Paris, le 21 avril 1998.
Alors que MM. Michel et Bloche sont sur le point de remettre leur rapport
sur le CUS ou PACS, un collectif des maires pour le mariage républicain»,
sans existence légale, annonce qu'il a lancé une pétition
contre le CUS qui aurait reçu 12000 signatures de maires. La paternité
de cette initiative, attribuée à l'un des fondateurs de l'UDF,
a été publiquement rejetée par l'Association des Maires
de France, mais elle est soutenue par les traditionnels lobbies réactionnaires
opposés à toute évolution de la société
et intégristes de l'ordre moral.
Il semblerait pourtant que la réalité est moins rose que ce
que ces tristes détracteurs du CUS ne voudraient croire. Ainsi, et
d'après le Collectif pour le CUS et le Figaro, si les lettres reçues
par le collectif des maires pour le mariage républicain» sont
nombreuses, nombreuses sont aussi parmi ces réponses celles qui modifient
le texte de la pétition pour l'inverser. Nombreuses aussi sont celles
qui sont signées par quelques uns des 500.000 élus municipaux
et maires-adjoints, appelés souvent M. ou Mme le Maire par politesse...
HES et la Fédération Nationale des Élus Socialistes
et Républicains (FNESR) ont été au courant de cette
pétition dès le mois de mars, date à laquelle la FNESR
a mis en garde ses membres contre ce coup bas porté au CUS et à
la sérénité des travaux de la Représentation
Nationale. Toutefois, une certaine presse a été faite autour
de l'annonce de la signature de cette pétition par des maires socialistes.
HES a tenu à vérifier ces informations. La contradiction portée
par des maires socialistes signataires est patente. Ainsi, le maire de Cachan
Jacques Carat nous a indiqué qu'il délivre des certificats
de vie commune à tous les couples qui lui en font la demande mais
qu'il a signé la pétition. Il nous a dit refuser de légaliser
les couples homosexuels, car ça ouvrirait la porte à tous
les abus, notamment en matière de pensions de réversion»,
mais a reconnu ne pas avoir pris connaissance du texte des propositions
de loi sur le CUS. Plus que jamais, l'information est nécessaire
pour stopper les fantasmes.
Après s'être assuré que le PS et le Mouvement des Jeunes
Socialistes (MJS) auront marqué publiquement leur soutien au CUS
dans cette affaire, HES rappelle sa volonté de voir créé
un statut pour les couples qui ne veulent pas ou ne peuvent pas s'inscrire
dans les cadres juridiques existants mais qui souhaitent néanmoins
que leur union soit reconnue. Le CUS, ou PACS, ouvert à toute paire
de personnes, propose une véritable union républicaine, en
plus qu'il permet une avancée sociale considérable en répondant
aux attentes de la société et particulièrement des
jeunes.
À moins de deux mois de la Lesbian & Gay Pride, Homosexualités
Et Socialisme se félicite de voir le PS demander publiquement que
soit fixé rapidement à l'ordre du jour de l'Assemblée
Nationale la discussion d'un texte d'initiative parlementaire». HES
s'associe à cette demande déjà ancienne et souhaite
que les rapporteurs de cette future loi soient nommés sans délai.
Pour tout contact : François Vauglin, président. hes@fqrd.fr
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