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Henri Maurel, administrateur du CGL de Paris

Pierre Léonard : le Centre Gai et Lesbien a été créé comme un centre de ressources, mais malheureusement en 1995 il a évincé les associations de son conseil d'administration et de ses adhérents. As tu l'intention de mettre à l'ordre du jour du CGL l'inter-associatif, et plus directement l'engagement des associations dans le conseil d'administration et en tant que membres du CGL ?

Henri Maurel : Alors, moi personnellement j'étais très opposé à cette mesure et lorsqu'elle a été proposée,... je pensais qu'il devait y avoir un équilibre entre les animateurs permanents et les personnes morales parce qu'elles représentent quelque chose.... J'aimerais qu'à terme, on retrouve une composition par collèges où l'on puisse avoir une représentation des personnes morales, les associations et les entreprises qui incarnent la durée, la pérennité. Je veux m'assurer de la pérénnité de l'association, une fois qu'elle existe, elle peut travailler...

Deuxièmement, le CGL doit assurer ses missions, il a une fonction de lien social. Il doit permettre d'améliorer le lien entre les individus et le collectif... Il y en a marre du social un peu tristounet ... sans moyen etc...
Et je crois aussi qu'il faut que ce soit une association qui soit une plate-forme de débats...
J'ai pas trop de temps, mais quand j'ouvre ma gueule, c'est pour dire des choses.

Pierre Léonard : Justement à Paris la seule association qui ait une représentativité inter-associative est la Lesbian & Gay Pride avec son conseil. Elle vient de tirer un trait sur son passé, de renouveler son équipe. Penses-tu que cela peut être l'occasion de leur tendre la main ...

Henri Maurel : C'est exactement ce que j'ai proposé lors du dernier conseil d'administration... Cet événement est trop important pour le laisser à une organisation, à un processus d'organisation aléatoire...Moi, je la trouve consensuelle ... , mais parfois je trouve le contraire, c'est un peu difficile...
La puissance de cet événement n'est pas toujours mis à profit pour développer quelques idées fortes ou faire avancer le schmilblick...

Henri Maurel : Son montage économique est mal fait ! Je peux dire qu'à la technopole, nous montons la techno-parade pour permettre à la technopole de fonctionner pendant l'année, de jouer son rôle inter-associatif, de représentation, de communication et ça marche... Et je continue à regretter ce processus, « de privatisation ». Elle devrait être initiée, développée, managée par un collectif qui renverrai au collectif sa réussite. Car la Gay Pride est une réussite...
J'ai été très choqué par le côté médiocre du site d'arrivée... La Gay Pride occupe la rue, mais elle rase les murs. Ce que je n'aime pas dans un cas comme l'homosexualité, c'est de raser les murs.

suite de l'entretien.

Entretien : Pierre Léonard

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