L'université euroméditerranéenne
des homosexualités

Marseille mardi 24 juillet 2001

La question des gay studies en France renaît

régulièrement et se heurte tout aussi régulièrement au refus des ministères. Faut-il instituer un cycle d'étude complet sur les questions de genre et les sexualités, au risque de stigmatiser et créer des filières sans suite professionnelle. Faut-il parcelliser sous forme d'unités de valeur, faut-il se contenter de cycles privés comme ceux de Didier Eribon à la Sorbonne ?

Une première voie est ouverte avec le DESS de droit de médiateur.

Gérard Ignasse a quatre années pour former ses étudiants et convaincre les professionnels, les ministères, de l'utilité d'une thématique de genre pour la société.

L'atelier réunit une trentaine de personnes, universitaires, étudiants, professeurs avec entre autre, Gérard Ignasse, Daniel Welzer-Lang, Michel Dorais, avec pour objectif de constituer un réseau inter-universitaire. Un réseau qui aurait pour rôle de :

• définir le champ interne et externe d'études,
• désigner un rapporteur pour chaque champs,
• collecter, rassembler, les recherches actuelles. Appuyer les demandes d'ouverture de travaux de recherche, DESS, thèses.

Les GLB se sont, bien sûr, proposés pour constituer une liste de diffusion de courriers électroniques. Cette première action initierait le travail inter-universitaire qui devrait aboutir à la création d'une association puis, au printemps prochain à l'organisation d'un colloque dédié à l'état des lieux.

Il fallait un lieu initiateur de discussion comme l'UEH pour rassembler autant d'acteurs excités par l'idée d'avancer plus vite ensemble.

La presse gaie

Dans une deuxième session d'atelier de ce mardi, quelques congressistes se sont penchés sur la presse gaie qui connaît de nouveaux tourments. On a assité àla disparition de Em@le (va-t-il renaître comme promis ?), la naissance de #sub, la disparition de Idol et de l'excellent Ex Æquo, nous vivons l'écrasante présence de Têtu, et enfin la disparition de l'emblématique groupe Gai Pied.

Malheureusement le débat se fige rapidement sur les éternelles problématiques de financement, radicalisé par des propos tout associatif contre tout commercial. Seule la présence de Bang Bang a donné un peu de fraîcheur à cette assemblée.

L'avenir des UEH

Mardi soir, les UEEH consacraient un forum aux UEEH. Déjà une longue histoire, nous rappelait Jacques Fortin, mais le succès croissant des dernières années, le début d'institutionnalisation, et les contraintes qu'elle induit font que nous devons nous interroger sur leur avenir. Comment voulons-nous les voir évoluer, telle était la question que les organisateurs posaient aux congressistes. Lieu exceptionnel de rencontres, de débats, d'initiatives, certes, mais les critiques fusaient.

Beaucoup, parmi ceux qui ont connu les premières années, regrettent la spontanéité d'alors, et n'apprécient pas la rigidité de l'organisation actuelle. Les UEEH doivent-elles être une coquille vide, que les congressistes remplissent, ou une coquille bien pleine, offerte par les organisateurs. Peuvent-elles avoir une personnalité, par exemple être un pôle de radicalité ? Guillaume Dustan, dans le rôle de Guillaume Dustan, se devait d'apporter une contribution essentielle au débat : dans le nom "UEEH", il aimait bien "Été" et se débarasserait volontiers du reste!

Reportage : René Lalement, Pierre Léonard, Jean Benoît Richard, Donald Suzzoni.

... et sur le Web Le site officiel de l'université d'Eté www.ueeh.org nos pages sur Marseille Le site de l'Office du Tourisme de Marseille