Ils n'étaient pas bien nombreux, ces homosexuels et ces lesbiennes qui ont osé défiler il y a 30 ans, dans la manifestation syndicale du 1er mai. D'emblée, c'était une manifestation politique, contre toutes les oppressions. C'était une manifestation au grand jour, hors des placards. C'était une manifestation dans la cité, de ses citoyens.

Trente ans après, ce sont les syndicats qui rejoignent notre marche, pour partager nos combats, ce sont des élus, afin de témoigner de leur engagement, ce sont des associations, qu'elles rassemblent des gais, des lesbiennes ou leurs proches, des bis ou des trans, ce sont des associations féministes, des associations de défense des droits humains, des associations de lutte contre le sida. Et vous toutes et tous, qui allez participer ensemble à cette Marche aujourd'hui. Et vous, Monsieur le Maire, dont la présence atteste de votre fidélité à notre manifestation. À toutes et à tous, merci de votre participation.

Car la Marche a un sens, c'est le sens du chemin parcouru en 30 ans : de la contestation d'une société sexiste et hétéromaniaque à la dépénalisation de l'homosexualité puis à la reconnaissance du couple et à la lutte contre la discrimination, contre toutes les discriminations.

Et l'histoire n'est pas terminée. Dans quelques mois, nous serons appelés à faire des choix pour les 5 années à venir. Il faudra donc que celles et ceux qui sollicitent nos suffrages se déterminent. Comment s'engageront-ils à lutter contre les discriminations, en terme de parentalité, de droit de séjour, de travail et de couple ? À agir contre l'homophobie et la lesbophobie ? À réaliser une véritable égalité ?

Hétéros, homos, tous ensemble contre les discriminations.