sommaire Lesbian & Gay Pride Île-de-France > La Marche 2001 > Interventions

Intervention de Denis QUINQUETON
président du Collectif Pacs et caetera

L'association | La marche | Documents | Événements | Presse
Inscription | Déroulement | Participants

En 96 comme en 97, la Lesbian and Gay Pride portait la revendication du contrat d'union civile et social. En 98, nous défilions derrière la banderole "Nous nous aimons, nous voulons le pacs". Grâce à cette mobilisation, grâce à celles et à ceux d'entre nous qui défilèrent alors, nous avons gagné. La création du pacte civil de solidarité a signifié la reconnaissance des couples de même sexe dans le Code civil. Elle a aussi marqué la prise en compte politique de cette réalité, notre réalité.

La défense du pacs demeure à l'ordre du jour. Ses adversaires n'ont pas désarmé. D'un côté, des campagnes irrationnelles sur les pacs prétendus blancs, relayées par des parlementaires de droite qui n'ont décidément rien appris ni rien compris. De l'autre, des résistances, dans les entreprises, publiques ou privées, pour traduire le pacs en droits sociaux. Les actions des associations, telles que « Gare ! », « 3HVP », « AHTP » et « Cgay » sont d'une efficacité irremplaçable. Nous entendons, pour notre part, poursuivre notre action au sein du monde du travail, en particulier auprès des organisations syndicales pour faire respecter les nouveaux droits créés par le pacs. Certaines, comme le SNES, font preuve de l'esprit d'initiative et de pédagogie nécessaire.

Depuis un an et demi, plus de 40.000 pacs ont été conclus. Le pacs fêtera son deuxième anniversaire avec 100.000 pacsés. Ces chiffres suffisent à dire l'importance et l'utilité de cette loi. Une loi qui concerne les gens les plus divers, de tous âges, couples homos ou hétéros, couples de solidarité. Cette diversité, nous l'avions annoncée, nous l'avions espérée, elle entretenait notre passion et notre engagement. Mais cette diversité est aussi une source de vulnérabilité. Il n'y a pas de communauté de pacsés pour défendre cet acquis et le développer. Aussi notre rôle n'est pas terminé. Nous devons continuer à défendre ce pacte civil de solidarité, un des plus importants apports de la communauté homosexuelle, telle qu'elle apparaît à l'occasion de cette marche, à la société toute entière.

Il y a enfin toutes les améliorations qu'il reste à apporter au pacs. Il faut améliorer les dispositions fiscales en supprimant ou diminuant les délais. Il faut que la rigueur du droit d'entrée et de séjour ne soit pas, au bout du compte, une incitation à la clandestinité pour les couples binationaux. A côté de ces exigences concrètes, la revendication d'une signature du pacs en mairie nous paraît moins importante. Nos efforts doivent porter sur l'amplification du pacs, et enfin, et surtout, sur son utilisation comme point d'appui pour transformer le droit de la famille, pour obtenir davantage d'égalité, en matière d'autorité parentale, en matière d'adoption, pour les couples et les coparents homosexuels.

Oui, décidément, parentalité, séjour, travail, couple : hétéro, homo, tous ensemble contre les discriminations !

Bonne marche à tous !

www.lgp-idf.org L'association | La marche | Documents | Événements | Presse
Last modified: Thu Jun 21 15:32:24 MET DST 2001