Communiqué de presse de la Lesbian & Gay Pride Île-de-France (9 novembre 1999) Le PaCS conforme à la Constitution La Lesbian & Gay Pride Île-de-France prend acte de la décision du Conseil constitutionnel. Grâce à sa saisine voulue par l'opposition, la loi voit sa portée symbolique renforcée. Loi de libertés, d'égalité, de solidarité, le PaCS est déclaré conforme aux principes de la République, et notamment aux droits fondamentaux inscrits dans le préambule de notre constitution. Les réserves formulées par le Conseil constitutionnel n'affectent pas les principes de la loi. La reconnaissance juridique de l'équivalence entre couples homosexuels et couples hétérosexuels et de la pluralité des modes de vie à deux est désormais acquise, et les fantasmes des groupes de pression familialistes sont repoussés. Cette décision confirme bien l'ineptie de ceux qui s'étaient acharnés à établir l'inconstitutionnalité de la proposition de loi. L'association note avec satisfaction que le Conseil constitutionnel n'a pas davantage été sensible à la tentative de pression publique exercée de façon grossière par le Président de la République il y a quelques jours. Malgré cela, le PaCS s'inscrit dans la lignée des grandes lois de progrès social (loi Neuwirth, loi Veil) obtenues par la volonté partagée de la société civile et d'une majorité politique. Les associations membres du Conseil de la LGP-IdF seront attentives au contenu des décrets d'application qui devront préciser les dispositions reléguées au domaine réglementaire, notamment les conditions d'attribution d'un titre de séjour et d'accès à la nationalité, pour les couples bi-nationaux. Elles appellent le gouvernement à publier ces décrets au plus tôt, afin que la loi puisse être appliquée avant la fin de l'année. Au-delà de ces décrets, le PaCS ne suffira pas à mettre un terme aux discriminations dont peuvent être victimes les personnes en raison de leur orientation sexuelle, ni aux incitations à la discrmination, à la haine ou à la violence contre ces personnes, comme un an de débats a pu le montrer ; nous demandons donc au législateur de parer aux insuffisances du droit. Dans la même logique, nous attendons du gouvernement qu'il s'engage dans une réforme du droit de la famille : les pratiques discriminatoires, les insuffisances ou les incohérences de ce droit, qui nuisent à l'épanouissement des enfants nés d'un parent homosexuel ou élevés par un couple homosexuel, doivent être également combattues. Contact presse : Jérôme Munier (06 13 37 62 14)