunes gens. Ne manquez pas les rares prises extérieures dans les rues et les parcs de Berlin ; et, sans doute pour la première fois au cinéma en 1919, la présentation d'un bar gai.

Traduction de cette présentation deVito Russo : Johane Cardon

Sehnsucht nach Sodom, 1989, 45', Vidéo vostf, Hanno Baethe, prix Beaubourg 1990. Dist. Heure Exquise !

Kurt Raab était comédien, l'un des acteurs fétiches de Fassbinder. Hanno Baethe et Hans Hirschmüller lui ont rendu visite chaque week-end tout au long du développement de sa maladie. Des sujets aussi tabous que le sida, la mort et le catholicisme d'un homosexuel sont abordés. Cette vidéo confronte le spectateur aux questions et aux espérances qu'avait Kurt Raab face à la vie avant qu'il ne tombe malade, et lui procure les réponses de celui-ci, alors qu'il doit faire face à une mort imminente.

Dix ans de prévention :

compilation de spots, 28`, sous-titrés en anglais et 11' non sous-titrée. Ensemble de deux séries de spots couvrant deux périodes successives, la première de 1987 à 1991 et la deuxième allant de 1992 à 1993. Dist. Artcom'International.

23 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar Balatum

24 novembre à partir de 21h soirée Condomania + projection vidéo safer sex au Bar Le Ramponeau

Station vidéo/Heure Exquise !
Le Fort, rue de Normandie, Mons en Baroeul Station fort de Mons, tél. 20 432 432, fax. 20 432 433
diffusion organisée par Gai-Kitsch-Camp / Heure Exquise ! en collaboration avec Artcom'International

La station vidéo d'Heure Exquise ! est un lieu unique pour la diffusion vidéo régulière, et la rencontre avec les auteurs. équipée de matériel professionnel de diffusion et située dans le cadre exceptionnel et verdoyant du centre culturel du Fort de Mons (complètement rénové), elle est facilement accessible par le métro, ligne 2, arrêt Fort de Mons. Et par la route, autoroute Lille-Gand, direction Gand, sortie Z. I. de la Pilaterie/Mons en Baroeul, direction Mons centre puis Fort de Mons. Grand parking gratuit. Un restaurant de très bonne qualité vous accueille tous les midis.

La station vidéo participe au Festival depuis sa naissance. Elle compte ainsi développer une diffusion de vidéos de création consacrées au questionnement du genre et à la prévention au VIH.

I - 100 ans de cinéma gai :

Vendredi 24 novembre 20 h 30 : Programmation 1

Anders als die andern, Richard Oswald, Allemagne, 1919. Coll. particulière.

Premier film homosexuel militant connu. Avec Magnus Hirschfeld et Conrad Veidt.

1900 : Fil à Film a retrouvé et archivé des films d'amateurs qui circulaient sous le manteau au début de ce siècle : trois bandes vous sont proposées : Le Hard clandestin, le hard de la Belle époque et le hard des années folles. On s'aperçoit avec étonnement que les scènes homosexuelles - entre hommes comme entre femmes - ne sont pas rares !

II - Vidéos de création, films expérimentaux, courts metrages et documentaires (programmation Heure Exquise!/Gai-Kitsch-Camp)

Samedi 25 novembre 20 h 30 : Programmation 2 (Femmes-Femmes) animée par Anna Margarita Albelo:

Paris, Anna Margarita Albelo, USA, 4' (vidéo intégrale dont 30" ont été retenues pour la Nuit gaie de Canal +).

Soirée Pratibha Parmar, réalisatrice britannique née au Kenya et d'origine anglaise. Dist. Kali films et British Film Institute

Sari Red - Pratibha Parmar - 1988 - 12' - Vidéo - VO anglaise. Prod. Pratibha Parmar. Dist. Parmar Films.

Un poème visuel avec le sari pour symbole de l'intimité et de la vulnérabilité.

En hommage à Kalbinder Kaur Hayre, jeune femme indienne victime d'une agression raciste en Angleterre.

Kush - Pratibha Parmar - 1991 - 25' - Vidéo - VO anglaise. Prod. Channel Four Television/OUT magazine

Des homosexuels et des lesbiennes indiens parlent de leur sexualité telle qu'ils la vivent en Inde, au Canada, et en Angleterre; Kush signifie en urdu extase. Pour les lesbiennes et les homosexuels d'Asie du Sud en Grande Bretagne, aux Etats Unis et en Inde, ce mot saisit l'heureuse complexité d'être gay et de couleur à la fois.

Bhangra Jig - Pratibha Parmar - 1990 - Vidéo - Musicale. Prod. Pratibha Parmar

Musique et danse indienne sur la toile de fond de l'architecture sordide de Glasgow

Mensahib Rita - Pratibha Parmar - 1994 - 16mm/diffusion vidéo - VO anglaise. Prod. BBC/BFI

Mensahib Rita est l'histoire de Shanti, une gentille fille des rues du East End londonnien, qui est suivie jusqu'au magasin de son père par des nazillons locaux du BNP (British Nationa Power). Au moment crucial, intervient la figure-mère "Mensahib Rita", personnage métissé d'une star de cinéma asiatique, et de la femme fatale holywoodienne.

Double the Trouble Twice the Fun - Pratibha Parmar - 1992 - Vidéo - VO anglaise. Prod. Pratibha Parmar/Channel Four Television

Firdaus Kanga est un écrivain indien homosexuel, handicapé, au charme et à l'humour irrésistible. Une maladie osseuse de naissance l'a empéché de se développer normalement et le contraint à se déplacer en chaise roulante. Après avoir vécu très isolé en Inde, il habite désormais en angleterre où il est ravi de rencontrer d'autres gays et lesbiennes handicapés.

A la fois productrice et réalisatrice, Pratibha Parmar a su rendre la tendresse, la colère, l'humour, et le militantisme, avec la sensibilité et l'intimité visuelle qui fait de cette bande, une oeuvre dérangeante et tonique.

Dimanche 26 novembre 20 h 30 : Programmation 3 : coups de coeur, sélection internationale

France ::

Le Maboul du Quartier,- Riquita vidéo - 1991 - 23'- Vidéo - France. Prod. Riquita vidéo. Dist. Heure Exquise !

Portrait d'un jeune magrébin de la seconde génération qui porte en lui les séquelles de la prison, de l'internement psychiatrique mais plus encore celles de son homosexualité mal vécue. Un document très brut, réalisé sans concession.

Ex Aequo, Thomas Sipp, 1995, 7', vidéo. Dist. Heure Exquise !

Clément et Mathieu, deux jumeaux de 7 ans parlent de l'homosexualité de leurs parrains. Avec leurs propres mots, et leur naturel d'enfant, ils abordent le sujet sans détour et bousculent les précautions habituelles.

New York Long Distance, Yann Beauvais, 16', France/USA. Dist. Light Cone.

