Nous sommes tous très heureux du succès de cette première Gay Pride des
années 2000. 250 000 personnes sont
dans la rue aujourd'hui, avec des motivations diverses : certains
viennent faire la fête, comme les gays et les lesbiennes savent le
faire... D'autres sont là en curieux, pour ne pas rater l'événement. Des
lesbiennes et des gays y viennent encore pour y affirmer leur identité,
leur fierté, ou même, pour certains, pour sortir du placard. Pour le
monde associatif gai et lesbien, cette marche est l'occasion d'affirmer
un message politique fort, et de le faire entendre de tous : amis,
sympathisants, hommes et femmes politiques, membres de la société
civile.
Aujourd'hui, nous nous battons pour que cessent toutes les
discriminations, légales, réglementaires, ou plus insidieuses, qui ont
lieu tous les jours contre des femmes et des hommes sur le seul motif de
leur orientation sexuelle. Nous disons à la société française qu'il
existe une homophobie, latente ou explicite, et que personne ne devrait
l'accepter ; notre slogan est clair : "l'homophobie est un fléau social
!".
Cette grande fête est le point d'orgue annuel de la mobilisation et de
la visibilité gaie et lesbienne en France. Mais ce n'est, justement, que
la partie la plus visible de l'action des gais et lesbiennes dans ce
pays, et en particulier de leurs associations. La Lesbian and Gay pride
de Paris n'est pas une marche annuelle, c'est un ensemble d'associations
qui oeuvrent toute l'année pour faire progresser la société sur les
questions liées à l'orientation ou à l'identité sexuelle. Pour tous, au
coeur de notre action, il y a la dignité humaine, et celle-ci ne peut
être qu'entière, indivisible, sans restriction. En participant à cette
marche, nous sommes tous venus faire entendre, le plus fort et le plus
clairement possible, ce message.
Christian Spadone
Vice-président de la Lesbian & Gay Pride Île-de-France