Paris, le 19 juin 2001

Chers amis,

Je suis heureux de pouvoir répondre positivement à votre invitation et de participer à cette Marche 2001 de la Fierté Gay et Lesbienne.

Je tiens tout d'abord à saluer votre action et le rôle exemplaire des mouvements homosexuels, tant dans la lutte contre le sida que pour l'égalité des droits. Aujourd'hui vous commencez à récolter les fruits d'un travail de longue haleine qui s'est distingué par une volonté d'acter dans les institutions de la république et dans la société la reconnaissance de l'homosexualité et des homosexuels.

Cette soif de liberté, de libération de l'individu a permis à la société tout entière de faire un bond en avant considérable.

Néanmoins, des situations de discrimination persistent, des exigences, des urgences doivent trouver des réponses. Tous ensemble, nous devons agir pour confirmer ces premiers pas.

Des mesures législatives doivent améliorer le PACS, comme nous l'avons demandé lors des débats parlementaires. Je pense à la situation des contractant/es étranger/ères, au débat sur l'homoparentalité, aux dispositions fiscales discriminatoires.

D'autre part, de nouvelles initiatives, au plan législatif et civique, doivent affirmer toujours plus que l'égalité des droits et l'égalité sexuelle sont, parmi d'autres, les exigences indivisibles d'une société fondée sur l'égalité et l'épanouissement des individus.

C'est de la défense de ces principes que nous nous sommes inspiré/es lors du dépôt de notre proposition de loi pour combattre la haine homophobe. C'est à les rendre vivants, à tous les niveaux de la vie sociale, que nous voulons contribuer.

Lors de notre précédente rencontre, nous avions évoqué la nécessaire convergence d'action pour la transformation radicale de la société et la reconnaissance des homosexuel/les et de l'homosexualité.

Je tenais à vous exprimer notre soutien dans ce combat collectif dans lequel vous avez su nous engager, ainsi que dans les objectifs que porte cette Marche du 23 juin de la Fierté Gay et Lesbienne.

Je vous prie d'agréer, Chers amis, l'assurance de mes salutations distinguées.

Robert HUE