Ce film experimental très personnel fait se côtoyer des représentations d'une ville avec sur la bande son, des fragments autobiographiques. La distance du souvenir. La trace de cette distance façonne autant la mémoire que les lieux hantés par tant d'histoires qu'elle fait voler en éclat nos repères. Remerciement à Mauree Turim, qui a donné le titre du film.

3000 Scénario contre un virus, 1994, 115', France, Dist. Crips

Une sélection des meilleurs courts métrages réalisés à la suite du concours organisé par le Crips, 30 scénario originaux ont été retenus, et tournés en 35 mm.

Colombie :

Asfixia : Santiago Echeverry -1992 - 2' - Vidéo - Sans texte, Prod. Santiago Echeverry Dist. Heure Exquise !

Mettre une capote c'est facile. Mais dans une société latine il reste encore trop d'obstacles mentaux et de préjugés. Un spot court... mais efficace.

Chili :

Yeguas del Apolcalipsis et Casa Particular - Gloia Camiruaga - 1990 - 16' - Vidéo - VO espagnole, Prod. G. Camiruaga, Dist. Heure Exquise !

Deux documents vidéo sur la condition des homosexuels au Chili. Le premier rend compte d'une performance/manifestation organisée pour sensibiliser le public contre la répression. Le second dresse le portrait d'un groupe de jeunes travestis qui se rassemblent chaque jour à la "Casa Particular", lieu de vie et de rencontre.

USA :

John Lindell : Vidéaste américain reconnu, et exposé internationalement. Put your lips around yes et The Blue Hour, deux bandes d'art vidéo, seront présentées à Beaubourg (Paris) fin octobre.

Caress - 1993 - 4' - Vidéo - VO anglaise. Dist. John Lindell

Bain nostalgique d'images pornographiques. Le voyeurisme de la caméra isole les étranges attouchements de Joe Dalessandro pour les plonger dans les transes improbables de My Bloody Valentine.

Sunray - 1993 - 2' - Vidéo - VO anglaise. Dist. John Lindell

Au rythme furieux et soutenu des guitares de Jésus et de Mary Chain, ces extraits de films pornos palpitent avec un délire de poésie concrète telle qu'elle scintille dans les drive-in, les stations-essence et les motels miteux. Sunray découvre l'utopie entre les cris et les regards des jeunes gigolos, marins et "garçons sauvages".

Watch out for North Dakota - 1993 - 3'- Vidéo - sans texte musical. Dist. John Lindell

Sur une musique de l'hymne américain par Jimmy Hendrix, un soldat remarque l'aplomb d'un gogo boy et revit les cauchemars phobiques de Colin Powell et du sénateur Sam Nunn.

Canada :

Autobiography, Denis Day, 1994, 15', vidéo-vostf, Canada. Prod. Denis Day, Dist. Heure Exquise !

Ou de la difficulté de grandir en tant que gai dans une petite ville de Terre-Neuve. Cette bande vidéo a été tournée clandestinement dans la maison familiale, où Denis a recréé un monde où les mères lesbiennes aiment follement leurs fils gai et où les vieux hommes se rappellent de leurs amants de jadis. Humour garanti !

Mardi 28 novembre 20 h 30 : Programmation 4 : Art, amour et prévention

Tous les hommes sont mortels, Thomas Sipp, 1994, 21', vidéo, France. Prod. A.F.L.S/M.J.S Dist. Heure Exquise !

Séropositivité : Comment vivre ? Comment continuer à vivre avec ça. Le texte se déroule sur un mode intime. l'image est attentive aux calmes variations, celles du paysages étendu des landes du bord de mer, celles de l'écoulement progressif du jour.

Sida ids, Yann Beauvais, 5'-16mm/diffusion vidéo, USA. Dist. Heure Exquise

L'apparition du Sida a déclenché une hystérie médiatique à la faveur d'un retour à l'ordre moral effréné. Ce film expérimental est un véritable tract cinématographique, qui dénonce l'usage qui est fait de la maladie. La forme visuelle est particulière, puisque le film se met en scène par son discours ; il s'agit en effet d'un film de mots. Et aussi d'une critique du discours et des images, en un mot de la production et consommation des mots autour du Sida.

Le Petit Accessoire, les Caramels fous, 1994, 6'.

Présentation du projet : L'Amour est à réinventer. Pour lutter contre les phénomènes d'exclusion qui fragilisent les homosexuel(le)s et les bisexuel(le)s et pour lutter contre le sida, la Lesbian & Gay Pride Films, en partenariat avec Sida Info Service et Aides Fédération Nationale, (et le soutien de "3000 scénario contre un virus", Artcom"International et la Coopérative du Court Métrage) lancent du 10/10/95 au 01/01/96 inclus, un concours d'idées de films courts ouvert à tous. "L'Amour est à réinventer" : Cedex 212. 99 212 Paris Concours.

La Différence entre l'amour, Pierre Trividic, 1991, 23', vidéo, France. Prod. INA Dist. INA/ Pierre Trividic

Avec son titre effraction, cette vidéo de création provoque d'entrée de jeu. C'est à la fois une fable et une remise en cause de la notion de normalité, ou de genre dans la pratique amoureuse. Le rite et l'amour apparaissent comme deux thèmes clés de la religion chrétienne. Et le mot amour désignant à la fois celui de l'humain et du divin, porte en lui une confusion démontrée par la réalisation. Confusion qui superpose cet autre rite de l'amour, si contemporain et si imprérieux... le préservatif.

3000 Scénario contre un virus, 1994, 115', France, Dist. Crips

Une sélection des meilleurs courts métrages réalisés à la suite du concours organisé par le Crips, 30 scénario originaux ont été retenus, et tournés en 35 mm.

Fast Trip, Long Drop, Gregg Bordowitz, 1993, 53', vidéo-USA. Prod; Drift (New-York), Dist. Light Cone/Images de la Culture

Une des approches vidéo les plus intéressantes et les plus étonnantes de ces dernières années, et la première variation formelle fondamentalement nouvelle sur la "bande sida" depuis la fin des années 1980. On y trouve réunis l'acceptation de la vérité sans artifice, un pastiche du mouvement, des dévotions et des personnages, et une réflexion novatrice sur la dynamique de la famille. C'est une oeuvre risquée et courageuse qui aborde clairement certains thèmes impopulaires.

Mercredi 29 novembre 20 h 30 :

Programmation 5 : Carnets intimes, Nelson Sullivan, USA. Dist. Climage

Soirée intimes en compagnie de Nelson Sullian, artiste gay qui ne sort jamais sans sa caméra et se filme lui-même. Si les images vidéo de Nelson ne laissent pas indifférent, c'est parce que la virtuosité avec laquelle elles sont faites est frappante : Nelson est le sujet principal de ses films souvenirs, il travaille tout seul, sans montage, tenant sa caméra à bout de bras, le regard tourné vers son objectif grand angle. Il commente en direct les événements, et nous fait découvrir un New York gay et insolite. Un succession de vidéos courtes et amusantes, où l'humour et la dérision sont omniprésents.

