DECEMBRE 1998
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Le conseil rÈgional dIle-de-France souhaite renforcer ses actions de prÈvention du sida et de soutien aux associations. Cette institution apporte notamment et pour la premiËre fois une contribution financiËre ý Remaides. Entretien avec Francine Bavay, vice-prÈsidente du conseil rÈgional dIle-de-France, en charge des solidaritÈs, de laction sociale et de la santÈ. ![]()
Francine Bavay : ´ LaccËs Ègal de tous ý la santÈ constitue une prioritÈ. ª
Francine Bavay : Les conseils rÈgionaux ont ÈtÈ dotÈs dune compÈtence gÈnÈrale en matiËre de dÈveloppement Èconomique, social, sanitaire et culturel : ils sont libres de dÈterminer leurs prioritÈs. Cela sinscrit bien sšr dans le cadre dun budget - et le nÙtre est assez restreint pour une rÈgion qui compte autant dhabitants que lIle-de-France. Mais le choix des prioritÈs est surtout une question de volontÈ politique. Quelle a ÈtÈ la politique du conseil rÈgional dIle-de-France en matiËre de lutte contre le sida pendant les annÈes passÈes ? La prÈvention et linformation sur le sida ont toujours constituÈ des prioritÈs, comme en tÈmoigne la crÈation du CRIPS (Centre RÈgional dInformation et de PrÈvention du Sida), voici dix ans. Le CRIPS a une mission dinformation du public. Il anime aussi de nombreuses sessions consacrÈes ý la prÈvention dans les lycÈes et les centres de formation dapprentis . Ses compÈtences ont ÈtÈ Èlargies ý la toxicomanie et ý linformation des jeunes. Par ailleurs, la rÈgion a Ègalement subventionnÈ des appartements thÈrapeutiques pour des malades du sida. Quelles sont les nouvelles orientations prises par le conseil rÈgional dIle-de-France, depuis le changement de majoritÈ liÈ ý lÈlection de mars 1998 ? Nous voulons agir de maniËre plus
large, plus systÈmatique que prÈcÈdemment. Sur les plans sanitaire, social,
Èconomique, personne ne doit Ítre laissÈ sur le bord de la route. Nous considÈrons la
solidaritÈ en termes de droits et de citoyennetÈ. La prÈvention est indispensable, mais le soutien aux personnes sÈro positives lest tout autant. La rÈgion va-t-elle dÈvelopper son action en ce domaine ? Nous recherchons les moyens de
soutenir les associations. Leur rÙle est essentiel. Elles ont en effet dš mener les
actions qui, malheureusement, nÈtaient pas mises en uvre par les pouvoirs
publics. Pour laide aux associations de lutte contre lexclusion, la rÈgion a
affectÈ un budget de 6 millions de francs. Dans ce cadre, nous soutenons Ègalement
lAssociation des Èlus contre le sida : son rÙle consiste ý convaincre les Èlus
de la nÈcessitÈ de prendre en compte ce problËme. Avec les progrËs des traitements,
les tri-thÈrapies, la population a tendance ý considÈrer que la question est rÈglÈe.
Nous savons que ce nest pas le cas, que le nombre de personnes sÈropositives
continue ý augmenter, que lÈpidÈmie continue, quelle atteint des
populations prÈcarisÈes. Nous avons la volontÈ que le sida ne soit pas oubliÈ. Comment se dÈrouleront ces assises ? Elles porteront sur trois thËmes :
dÈvelopper les solidaritÈs en banlieue ; laccËs aux droits ; linnovation
sociale. La question du sida nest pas posÈe directement, mais elle sera
transversale ý ces trois sujets. Avec les progrËs des traitements, les trithÈrapies, la population a tendance ý considÈrer que la question est rÈglÈe. Nous savons que ce nest pas le cas, que le nombre de personnes sÈropositives continue ý augmenter, que lÈpidÈmie continue, quelle atteint des populations prÈcarisÈes. Nous avons la volontÈ que le sida ne soit pas oubliÈ. |