Les 28 et 29 mai derniers s'est déroulée à Cannes une conférence internationale sur le thème « Nutrition et VIH ».Voici quelques thèmes qui y furent abordés :
La dénutrition est une cause de mortalité à part entière, au même titre que les maladies opportunistes. À un stade avancé de la maladie, la dénutrition permet mieux de prédire l'espérance de vie que la mesure des T4. Un des objectifs majeurs de la prise en charge des personnes atteintes est donc la lutte contre l'amaigrissement. Ses enjeux : une meilleure résistance aux infections et une amélioration de la qualité de la vie.
Comment ? Les réponses restent encore incomplètes, de l'aveu même des chercheurs. Une seule règle fait cependant l'unanimité : mieux vaut prévenir que guérir. Une évaluation précoce de l'état nutritionnel et des conseils diététiques sont primordiaux, dès le stade asymptomatique de la maladie.
Des simples conseils de rééquilibrage de l'alimentation jusqu'à l'alimentation par voie veineuse (dite alimentation parentérale), il existe de multiples possibilités pour lutter contre la perte de poids, toutes compatibles avec une vie active et dont aucune n'est à négliger.
De l'intérêt d'une supplémentation en minéraux et en vitamines, on retiendra surtout l'absence de consensus. Priorité doit être donnée à la lutte contre les carences avérées (diagnostiquées avec un examen sanguin spécifique) en vitamines du groupe B (surtout B12 et B6), et en antioxydants (vitamines C et E, bêta-carotène, zinc et sélénium). Attention à la supplémentation « sauvage » : l'excès de zinc, par exemple, est nuisible au système immunitaire.
Enfin, l'utilisation d'hormones anabolisantes pour stimuler la prise de poids est une voie de recherche intéressante mais surtout efficace lorsqu'une activité physique est possible.
Maryse KARRER
Pour plus d'informations, vous pouvez contacter Maryse KARRER, diététicienne à AIDES Fédération . Tél. : (1) 53 26 26 72) ou Martine LECOMPTE, diététicienne à AIDES Ile-de-France ((1) 44 52 33 49), qui ont assisté à ce congrès.
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