- Monologue for TV show, 2.7, 1989, 10', USA - vostf. Dist. Climage

Nelson, en compagnie de son chien lors de ses nombreuses promenades urbaines, s'adresse pour la seule fois et unique à d'hypothétiques spectateurs du premier épisode du "Nelson TV Show" qui restera malheureusement sans suite, puisqu'il est décédé du sida.

- A visit to Christina, 1989, 35', USA - vostf. Dist. Climage

Nelson se rend au Chelsea Hotel pour une visite à son ami Christina, un étrange travesti d'origine allemande, personnage excessif et parfois difficile à suivre dans ses propos. C'est une des dernières visites à cet ami très cher, auquel Nelson Sullivan porte beaucoup d'affection, et qui décédera début 89.

- Nelson goes to the red zone, 1989, 29', USA - vostf. Dist. Climage

Invité dans une discothèque, à l'occasion d'un défilé de mode, Nelson a une altercation avec le portier qui ne le reconnaît pas. Sa mauvaise humeur est cocasse et le rend drôle et corrosif.,

- The Bus Trip to Washington, 22.6.89, 35', USA - vostf. Dist. Climage

A l'occasion d'une sortie en boîte, on assiste à une véritable "course d'école pour travestis" plutôt agitée. La plus grande partie de la scène se déroule dans la rue à new York, où le bus se fait attendre.

30 novembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar La Boucherie

Vendredi 1er décembre 20 h 30

Programmation 6 : Quand l'amour est gai

Quand l'Amour est gai, Laurent Gagliardi, Canada, 1994, documentaire, 55'13". Dist. Artcom'International

Rompre le silence qui entoure l'homosexualité masculine, briser l'image négative que la société majoritaire entretient encore fréquemment à l'égard des minorités sexuelles. Par plusieurs témoignages poignants, le film explore l'homophilie et révèle les diverses facettes d'une réalité plurielle trop souvent occultée.

The first annual Gay men's Safe sex Awards, San Francisco, 1993, 1h 15' 24". Dist. Artcom'International.

Le Gay Men's Safe sex Awards (concours de vidéo gay sur le sexe sans risque), réalisée par la Fondation du Sida de San Francisco, représente une nouvelle approche de la prévention du VIH : des films vidéo, réalisés par des homosexuels de par le monde et mettant en lumière la prévention des pratiques à risques par le biais de l'expression libre et d'images explicites.

Safe sex is fun, P. Groggi et H. Gelke, 1994, 5'. Dist. Artcom'International.

Créée afin de changer la vision que l'on peut avoir sur le sida, surtout chez les jeunes homosexuels. Mettre une capote fait aussi partie des jeux érotiques !

Samedi 2 décembre 20 h 30 : Programmation 7

Jour de fierté, Gay Pride 95, Groupe Illico.

La Gay Pride 95 a été la plus grande manifestation homosexuelle de l'année. Beaucoup d'entre nous ont dû regretter de ne pas avoir apporté leur camescope ce fameux 24 juin. Cette fête exceptionnelle, le Groupe Illico a eu la bonne idée de la filmer avec une équipe de professionnels. Résultat : une vidéo de 40 mns. Pour marquer l'événement, Jürgen a apporté la rue à la rencontre des manifestants, présidents d'associations ou particuliers présents ce jour-là pour des mini-interviews de choc. Retrouvez les meilleurs moments de cette journée si particulière, ses chars colorés, ses beaux garçons dénudés et surtout cette ambiance survoltée.

Vente VPC 95 F la cassette à Illico Menstore, 64 rue Rambuteau, 75003 Paris (disponible sur place, vous économiserez les 25 F de port !)

Showgirl, Nathalie Ferfoglia & Chris Schembri, Showgirl productions, 1994, 71', Australie, VO anglaise

Dragqueens en Australie (témoignages et vidéo clips). Profil de pas moins de onze drag queens de Sydney dont la profession est de divertir la communauté gaie et lesbienne de Sydney. Kaleidoscope de la culture travestie sur scène.

High Heels Night, 10', Beth B, 1994, vidéo, USA, vo anglaise. Dist. Leap Frog

Un regard intimiste sur le New York des "Drag Queens", les actrices extravagantes des travestis. Depuis le maquillage jusqu'aux fins de nuit en talons aiguilles, les confidences et les annecdotes entre loge et scène. Ce reportage original et authentique est une des dernières créations de Beth B., précurseur de la new-wave new-yorkaise, vidéaste et réalisatrice pour la télévision.

III - Vendredi 8 décembre : Demie-journée plus particulièrement destinée aux médecins et acteurs médico-sociaux, mais ouverte à toutes et tous ; animée par des médecins, infirmiers et assistants sociaux. Libre accès.

à partir de 14 H 00

A) Les partenaires de soins :

Sida et prophylaxie du personnel soignant, Y. Guinet, 1993, documentaire, 16'30". Dist. Artcom'International

Film de prévention, destiné aux soignants sur le risque professionnel et sa prévention. Reportage présentant les précautions universelles, la protection des soignants au bloc opératoire et l'élimination des déchets.

Auto-administration de médicaments par accès veineux, Suzanne Ouellet, 1994, information, 20'. Dist. Artcom'International

Vidéo tournée à l'Hôtel dieu de Montréal. Elle présente un malade, chez lui, réalisant toutes les opérations pour effectuer l'auto-administration, par perfusion, de médicaments.

La consultation de Vallois, 1995, documentaire, 75'. Dist. Artcom'International

Rencontre d'un patient avec son médecin qui le suit, le Professeur Andrieux. Explication sur ses choix thérapeutiques et son travail.

B) Techniques de soins

L'installation du dispositif intraveineux sous-cutané, S. Grenier et S. Ouellet, 1994, documentaire, 12'39". Dist. Artcom'International

Unité de recherche d'enseignement et de soins sur le sida (UHRESS) de l'Hôtel dieu de Montréal, en collaboration avec l'équipe d'intervention sida (CLSC) centre ville de Montréal. L'installation du dispositif intraveineux externe dans un accès veineux sous-cutané.

Les prélèvements sanguins par accès veineux sous cutané, S. Grenier et S. Ouellet, 1994, documentaire, 8'10". Dist. Artcom'International.

Unité de recherche d'enseignement et de soins sur le sida (UHRESS) de l'Hôtel dieu de Montréal, en collaboration avec l'équipe d'intervention sida (CLSC) centre ville de Montréal. L'installation du dispositif intraveineux externe dans un accès veineux sous-cutané.

P.A.C. et Pompe, accès à la liberté, Philippe Minister, 1992, information, 14'. Dist. Artcom'International.

Vidéo d'information médicale présentant la pose d'un Portakah ainsi que son mode d'utilisation. Des patients témoignent de leurs doutes, leurs efforts, leur victoire.

Sidamour, Pierre Barnerias, 1994, documentaire, 12'42". Dist. Artcom'International.

