Les
usagers de drogues doivent pouvoir bÈnÈficier des traitements anti-VIH
dans les mÍmes conditions que les autres personnes sÈropositives.
Le dialogue, la relation de confiance entre patient et mÈdecin permettent
de trouver des rÈponses mÈdicales adaptÈes ý chaque situation
Substitution
Les traitements
de substitution (comme la mÈthadone ou le Subutex), destinÈs ý remplacer
líhÈroÔne, aident ý avoir une meilleure stabilitÈ sociale et ý mieux
síoccuper de sa santÈ (voir p. 12 ý 14).
On peut bÈnÈficier ý la fois díun traitement de substitution et díun
traitement anti-VIH, y compris une trithÈrapie avec antiprotÈase.
Mais il est parfois nÈcessaire de modifier la dose de mÈthadone (voir
p.16).
Dialogue
et confiance
La relation
de confiance avec le mÈdecin est essentielle : il faut pouvoir lui
dire ce quíon fait rÈellement (usage de diffÈrents produits, injection,
consommation díalcool, etc.). Ainsi, patient et mÈdecin pourront prendre
ensemble les dÈcisions adaptÈes ý chaque situation et Èviter les risques
díinteractions dangereuses (voir p.16).
Pour cela, il est souvent utile díavoir ý la fois un mÈdecin spÈcialiste
du VIH et un mÈdecin connaissant bien líusage de drogue, qui prenne
le temps de recevoir ses patients et avec qui líon puisse parler en
toute franchise. Il est Ègalement nÈcessaire que ces deux mÈdecins
travaillent en collaboration.
«a
níest pas si compliquÈ !
Il existe aujourdíhui
des traitements anti-VIH bien supportÈs et faciles ý prendre (par
exemple : une prise le matin, une prise le soir). Mais, avant de commencer,
il est important de se sentir prÍt, díavoir compris líintÈrÍt du traitement
et de savoir quíon pourra compter sur son mÈdecin si líon a des questions
ou des difficultÈs.
Lorsque ces conditions sont remplies, les usagers de drogues ne prennent
pas moins bien leur traitement que les autres patients, contrairement
ý ce que croient certains mÈdecins.
HÈpatites
Les personnes sÈropositives
ayant une hÈpatite chronique, B ou C, peuvent prendre un traitement
anti-VIH. Líemploi des antiprotÈases est possible dans la plupart
des cas. Cependant, il faut suivre líÈvolution de líhÈpatite gr’ce
aux examens sanguins, surtout en dÈbut de traitement. Par ailleurs,
il existe des traitements contre les hÈpatites (voir Remaides nƒ 29,
p.17 ý 21).
Sophie
CLIQUET et Thierry PRESTEL
Remerciements aux Drs Anne VELLAY
et Vincent PACHABEZIAN,
coordinateurs mÈdicaux du rÈseau Rive Gauche, ý Paris.
..DOSER
LES MŠDICAMENTS DANS LE SANG
Un
nombre croissant de centres mÈthadone peuvent mesurer la quantitÈ
de mÈthadone dans le sang : cíest intÈressant pour mieux ajuster les
doses de mÈthadone et Èviter le surdosage ou le manque, lorsquíon
prend un autre traitement en mÍme temps (anti-VIH, antibiotiques,
etc. ).
Par ailleurs, on sait aussi doser les mÈdicaments anti-VIH dans le
sang : cíest trËs utile lorsquíon craint une interaction entre plusieurs
mÈdicaments. Parmi les hÙpitaux qui rÈalisent ce dosage, citons Bichat-Claude-Bernard,
ý Paris : tout mÈdecin, ý Paris ou en province, peut síadresser ý
la pharmacie (01 40 25 80 17) pour síinformer sur cet examen et le
faire effectuer síil líestime utile.
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