DECEMBRE 1998

Usagers de drogue:
comment bénéficier des traitements
anti-VIH
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Les usagers de drogues doivent pouvoir bÈnÈficier des traitements anti-VIH dans les mÍmes conditions que les autres personnes sÈropositives. Le dialogue, la relation de confiance entre patient et mÈdecin permettent de trouver des rÈponses mÈdicales adaptÈes ý chaque situation

Substitution
Les traitements de substitution (comme la mÈthadone ou le Subutex), destinÈs ý remplacer líhÈroÔne, aident ý avoir une meilleure stabilitÈ sociale et ý mieux síoccuper de sa santÈ (voir p. 12 ý 14).
On peut bÈnÈficier ý la fois díun traitement de substitution et díun traitement anti-VIH, y compris une trithÈrapie avec antiprotÈase. Mais il est parfois nÈcessaire de modifier la dose de mÈthadone (voir p.16).

Dialogue et confiance
La relation de confiance avec le mÈdecin est essentielle : il faut pouvoir lui dire ce quíon fait rÈellement (usage de diffÈrents produits, injection, consommation díalcool, etc.). Ainsi, patient et mÈdecin pourront prendre ensemble les dÈcisions adaptÈes ý chaque situation et Èviter les risques díinteractions dangereuses (voir p.16).
Pour cela, il est souvent utile díavoir ý la fois un mÈdecin spÈcialiste du VIH et un mÈdecin connaissant bien líusage de drogue, qui prenne le temps de recevoir ses patients et avec qui líon puisse parler en toute franchise. Il est Ègalement nÈcessaire que ces deux mÈdecins travaillent en collaboration.

«a níest pas si compliquÈ !
Il existe aujourdíhui des traitements anti-VIH bien supportÈs et faciles ý prendre (par exemple : une prise le matin, une prise le soir). Mais, avant de commencer, il est important de se sentir prÍt, díavoir compris líintÈrÍt du traitement et de savoir quíon pourra compter sur son mÈdecin si líon a des questions ou des difficultÈs.
Lorsque ces conditions sont remplies, les usagers de drogues ne prennent pas moins bien leur traitement que les autres patients, contrairement ý ce que croient certains mÈdecins.

HÈpatites
Les personnes sÈropositives ayant une hÈpatite chronique, B ou C, peuvent prendre un traitement anti-VIH. Líemploi des antiprotÈases est possible dans la plupart des cas. Cependant, il faut suivre líÈvolution de líhÈpatite gr’ce aux examens sanguins, surtout en dÈbut de traitement. Par ailleurs, il existe des traitements contre les hÈpatites (voir Remaides nƒ 29, p.17 ý 21).

Sophie CLIQUET et Thierry PRESTEL
Remerciements aux Drs Anne VELLAY
et Vincent PACHABEZIAN,
coordinateurs mÈdicaux du rÈseau Rive Gauche, ý Paris.


..DOSER LES MŠDICAMENTS DANS LE SANG

Un nombre croissant de centres mÈthadone peuvent mesurer la quantitÈ de mÈthadone dans le sang : cíest intÈressant pour mieux ajuster les doses de mÈthadone et Èviter le surdosage ou le manque, lorsquíon prend un autre traitement en mÍme temps (anti-VIH, antibiotiques, etc. ).
Par ailleurs, on sait aussi doser les mÈdicaments anti-VIH dans le sang : cíest trËs utile lorsquíon craint une interaction entre plusieurs mÈdicaments. Parmi les hÙpitaux qui rÈalisent ce dosage, citons Bichat-Claude-Bernard, ý Paris : tout mÈdecin, ý Paris ou en province, peut síadresser ý la pharmacie (01 40 25 80 17) pour síinformer sur cet examen et le faire effectuer síil líestime utile.


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