Emission de télévision de France 3 régional "Mag Cité", sur l'hôpital Bichat et l'association "La Plage".

Santé en prison, Michel Cymes, 1995, émission TV, 45'. Dist. Artcom'International.

Emission de télévision réalisée par la Cinquième : "Qui Vive" sur les malades de la santé, l'hôpital de Fresnes, les femmes en prison...

Sida tropical, Dr P. Maslo et D. Nasplezes, 1992, documentaire, 26'. Dist. Artcom'International.

Maladies parasitaires et tropicales VIH1 et VIH2. Epidémiologie, histoire naturelle, signes cliniques, diagnostic, traitement, prophylaxie.

Les maladies digestives du sida, de Dr P. Maslo et D. Nasplezes, 1992, information, 26'. Dist. Artcom'International.

Ce film réalisé par l'OPALS en collaboration avec le Centre National d'Enseignement à Distance et l'Institut IPSEN constitue le premier volet d'une série de 13 films consacrés au syndrôme d'immunodéficienne humaine. Les aspects digestifs et hépatobiliaire sont dévélopés en détail.

C) Deuil et accompagnement

J'ai 25 ans et je n'ai jamais vu un mort, Ludovic Vieuille, 1994, documentaire, 52'. Dist. Artcom'International.

Enquête sur le statut de la mort dans notre société réalisée à partir d'entretiens avec diverses personnes.

Quand la vie se retire, Christian Blais, 1992, documentaire, 55'30". Dist. Artcom'International.

Comment finir sa vie ! Les choix personnels, ceux de la famille ou ceux du corps médical...

IV - Samedi 9 décembre : 10 ans de prévention VIH.

14 H 30

Mon sida après l'aveu, 1988, 47'. Dist. Artcom'International

Il ne s'agit pas pour Jean-Paul Aron de relater les malaises quotidiens, ni d'ouvrir la voie à d'autres confessions mais plutôt de mener une réflexion sur la difficulté de vivre son homosexualité et sa marginalité (Jean-Paul Aron fut professeur de philosophie au lycée de Tourcoing)

Act-Up : Nous sommes éternels, Act-Up, Christophe Martet et Vincent Martorana, 1993, 55'. Dist. Act Up Paris

Sida, pour que cesse cette hécatombe, V. Megard et B. Tijou, 1993, 45'. Act Up Paris.

+ 2 Spots Act-Up de 1" 30 et 30'

Avec Act-Up Lille et un représentant du bureau national.

AIDES : Les Combattants de la mémoire. Serge Moati, 1994, 32'. Dist. Artcom'International.

L'association AIDES a été créée en 1984 par Daniel Defert et ses amis. Depuis 10 ans, l'association est présente sur la totalité du territoire français. Ce reportage rend hommage aux volontaires de l'association.

Organismes internationaux :

2 compilations de spots internationaux montrant les premières campagnes jusqu'en 1994. 60' et 40'.

Pour cause de sida, Dominique Nazpiezes, 1994, 52'. Dist. Artcom'International.

10 ans de prévention dans un pays où plus de 10 % de la population générale est séropositive :

20 h 30 Rencontre-débat avec les associations de prévention VIH CRIPS, Aides, Sida Info Services, Act-up, autour d'un bilan collectif en région

Act up-Lille est une association de lutte contre le sida issue de la population homosexuelle et veillant à défendre toutes les populations touchées par le virus. Comme les autres groupes Act Up en France, Act Up-Lille veut donner publiquement un visage à la lutte contre le sida en étant présent sur tous les fronts à l'échelon de la région : dans les rues comme dans les bars, en organisant des manifestations et en diffusant de l'information sur l'épidémie. Act Up-Lille est composée de femmes et d'hommes d'horizons différents, qu'ils soient malades, séropositifs, séronégatifs, homosexuels ou hétérosexuels, réunis pour combattre la maladie et défendre les droits des malades. Pour garder son indépendance, Act Up-Lille est une association autofinancée qui ne perçoit aucune subvention de l'Etat, ni des collectivités territoriales, ni des laboratoires.

CRIPS Nord Pas-de-Calais. Centre de Ressources documentaires ouvert aux professionnels relais de la santé, personnes en formation professionnelle, étudiants et grand public, du lundi au vendredi tous les après-midi de : 3h à 30 à 18h 30 et les matins sur rendez-vous au 20 15 49 00. Immeuble Périnor, 8 e étage. 4-6 rue Jeanne Maillotte, 59110 La Madeleine.

Aides - Nord Pas-de-Calais. Association de lutte contre le sida. Le 25 juin 1984 disparaît le philosophe Michel Foucault. Daniel Defert, son ami, réunit quelques proches et leur soumet l'idée de créer une association de lutte contre le sida. Le 25 septembre, les statuts de AIDES sont déposés. Trois mots d'ordre : Informer, conseiller et soutenir. Depuis dix ans, AIDES se bat pour le respect et la dignité des personnes atteintes, pour la transformation des pratiques de soin, pour une nouvelle approche de la santé publique. AIDES Nord Pas-de-Calais existe depuis novembre 1987. Elle organise des programmes d'action sur deux grands pôles : la prévention, en amont du sida, et l'action sociale, en aval. 16/17, Résidence Breteuil - Parc St Maur - 59800 Lille. Tél : 20 12 19 19. Fax : 20 12 19 10. Permanences Téléphoniques sur le numéro vert de Sida Info Service

Sida Info Service

Face aux questions que le sida pose, face à la détresse, aux doutes et aux situations difficiles, une simple réponse ne peut suffire. L'information est essentielle mais notre mission ne s'arrête pas là. Sida Info Service ouvre avec vous un dialogue. 24 h sur 24, 7 jours sur 7, qui que vous soyez, quelle que soit votre demande, vous pouvez nous appeler. Vous aurez toujours un interlocuteur à qui parler. Pour répondre aux problèmes juridiques et administratifs posés par le sida, Sida Info Droit est accessible chaque mardi de 17 h 00 à 22 h 00, au No. azur 36 63 66 36 (coût d'une communication locale).

ARTCOM'INTERNATIONAL

L'association Artcom'International (A.C.I.) s'est donnée comme but "de promouvoir l'utilisation du cinéma et de l'audiovisuel comme outil de prévention dans la lutte contre le sida". Grâce au soutien des producteurs, distributeurs et réalisateurs, elle met à disposition gratuite des associations et organismes officiels films et vidéos (coordonnées dans la liste des distributeurs).

du 29 novembre au 12 décembre
Cinéma Le Méliès
rue Trudaine, Villeneuve d'Ascq, métro Triolo

du mercredi 29 novembre au mardi 5 décembre

Le Droit du plus fort, Fassbinder, Allemagne, 1974. Dist. Connaissance du cinéma.
Scénario de Rainer Werner Fassbinder
Avec Rainer Werner Fassbinder, Peter Chatel, Karlheinz Böhm, Rudolf Lenz, Karl Scheydt

1974, Franz Bilberkopf, forain au chômage, est introduit par Max, un marchand d'antiquités et d'objet d'art, dans une société d'homosexuels distingués. Il y fait la connaissance d'Eugen, le fils d'un industriel.Ils s'éprennent l'un de l'autre. Franz et Eugen emménagent dans un appartement qui sera décoré par Eugen, homme de goût, mais c'est Franz, qui vient de gagner 500 000 marks au loto, qui paye. Eugen tente d'inculquer à Franz des manières raffinées et un langage choisi. Mais la différence de classe et de culture reste irréductible.

