L'université euroméditerranéenne
des homosexualités

Marseille 21-27 juillet 2001

Au nom de sainte capote, saint gel à queue, je déclare les UEH 2001 ouvertes.

Marseille, Luminy 21 heures ; les soeurs de la perpétuelle indulgence bénissent les 400 congressistes qui ont pu trouver une place dans le grand amphithéâtre. Les autres battent le hall de l'école des Beaux Arts et le bâtiment du Crous à la recherche d'une chambre. C'est la rançon du succès et d'un phénomène d'inscription de derniere minute. Pour la troisième année consécutive, les Gais et Lesbiennes Branchés vont réaliser un reportage sur les UEH. Un peu différent cette fois, vous vous en rendrez compte. D'abord il est publié quelques jours après la fin des UEH et non au fil de l'eau. Le travail était trop important pour les ressources en présence. Ensuite, les congressistes l'ont aussi regrétté, mais l'atelier Internet n'a pas pu être organisé. Ces activités lourdes nécessitent une collaboration avec l'organisateur plus étroite qui va être envisagée pour l'année prochaine. Mais revenons aux UEH.

Les soeurs nous rappellent qu'elles sont en France depuis 10 années et dans le monde depuis 22 ans. Rafraîchissons notre mémoire, le VIH à 20 ans.

Souvenirs et action !

Des ateliers sur le relâchement face au risque seront organisés toute la semaine.

Inauguration

Le mot du président sera celui de Jacques Fortin. L'UEH est devenue une grosse organisation soutenue par la ville de Marseille. Enfin ! diront certains. La région, et d'autre organismes culturels sont encore et toujours présent. Une organisation qui se structure avec ses salariés permanents, ou non, dont Jacques Fortin pour les diriger, en tant que directeur des UEH.

La présidence est désormais assurée par Marie-Louise Baldacci.

Cette année une journée publique se tiendra mercredi au palais des congrès de Marseille. C'est une journée tournée vers la ville et les politiques. Jacques Fortin nous invite a être présent nombreux dès le début pour les allocutions des politiques, mais attention, le buffet n'est prévu que pour 150 personnes. Comprenons par là qu'il faut prévoir son casse-croûte en ville.

La semaine se terminera par une fête en ville sur la célèbre Canebière, place des Danaïdes, il sera nécessaire de prévoir des personnes vigilantes afin d'éviter les possibles accrochages avec le public.

Ainsi en va-t-il de cette troisième édition des UEH, que du programme, des thèmes majeurs il ne sera pas question. Beaucoup trouveront à cette ouverture un goût de restriction et d'interdit. Le feu, mais c'est naturel dans les calanques, la nudité et les élans enflammés à proscrire sur les pelouses, les fêtes qui doivent s'arrêter à deux heures du matin, que va donc devenir la culture gaie ?

Les relations avec la faculté n'ont pas l'air si simple qu'il est nécessaire de cadrer plus fortement cette année la présence de l'UEH dans les locaux.

Néanmoins, le programme des activités est très riche. Entre les forums, les multiples ateliers, nous allons tenter de vous en restituer une image fidèle. Fidèle mais partielle, bien sûr. Nous avons du effectuer un choix parmis toutes ces activités parallèles. Il est ce qu'il est, proche des intérêts des membres des GLB, pas forcément éloigné des vôtres. Nous espérons que vous vous y retrouverez. Nous les avons classées par thème et chronologiquement. Vous le verrez, la journée de lundi est manquante, les GLB ont dû s'absenter pour gérer leur intendance.

Bonne lecture.

Les thèmes écoutés :

La première soirée

Mais place au spectacle. Madame H s'installe un peu plus aux UEH, où elle s'est révélée en 1999. Les GLB y étaient déjà, Madame H s'en souvient aussi, sa première photo, celle du livre, c'était déjà les GLB. Cette année, elle a choisi de réaliser un grand spectacle de plus d'une heure. Elle reprend les thèmes au combien bourgeois de la lesbienne, des back rooms.

Sur scène les ustensiles s'accumulent, mais aussi les partenaires. Non, pas ceux-là !
Madame H a choisi d'être accompagnée par Marie Nature, lesbienne recyclée dans l'écolo-bizness et d'une "bonniche" évidement portugaise, interprétée par Cunéo lui-même. Délaissant ses crayons et ses pinceaux, l'artiste nous livre une autre facette de sa personne qui nous donnerait envie d'être bourgoise et riche. Toute fois que, il faut le reconnaître le spectacle souffre de quelques longueurs principalement liées à un comique de répétition.

Maintenant place à la première fête des UEH, ce soir boum boum techno. Suivront dans la semaine une animation de Popingay's, des Gais musette, puis re boum boum. Attention dodo à deux heures.

Reportage : René Lalement, Pierre Léonard, Jean Benoît Richard, Donald Suzzoni.

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