MARCHE 2000 : NOS REVENDICATIONS

L'homophobie s'attaque à nos libertés, compromet l'égalité par des discriminations, par la violence et par le discours et mine l'ensemble de la société : c'est vraiment un fléau social que nous combattons. Défendre les libertés, réaliser l'égalité de tous et de toutes, construire des liens sociaux de solidarité, tels sont les principes qui fondent nos revendications.

1) Un dispositif anti-discriminatoire renforcé

Nous nous inscrivons dans une démarche citoyenne qui vise à garantir l'égalité de tous. La discrimination est l'exercice d'une distinction qui fait qu'une personne ou qu'un groupe de personnes est traité de manière différente d'une autre. La France dispose depuis 1985 d'une législation interdisant certaines discriminations fondées sur les moeurs. Nous demandons que ce dispositif soit étendu de façon à le rendre plus homogène, plus complet, plus efficace :

Au niveau de l'Union européenne, nous demandons la mise en oeuvre rapide d'une directive globale contre les discriminations, en application de l'article 13 TE, et l'inscription dans la future charte des droits fondamentaux d'un principe effectif interdisant la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.

Au niveau du Conseil de l'Europe, nous demandons que les États ajoutent l'orientation sexuelle parmi les motifs de discrimination interdite par l'article 14 de la Convention européenne des droits de l'homme, conformément à la résolution de son Assemblée parlementaire du 26 janvier 2000.

2) Une politique sociale contre l'homophobie et la lesbophobie

Une législation anti-discriminatoire globale doit être complétée par une politique sociale comportant des actions spécifiques contre l'homophobie et la lesbophobie : Cette politique doit aussi reconnaître le rôle des associations, qui sont un signe de vitalité de la société et de sa capacité à s'organiser pour que les principes qui fondent la citoyenneté s'appliquent réellement dans la vie quotidienne de chacun. La LGP regroupe des associations qui visent à reconstruire ce lien social fragilisé par l'inégalité dans laquelle l'homophobie et la lesbophobie enferment les gais et lesbiennes. Nous demandons :

3) De nouveaux droits pour de nouveaux modes de vie

La discrimination consiste en une inégalité de traitement, ce qui suppose deux termes. Pour réfuter l'existence d'une discrimination, la tactique la plus simple et la plus efficace aura été de nier l'existence de l'un des termes : le couple homosexuel n'est pas un couple, la famille homoparentale n'est pas une famille. La discrimination résulte alors d'une carence du droit civil, qui ignore volontairement des situations réelles. Nous demandons :

Au niveau de l'Union européenne, nous demandons une reconnaissance mutuelle des statuts juridiques des couples.