Fassbinder trouve ici le ton, inhabituel pour lui, de la comédie pour nous raconter cette histoire grinçante et très libre. Il tient lui-même le rôle principal, un homme que sa différence sociale laissera toujours en marge du "monde". La comédie est irrémédiablement liée au drame et la réalité se charge de briser l'enchantement.

Comment voulez-vous qu'on ne meurt pas jeune quand on fait tout seul l'essentiel du cinéma allemand.
Jean-Luc Godard

Berlin Harlem, Lothar Lambert, Allemagne, 1972. Dist. K film.

John, G.I. noir, stationné à Berlin, quitte l'armée américaine. Il décide malgré tout de vivre à Berlin, mais son insertion sociale s'avère difficile. Son amie allemande veut, grâce à l'enfant noir qu'elle a eu, le faire "correspondre" à sa vie petite bourgeoise. La révolte de John, face à cette situation, l'entraîne à rechercher autre chose mais il se trouve étouffé entre deux mondes : le racisme viscéral de la société allemande et l'attrait frénétique de la sexualité exotique. Il est réduit à un objet manipulable à volonté, soumis à l'emprise et aux désirs de ses partenaires aussi bien homosexuels qu'hétérosexuels. Toute ses expériences s'enchaînent de manière dramatique et inéluctable jusqu'au moment où il est obligé de quitter précipitamment Berlin pour retourner dans son pays qu'il avait toujours pensé être le plus raciste du monde. On y retrouvera Fassbinder dans le rôle d'un réalisateur sans scrupule.

Le samedi 2 décembre, Le Droit du plus fort à 20 h 00 et Berlin Harlem à 22 h 00. Le cinéma de sensibilité gaie des années 70' en Allemagne : Rencontre avec Didier Roth-Bettoni (rédacteur en chef de L'écran et et d'Idol), à 21 h 30.

du mercredi 6 au 12 décembre : Coups de coeur Flamands roses :

Zero Patience. John Greyson, Canada, 1993. Avec John Robinson et Normand Fauteux. Dist. Haut et Court.

Sir Richard Burton, explorateur et sexologue d'un autre siècle organise une exposition sur les maladies à travers les âges et révèle l'existence d'un "Patient Zéro", premier porteur du virus du sida en Amérique du Nord. Sa brillante démonstration n'est qu'un pamphlet stéréotypé décrivant les homosexuels comme des êtres irresponsables et dangereux. Mais l'esprit du "Patient Zéro" est de retour sur terre afin de se venger d'avoir été aussi lâchement accusé. Burton et le fantôme se lient d'amitié et engagent un combat pour tenter de réhabiliter le "Patient Zéro". Zéro Patience est une comédie musicale pleine d'originalité sur la science, le fanatisme, le sexe et le sida.

John Greyson, depuis longtemps membre à Toronto de Trinity Square et du St Charles Vidéo, co-développe des séries TV sur le câble "Toronto Living with Aids", produit une compilation de 60 minutes "Angry Initiatives Defiant stratégies" et participe à une autre compilation de vidéos de 6 heures "Vidéo against Aids". Enseignant et écrivain, il a aussi co-édité, en 1993 une anthologie Queer Look : Perspectives on lesbian and gay film and vidéo. John Greyson est un personnage optimiste et plein d'humour. sur le tournage de Zéro Patience, il distribue à son équipe des oreillers personnalisés où sont inscrites des petites phrases telles que "c'est du gâteau" ou "ça ne prendra qu'une minute"...

"Le film commença dans ma tête dès 1987, un ami me montra la couverture de California Magazine qui titrait "L'homme qui apporta le virus du sida en Amérique du Nord". L'histoire contait qu'un stewart franco-canadien homosexuel était responsable du premier cas de sida sur le continent à la fin des années '70 mais d'autres sources affirmaient que des cas de sida avaient été remarqués dès la fin des années '60. Zéro Patience est né de ces contradictions... Il était important que Zéro Patience soit une comédie musicale car cela offre une panoplie de possibilités, de contenus et de formes et peut atteindre ainsi un plus large public". John Greyson.

Go Fish, Rose Troche, USA, 1994. Dist. Haut et Court.

Go Fish commence là où la plupart des films s'arrêtent. Il raconte la vie de cinq femmes : leurs rendez-vous, leurs problèmes vestimentaires, leurs nuits sans fin, leurs rêves et leurs expériences amoureuses. Sachant que la femme A s'appelle Max et qu'elle a 24 ans. Combien de temps restera-t-elle célibataire ? Sachant que les femmes B: évy et C: Kia sortent ensemble depuis trois mois. Dans combien de temps B habitera-t-elle avec C ? Sachant que la femme D s'appelle Daria et qu'elle possède 10 petites culottes. Le 10e jour D portera-t-elle un slip propre, pas de slip ou le slip de quelqu'un d'autre ?

Sachant que la femme E s'appelle Ely. E parviendra-t-elle à rompre les distances avec son ancienne petite amie ? Si l'on divise tous ces facteurs par les efforts des femmes B, C et D quelle est la probabilité pour que la Femme A sorte avec la femme E ?

Il y a de la joie dans Go-Fish et cette joie explose, rayonne et nous irradie.

Go Fish a été conçu par Rose Troche et Guinevere Turner avec peu d'argent et beaucoup d'inspiration. Elles ont fondé la société et commencé à écrire le scénario en 1991. Né dans la petite communauté cinématographique de Chicago, Go Fish a fait ses premiers pas en 1992 lorsque le casting a été définitif.

été 92. Rose et Guinevere ont réuni plus de 30 personnes, une équipe exclusivement féminine (ou presque). Le tournage a lieu tous les week-ends durant l'été et l'automne 92 mais doit être interrompu en octobre faute de financements. Dans un élan, Rose Troche appelle la productrice Christine Vachon à New York et lui envoie le scénario et les rushes. Le lendemain Christine Vachon accepte d'assumer la production exécutive. Après avoir vu les rushes, John Pierson de Islet Production décide de compléter le budget. Le tournage s'achève en mars 1993 après 45 jours de tournage répartis sur 11 mois.

Rose Troche a co-écrit, co-produit avec Guinevere Turner, réalisé et fait le montage de Go Fish. Elle a réalisé des films et des vidéos qui ont voyagé dans les festivals du monde entier. Son expérience dans la création d'images alternatives donne de la force à Go Fish, son premier long métrage. Sa collaboration avec Guinevere Turner a permis de construire un film riche en humour et d'une grande intensité visuelle. Rose Troche travaille actuellement sur son prochain long métrage, sans titre pour l'instant.

