Compte-rendu de la réunion de la commission politique du 3 décembre 2001 AGECA, Paris, 3 novembre 2001 Présents : Olivier Allix (APGL), Vincent Blanchard (MAG), Laurent Chéno (HES), Philippe Collomb (Amnesty International, LGP-IdF), Franck Daloz (HES), Benjamin Emo (MAG), Jean-Michel Gambier (ANGEL 91), Renaud Goëry (GAPP - Gay Association of Paris Professionals), Basile Haquart (Popingays, LGP-IdF), René Lalement (GLB, Arnaud Lassince (Mousse), Gildas Le Berre (AI, LGP-IdF), Stéphane Levrero (Bi Cause), Natacha Taurisson (ASB), Norbert Wolgust (Gare !, Beit Averim). Ordre du jour : 1. préparation des élections : mise au point du questionnaire pour les élections présidentielles 2. choix du thème de la conférence et de celui de la marche 3. rédaction d'une charte éthique encadrant la participation de partenaires commerciaux à la marche 4. changement de nom de l'association Lesbian & Gay Pride IdF 5. choix des thèmes de discussion pour les trois prochains conseils 6. points divers 1. Préparation des élections : mise au point du questionnaire pour les élections présidentielles Un groupe de travail réuni le 28 novembre dernier (cf. précédent compte-rendu). Il a proposé une structure de questionnaire pour les candidats aux élections présidentielles en 4 points, sur les grands choix de société sur lesquels un-e président-e de la république peut intervenir: 1/ Diplomatie et droits de la personne 2/ Position du candidat sur le pacs 3/ Quelle conception la candidat a-t-il de la famille ? 4/ Détermination du candidat à favoriser la lutte contre la discrimination Le débat a permis d'améliorer le plan du questionnaire. La question de la lutte contre le sida sera notamment introduite dans les points n°1 et 4. Un point n°5 est ajouté pour aborder la question de la reconnaissance des persécutions des homosexuels par le régime nazi. Le questionnaire fera l'objet d'une médiatisation à la charge du pôle communication de l'association. Une rédaction sera discutée dans un groupe de travail qui se réunira mardi 18, au local du MAG, à 19h30. 2. choix du thème de la conférence et de celui de la marche Les éléments déjà débattus lors de la précédente réunion sont rappelés et une nouvelle fois discutés. Un débat assez long a lieu sur l'opportunité de choisir comme thème de la marche les questions internationales et/ou européennes. Un argument en sa faveur est d'engager une vraie réflexion sur les moyens d'utiliser l'Europe pour faire avancer nos revendication, le transfert de nombreuses compétences nous obligeant à nous y intéresser. Le consensus est toutefois difficile à trouver sur cette thématique qui apparaît encore trop éloignée. La réunion propose de se recentrer sur des questions plus nationales, tout en gardant à l'esprit que les thèmes internationaux feront parti des revendications de la marche. Le thème de la parentalité est évoqué : il a l'avantage d'interpeller toute la classe politique majoritairement réticente, mais apparaît peu rassembleur. Un autre thème est évoqué, celui de la contestation des normes : il divise toutefois fortement les membres de la commission politiques, partagés entre des idéaux révolutionnaires et positions intégrationnistes. Des participants font remarquer L'interrogation de l'ordre symbolique émerge finalement et présente plusieurs avantages : - il permet de concilier radicalité contestataire et démarche réformiste - il désigne, sur le fond, le dernier rempart et sans doute le plus difficile à franchir : l'ordre symbolique est systématiquement en cause chacun de nos insuccès (amélioration du pacs, parentalité, loi contre les propos discriminatoires) - dans le contexte électoral de cette année, il aura le mérite de bousculer la plupart des candidats : à droite, évidemment, mais aussi à gauche. - il permet d'intervenir non seulement sur le champ politique, mais aussi sur le champ intellectuel : il semble que c'est de là que vient la plupart des résistances. Inconvénient : il est difficile d'en tirer un mot d'ordre simple et accessible. La commission politique travaillera avec le pôle communication pour formuler des propositions de mot d'ordre si le conseil adopte le thème de la contestation de l'ordre symbolique. La réunion convient également qu'en fonction du contexte politique post-élection présidentielle, il faut se garder la possibilité de changer le thème de la marche en cas de grave dérapage politique. Ce thème pourrait également servir pour celui de la conférence. Un groupe de travail proposera à la prochaine commission politique une proposition de programme. Parmi les tables rondes envisageables figurent un rappel historique avec le 20ème anniversaire de la dépénalisation, une discussion avec des chercheurs et des associatifs sur l'ordre symbolique, une réflexion sur la question de l'éducation, etc. 3. rédaction d'une charte éthique encadrant la participation de partenaires commerciaux à la marche Une charte éthique s'inspirant d'un travail déjà mené l'année précédente est lue et corrigée. Elle sera proposée pour adoption par le Conseil. 4. changement de nom de l'association Lesbian & Gay Pride IdF Cf. présentation de René (email à suivre) 5. action sur le pacs Une proposition d'action d'envois de fax et d'emails pour demander une modification de la fiscalité du pacs à l'occasion de la discussion en nouvelle lecture de la loi de finances est adoptée par la commission politique. 6. Point divers René propose que la LGP initie une campagne européenne avec les associations des autres pays de la zone euro, sur le thème de la discrimination. L'idée est de prendre à contrepied la campagne sur l'euro, en indiquant que la lutte contre contre la discrimination doit aussi être un élément moteur de la construction européenne, la discrimination faisant tout autant partie de la vie quotidienne que l'usage de la monnaie. Les participants s'interrogent sur l'opportunité d'une telle campagne (risque d'une mauvaise interprétation) et attendent une autre formulation de cette proposition.