Swoon, Tom Kalin, USA, 1994, n&b, 100 mn, 35 mm. Dist. Haut et Court.

Swoon est l'histoire de Nathan Leopold Jr et de Richard Loeb, deux intellectuels juifs devenus célèbres en 1924 pour le kidnapping et le meurtre d'un petit garçon : Bobby Francks.

Ces brillants jeunes hommes, âgés de 18 ans, se construisent une relation basée sur la jouissance à travers leurs activités criminelles. Criminalité liée aux yeux du public, à leur homosexualité. Après le meurtre, ils sont vite arrêtés par la faute des nombreux indices qu'ils ont semés, et de leurs alibis confus. Le procès prend une dimension internationale et devient prétexte aux renforcements des stéréotypes visant à condamner les dangers de l'homosexualité, du judaïsme et de l'intellectualisme.

Tom Kalin arrive au cinéma par les arts plastiques, la vidéo et le militantisme anti-sida. Son premier film retrace de façon quasi brechtienne et en noir et blanc, l'histoire (rendue célèbre par La Corde d'Hitchcok) de deux homosexuels qui tuent par défi, par désoeuvrement, mais aussi parce que la société ne leur offre pas d'autre exutoire.

Tom Kalin fait partie des 7 artistes américains sélectionnés en 1992 par le Centre Américain pour produire Nation, un spot d'une minute pour les télévisions américaines et françaises.

Il a travaillé 3 ans comme producteur pour Aidsfilms, une association à but non lucratif qui produit des films éducatifs pour les minorités. Il a également été pigiste pour Aperture, The Village Voice, Views, Artforum et The Independent. Il est membre actif de AIDS. Tom Kalin a réalisé des courts métrages dont les deux derniers ont connu une carrière internationale : Puppets, Gesicht, Finally destroy us, News from Home, They are lost to vision altogether.

mardi 12 décembre 20 h 00 : rencontre-débat avec Les Flamands Roses

Les Flamands roses proposent une alternative pour les gays et les lesbiennes de la région en les impliquant dans un projet collectif plutôt que dans des pratiques de consommation Leurs actions : prévention sida, mémoire, protestations solidaires ; émission Homosapiens sur Radio-Campus 106. 6 les dimanches soir de 21 à 22 h, un bulletin mensuel "Flam'en proses", un ciné-Club le second mardi du mois, un cocktail le dernier samedi du mois, un accueil homo le troisième mercredi du mois à partir de 20 h, une écoute séropositivité et sida le premier jeudi du mois à partir de 20 h. Au Centre Culturel Libertaire, 1/2 rue Denis-du-Péage, 59800 Lille (métro Fives ou Marbrerie). Tél.-fax 20 47 62 65. Réunion tous les mardis à partir de 20 h.

1er décembre à 17 h 30
La Comédie de Béthune
Centre Dramatique National Région Nord-Pas de Calais
Studio-Théâtre, place Foch, Béthune tél. 21 56 96 95

Sida : le témoignage de deux écrivains :

Mon sida après l'aveu, 1988, 47'. Dist. Artcom'International

Il ne s'agit pas pour Jean-Paul Aron de relater les malaises quotidiens, ni d'ouvrir la voie à d'autres confessions mais plutôt de mener une réflexion sur la difficulté de vivre son homosexualité et sa marginalité (Jean-Paul Aron fut professeur de philosophie au lycée de Tourcoing)

La Pudeur et l'impudeur, France, Hervé Guibert, 26'. Dist. Artcom'International

En juin 1990, j'écrivais à Hervé Guibert : "Je souhaiterais que vous fassiez un film sur votre expérience actuelle dont vous seriez l'auteur, le réalisateur et le personnage principal". Le lendemain, il m'appelait. Nous nous sommes rencontrés, nous avons parlé du film ; nous avons réfléchi : les intentions, les séquences possibles, les personnages, les lieux...

De juin à novembre 90, H. Guibert se filme et filme sa perception du monde transformée par le sida.

Puis, c'est le montage du film : lente élaboration d'un récit qu'il ponctue et comqmente. Les musiques qu'il choisit.

Il est las -période où les forces lui manquent - enfin, le film se termine. C'est un document d'une cruauté féroce et d'une totale délicatesse, cependant avec élégance, l'auteur laisse au spectateur toute sa liberté. Ni pitié, ni malaise, ni larme. Le corps s'expose dans sa nudité, tandis que la pudeur retient l'émotion. Hervé Guilbert préfère mordre plutôt que de provoquer une larme. Ce film spirituel sur la détresse du corps, véritable descente aux enfers d'un jeune homme au visage d'ange, est le dernier cri qu'Hervé Guilbert a souhaité que tout le monde entende. Pascal Breugnot

1er décembre à 17h
Maison de quartier Moulins Bellefort, 1 rue Armand Carrel, 59000 Lille, tél 20 52 23 67

Cheb Mami : do the raï thing, Abdelhanid Rahbaoui, Maroc, 1992, VHS, 26'. Prod. Dalton Production. Dist. Heure Exquise/Gai-Kitsch-Camp

Enregistrement du concert donné à Casablanca par Cheb Mami lors de la journée mondiale du sida en 1992. Le concert est entrecoupé d'interviews de personnes de la banlieue de Casa, du public, d'une malade, d'un médecin.

1er décembre à 18h
Maison de quartier Bois-Blancs
Centre social Rosette-de-Mey, 60 rue Anne-de-la Bourdonnaye, 59000 Lille, tél. 20 09 75 94
idem

1 décembre à 18h
Centre social Concorde, 65 rue St Bernard, tél. 20 92 02 07
idem

1er décembre à 18h
Collège Henri Matisse, 16 rue Vantroyen, 59000 Lille, tél 20 51 90 47
idem

1 décembre à 18h 30
Maison de quartier de Wazemmes
36 rue d'Eylau, 59000 Lille, tél 20 54 60 80
idem +

Les Maux d'Abdel, Champs d'Image, fiction, France, 1993, 52'. Dist. CRAV - Rip de Roubaix

Les maux d'Abdel raconte une tranche de vie d'un jeune de 25 ans d'origine maghrébine, sans emploi, mal dans sa peau et surtout sans repères. Abdel a un frère de 15 ans, Nabil, qui va au Lycée, a une petite amie et se sent bien dans sa vie. Le film est l'histoire de ces deux frères, de leur complicité, puis de la désagrégation des rapports et l'incommunicabilité dues à la drogue. Nabil fera le maximum pour sortir son frère de cette galère.

1er décembre à 19h
Centre social. Résidence Sud, Rue Lazare Garreau, 59000 Lille

Cheb Mami : do the raï thing (voir ci-dessus)

1er décembre à 19h
Maison de quartier théâtre Massenet, rue Massenet, 59000 Lille-Fives, tél 20 56 85 49
idem

1er décembre à 20h 30
Centre social des Lopofa, Espace Balzac, rue Balzac, 59000 Lille, tél. 20 53 29 26
idem

1er décembre (en continu)
Espace Croisé (Euralille)
101 centre commercial, 59777 Euralille
idem +

La Table, Act-up, France, 1'41".

Asfixia : Santiago Echeverry -1992 - 2' - Vidéo - Sans texte. Prod. Santiago Echeverry Dist. Heure Exquise !

Mettre une capote c'est facile. Mais dans une société latine il reste encore trop d'obstacles mentaux et de préjugés. Un spot court... mais efficace.

1 décembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar La Mollette

1 décembre à partir de 22h soirée Condomania au Zénith

6 décembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar L'Autrement dit

7 décembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar Le Flying

9 décembre à partir de 21h soirée Condomania au Bar L'Artésien

Dimanche 10 décembre 16 h
30, rue de Paris, Lille
Concert de musique baroque : Il primo Barocco
madrigaux, airs, duos et pièces instrumentales de Caccini, Peri, Monteverdi, Grandi et Kapsberger

Dalila Khatir, soprano ; Frédérique Wolf-Michaux, contralto ; Joël Heuillon, ténor ; Jeanne Boëlle, théorbe ; Fulvio Garlaschi, guitare baroque

lundi 11 décembre à 20h 30
MACC
Maison d'Activités Culturelles et de Colloques
Boulevard Langevin, Villeneuve d'Ascq. Tel. 20 43 69 09 (métro Cité scientifique)

Sang d'encre par le Théâtre du Cristal

La pièce traite du thème du sida en prenant comme fil conducteur le roman d'Yves Navarre "Ce sont amis que vent emporte".

Une histoire d'amour décrivant la vie de deux hommes, Roch et David, tous deux contaminés par le virus du sida. La pièce est faite du récit de Roch, de l'évocation des moments passés ensemble, depuis la rencontre, la vie commune, jusqu'à la contamination, l'agonie et la mort de David.

15-16 décembre
Espace Croisé (Euralille), 101 Centre Commercial, 59777 Euralille, tél. 20 06 98 19
voir 1er décembre

vendredi 15 décembre
L'Aéronef (Euralille)
Entrée gratuite

18 h 30 Vernissage de l'exposition photos Rudy Marchal
Enluminures : des Anges pas très catholiques

19 H 30 Zap, Act-up, été 95, Vincent Martorana. Première nationale

21 h 00 NUIT GAY DE CANAL + Rediffusion sur grand écran du montage réalisé par Alain Burosse pour le 23 juin.

En présence de Nathalie Magnan (Lesborama), Joëlle Matos et Alain Burosse.

On ne peut que se réjouir du cocktail concocté, à partir des archives télévisuelles de l'INA par Michel Royer. Tous les fans de "Télé Dimanche" savent que son nom est synonyme de qualité. Son regard sur la représentation de l'homosexualité au fil du temps sur le petit écran ne manque pas de piquant et les moment d' "Aujourd'hui Madame" (avec en particulier les tronches du public féminin quand le mot homosexualité est prononcé), des "Dossiers de l'écran" ou de diverses émissions de variétés (le savoureux lapsus d'un jeune Dave avouant être "tombé amoureux d'un Breton" et aussitôt repris par l'animatrice, Patrick Juvet toutes paillettes dehors), des débats sur la vie des animaux... Une belle anthologie de la connerie humaine prolongée par un regard sur les expériences de télé gay en cours du côté de Londres, Berlin ou New York. Nathalie Magnan nous propose avec son "Lesborama" un sujet sur la culture lesbienne. Joëlle Matos, qui s'est plus particulièrement intéressée au rassemblement de vidéos amateurs a dû, devant la montagne de bandes et de cassettes, faire un choix "cruel" mais qui passionnera tous les curieux d'autres regards sur le sujet : donner la parole aux anonymes, avec leurs courts métrages ludiques et distanciés, n'était-ce pas le meilleur moyen de rendre la parole aux homos et aux lesbiennes ? A signaler également les petites virgule-hommages (visuellement très réussies) à de grandes figures de la culture gay : Jean Genet, Andy Warhol, Pierre et Gilles, Gilbert and George, Tom of Finland, Keith Haring, Robert Mapplethorpe... certains d'entre eux témoignant, par leur oeuvre et leur disparition, de la vivacité de cette culture homosexuelle au temps du sida.

Samedi 16 décembre

18 h 30 Vernissage de l'exposition photos BILLY BOY

Billy Boy, écrivain, créateur de bijoux, de poupées de mode, expert en haute couture et poupées anciennes, collectionneur réputé, est aussi photographes à ses heures.

Il est le créateur de la poupée Mdvanii (prononcer Mid-va-ni), qui peut, à juste titre, être considérée comme la Rolls Royce des poupées contemporaines. S'adressant aux adultes, collectionneurs avertis ou amateurs d'art, elle est porteuse d'un message. Intellectuelle, bisexuelle, elle est également anatomique. Ses compagnons, femmes, hommes ont les mêmes caractéristiques et ne présentent en rien une image plastique, asexuée et standardisée du modèle humain, mais au contraire autant de personnalités distinctes et subtiles.

Dans cette série de photos, Billy Boy a cherché à exprimer les relations complexes qu'il s'est plu à imaginer entre les neufs poupées de sa création. L'idée de ce travail est d'utiliser les diverses techniques photographiques et de mise en scène pour donner à ces personnages miniatures une troublante réalité:

solitaire ou en couple, dans le décor d'une chambre ou d'une promenade d'amoureux, ces photos parlent de désir, de "safe-sex", de complicité et de solitude. Réceptacle de désirs et de phantasmes par excellence, les poupées restent muettes et songeuses: elles nous renvoient notre propre image en trompe l'oeil. Jean-Pierre Lestrade

Question de Genre est fier d'accueillir cette exposition en prévision d'une vente qui se fera au bénéfice d'Arcat-Sida.

à 22h : Soirée de clôture du Festival
CONDOMANIA
contre le racisme, l'homophobie, le sida

Programme : DJ Christophe (Aéronef) ; DJ Eric Rug(F.G, Artefact) ; DJ David (IT, Roxy-Amsterdam) ; DJ Ralph Lawson (Back to Basic-Leeds-) ;DJ Derrick Carter(Chicago)

Avec les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence (Comédie, animation). DJ, drag queens et vous !

Centre des Archives du Monde du travail

Bd du Général-Leclerc, 78 BP 405. 590057 Roubaix cedex 1 tel 20 65 38 00

Vingt heures de vidéos de prévention sida

acteurs culturels (écrivains, artistes, sportifs) et communautés (Portugal, Turquie, Antilles, Afrique)

Camus disait (de mémoire) que pour connaître les gens, il faut savoir comment ils travaillent et aussi comment ils aiment. L'épidémie du sida a forcé les gouvernements à encourager les enquêtes sur les mode d'aimer, les nôtres (beaucoup plus diversifées que nous ne le pensions) et ceux des autres (quelquefois nos voisins et voisines, ou tout simplement notre ami ou amie !). Voici l'occasion de s'en rappeler ! Ne la ratez pas !

lundi 18 décembre : Acteurs culturels

17 h 00 (54') L'engagement d'un artiste :

Aids den dolda smartàn, Nima Sarvestani, Suède, 28'. Dist. Artcom'International

Film migrant, Arabe. Informations générales sur la maladie en langue arabe.

Cheb mami : do the raî thing, d'Abdelhanid Rahbaoui, Maroc, 1992, VHS, 26'. Dist. Artcom'International

Il s'agit d'un enregistrement du concert donné à Casablanca par Cheb Mami lors de la journée mondiale du sida en 1992. Le concert est entrecoupé d'interviews de personnes de la banlieue de Casa, du public, d'une malade, d'un médecin. PRéCéDé DE 18 h 30 : L'engagement des sportifs : (1 h 11')

Douce chevauchée et préservatif, Suède, 1993, 3 x 30". Dist. Artcom'International

Campagne de prévention suédoise : athlète lors d'une course de haies ; pongiste lors d'une partie ; skieur de fond

Des joueurs de hockey prônent le préservatif, spot, 2 x 46"

L'engagement d'un chorégraphe

Emotional Logic, Lisa Cochrane, documentaire, 23'. Dist. Artcom'International

Le film met sur pellicule "l'éclat" du chorégraphe W. Douglas, séropositif depuis 1987.

Le témoignage d'un écrivain :

Mon sida après l'aveu, 1988, 47'. Dist. Artcom'International

Il ne s'agit pas pour Jean-Paul Aron de relater les malaises quotidiens, ni d'ouvrir la voie à d'autres confessions mais plutôt de mener une réflexion sur la difficulté de vivre son homosexualité et sa marginalité (Jean-Paul Aron fut professeur de philosophie au lycée de Tourcoing)

20 h 30 (1 h 56')

L'engagement d'une troupe :

Médecine et mise en scène No. 2, 1992, 17'. Dist. Artcom'International

Ce film est né d'une rencontre avec des troupes itinérantes de théâtre de marionnettes. Un programme de prévention sida a été élaboré pour utiliser ce théâtre dans le cadre de l'éducation pour la santé. Les troupes de marionnettistes ont été filmées dans leurs déplacements (au Niger) dans leurs déplacements en zone rurale lors de leurs campagnes de sensibilisation.

Le témoignage d'un réalisateur :

Silverlake Life, T. Joslin et P. Friedman, 1992, 99'. Dist. Artcom'International

Tom Joslin fut mon professeur de cinéma au Hampshire College. Quelle que soit l'importance qu'il ait eu dans ma vie, j'ai eu une tâche triste et difficile : terminer "Silverlake"

mardi 19 décembre : Communautés

14 h 30 (1 h 54') La prévention sida au Portugal et au Brésil:

Venus de Fogo, Anteve-Iser, 37'. Dist. Artcom'International

Plusieurs fictions et émissions de TV brésiliennes, pleines d'humour, sur le vécu et les rapports sexuels. Prévention.

HIVum virus sem preconceitos, Victor Candeias, Conférence-expo, 1991, 25'. Dist. Artcom'International

Vidéo portugaise présentant une conférence sur le sida avec une exposition d'affiches.

Oque é a asociaçào "Abraço", 1993, 10'28. Dist. Artcom'International

Présentation de l'association portugaise "Abraço", avec Margarida Martins, coordinatrice de l'association à Lisbonne.

Abraço : Tempo de actuar, 1992, 9'. Dist. Artcom'International

Manifestation organisée par l'association Abraço avec le Quarteto Carlos Martin et Lua Extravagante sur leur action de prévention.

Amor, vida, vida !!!, documentaire, 33'. Dist. Artcom'International

L'association brésilienne ABRIA présente des spots de prévention et explique la contamination à travers des témoignages.

16 h 30 La prévention sida en Espagne et aux Antilles (2 h 10) :

à Mots couverts, P. Mustelier et R. Dalnoky, témoignage, 1993, 12'. Dist. Artcom'International

Films d'interviews sur le vécu de jeunes Antillais en métropole.

Tourments d'amour : Guadeloupe, Régine Dalnoky, documentaire, 26'. Dist. Artcom'International

Deux films d'interviews et de témoignages sur le vécu et la sexualité des jeunes guadeloupéens, aux Antilles dans le premier film et à Paris dans le second.

Looking for a space, Kelly Anderson,reportage, 1993, 38'9". Dist. Artcom'International

La vie, les rencontres et la prévention des gais et des lesbiennes à La Havane.

Lazos, fiction, 1994, 53'. Dist. Artcom'International

Au milieu du tournage d'un film pour la nouvelle campagne contre le sida, le producteur apprend que le torero le plus célèbre d'Espagne vient brusquement de mourir. Le bruit court qu'il avait le sida.

19 h 00 La prévention sida en Afrique I (1 h 20) :

Le sida en Afrique, documentaire, D. Naspalezes et J.-P. Daudet, 1995, 26'. Dist. Artcom'International

Dans les cinq prochaines années, un million d'africains vont peut-être mourir du sida. Aujourd'hui, 50 000 d'entre eux, au moins, ont déjà été emportés par le virus de la plus terrible épidémie jamais infligée à l'Afrique et à l`Humanité.

Afrique, mon Afrique, Idrissa Ouedraogo, 1994, fiction, 53'. Dist. Artcom'International

Eugène, jeune paysan africain décide de quitter momentanément son village pour la ville. Il y retrouvera Kassi, son amie d'enfance, devenue prostituée. Elle finira par mourir du sida. Eugène décide de mettre son talent de chanteur et de musicien devenu célèbre au service de cette cause.

20 h 30 La prévention sida en Afrique II (1 h 04) :

Saï Saï By dans les tapots de Dakar, Bouma Medoume Seye, documentaire, 1995, 12'. Dist. Artcom'International

Sa descente en enfer commence dans Dakar la salope, pour fuir l'hôpital et les hommes qu'il aime tant. La dernière nuit, dès l'instant où il apprend sa maladie, est comme le premier et dernier jour.

Boto ndingo les oubliés de la maladie, Gérard Théobald, documentaire, 52'. Dist. Artcom'International

La difficulté de gérer la prévention sida à l'intérieur de la société noire africaine en France.

21 h 30 La prévention sida en Turquie :

Silence infini d'un amour, Kamil Ozturk, fiction, 1993, 1h45. Dist. Artcom'International

Une famille turque vit paisiblement en France, jusqu'au jour où Emel contracte le sida, à la suite d'un accident. Désespéré, son mari Tumay n'est plus en état d'assumer son poste de directeur. En apprenant le drame, son PDG le licencie...


Liste des distributeurs

Liste des établissements engagés pendant le festival dans la campagne de prévention au VIH

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