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Pride

 

"Ensemble contre toutes les discriminations"

Samedi 3 juin 14h place de la victoire

PRIDE 2000 MARCHE Homo, Bi, Transgenre...

BILAN MORAL ET FINANCIER DE LA LESBIAN & GAY PRIDE 2000

La marche

La soirée

Le texte d'ouverture de la soirée

LA MARCHE


La marche à réunit cette année entre 2500 et 3000 personnes, le nombre de participants et en  progression chaque année depuis la première marche il y a 4 ans.
Nous avons débuté la marche par un discours (ci-joint) lu par la Présidente.
Le cortège associatif était composé d'associations Gay et Lesbiennes de toute l'Aquitaine (G2l, AMA…),d'associations de lutte contre le sida(Aides, Sida Info service…), d'associations de défense des droits humains (Amnesty International…), d'associations féministes (le collectif pour le droit des femmes,…) ainsi que de certains partis politiques (les Verts, le PC et la  LCR étant les plus visibles).
Nous avons bénéficié d'un reportage de France Trois Aquitaine, et de M6. Quant à la presse locale : Sud Ouest (qui a le monopole sur la région) son commentaire fut comme les autres années…à vomir!

Regret:
La quinzaine nous ayant beaucoup mobilisés la LGP en tant qu'association organisatrice n'était pas assez visible en comparaison avec les chars commerciaux…D'autant plus que notre char n'a jamais pu démarrer au départ et que nous avons du le pousser tout le long de la marche…

LA SOIREE


Nous avions confié l’organisation de la soirée à un promoteur local (après un appel d’offre), qui devait selon notre cahier des charges fédérer un maximun d’établissements gays et Lesbiens dans une soirée unitaire. Le cahier des charges précisait également un reversement à la LGP sur les entrées. Des
pourcentages ayant été établis en fonction du nombre d’entrées payantes.

De 0 à 500 entrées : pas de reversement (de façon à ne pas mettre en difficulté financière le promoteur)
De 501 à 1000 entrées : 10 francs de reversement sur le montant global des entrées
De 1001 à 1500 entrées : 15 francs de reversement sur le montant global des entrées
A partir de 1501 entrées : 20 15 francs de reversement sur le montant global des entrées

Ainsi qu’une programmation musicale éclectique et la création d’un espace associatif.La soirée fut une réussite avec plus de 2000 entrées dont 1700 payantes ce qui nous a permit d’avoir un reversement de 34000 francs.
A ce jour nous ne disposons que de la moitié de la somme promise ( contrat à l’appui ).
Le village associatif comprenait une quinzaine d’associations et si le promoteur n’a pu fédérer tous les établissements bordelais il a néanmoins su fédérer les deux plus gros établissements qui ont fermé leurs portes ce soir là pour tenir un bar dans notre soirée.

 

LE TEXTE D'OUVERTURE DE LA MARCHE

Bonjour à toutes et à tous

Je n’ai pas l’attrait d’un gogo Dancer, ni la prestance d'une drag Queen mais j’espère néanmoins pouvoir attirer votre attention quelques minutes pour vous dire que nous étions 800 à la première LESBIAN & GAY
PRIDE en 1996, un groupe timide mais des personnes courageuses nous devrions être plus de 3000 cette année, pour la cinquième marche.
Pourquoi une Lesbian & Gay Pride ? Pourquoi nous marchons aujourd’hui ?
La question mérite d’être posée.
Nous vous invitons à y réfléchir tout au long de ce parcours et nous tenterons d’y répondre ensemble à l’issue
de cette marche, Place Tourny, lors d’un débat qui aura justement pour titre « Pourquoi je marche ?»
Nous pensons qu’une des raisons principales de l’existence de La Lesbian & Gay Pride aujourd’hui à Bordeaux,
c’est que justement une Marche homosexuelle ne peut avoir lieu partout.
Dans de nombreux pays à l’heure actuelle, l’homosexualité reste un délit. Une Lesbian & Gay Pride ne
peut aujourd’hui exister en Afghanistan, en Algérie, en Chine, dans certains états des USA, en Inde, en Tunisie et dans bien d’autres pays encore.
Mais en France, s’il existe à l’heure actuelle une Lesbian & Gay Pride à Bordeaux, peut-elle vraiment exister
dans toutes les villes de France ? Je ne suis pas sûre.
Si nous sommes là aujourd’hui ensemble réunis pour revendiquer notre visibilité, n’y a-t-il pas encore de trop nombreux absents ? Vous le savez, venir aujourd’hui à cette marche n’est pas un acte anodin. Le trajet que nous allons parcourir ENSEMBLE aujourd’hui de la place de la Victoire aux allées Tourny n’est rien comparé à celui que nous avons parcouru chacun INDIVIDUELLEMENT pour arriver à cette place de la Victoire.
J'aimerais que nous ayons une pensée et que nous marchions aussi pour toutes celles et ceux qui n’osent
nous rejoindre parce que les barrières familiales, professionnelles, amicales ou personnelles sont trop difficiles a franchir.

Nous espérons être 3000 au milieu de la rue, mais nous croiserons
aujourd’hui dans les rues de Bordeaux, plus de 3000 lesbiennes, gays, bisexuels ou transsexuels qui n’oseront nous rejoindre.
Nous sommes là aussi aujourd’hui pour leur montrer que justement il est possible de marcher au milieu de la
rue. Nous sommes là pour montrer à celles et ceux pour qui c'est encore difficile de venir qu’il est possible
d’être fier de ce qu’ils ou elles sont.

Nous avons choisi comme thème cette année à notre marche :
« ENSEMBLE CONTRE TOUTES LES DISCRIMINATIONS ».
Notre situation n’a en effet rien d’original. Ce que l’on nous reproche, ce n’est pas d’être gay ou lesbienne, ce qu’on nous reproche, c’est de vouloir vivre au grand jour notre différence par rapport à la norme hétérosexuelle. On ne reproche pas au noir d’être noir, mais on lui reproche de ne plus vouloir être esclave.
On ne reproche pas à l’handicapé d’être handicapé, on lui reproche simplement de ne pas vouloir être traité
comme un être dépendant. On ne reproche pas à un musulman de lire le Coran, on lui reproche simplement
de ne pas être chrétien. On ne reproche pas à une femme d’être une femme, on lui reproche simplement de
ne pas vouloir rester à sa place. Et celui ou celle qui ne va pas accepter ces différences, celui ou
celle qui va nous reprocher de rendre visible ce qu’il refuse en lui ou elle, ceux là ne voient aucune différence entre les différences.

Nous avons un triste exemple de discrimination homosexuelle en Gironde avec Philippe MEYNARD qui a dû
démissionner de son poste d’adjoint au maire de Barsac.
Les discriminations ne s’expriment pas avec la même intensité selon
l’environnement. Si on peut être  gay dans une grande ville comme Bordeaux, on est forcément un sale pédé à la campagne, tout comme on peut être lesbienne quand on travaille dans une agence de publicité, mais on est forcément une sale gouine quand on travaille à l’usine. Tout comme il est plus facile d'être gay dans
certains partis politiques, mais on est forcément un sale pédé dans la famille politique de Christine BOUTIN.
Mais le phénomène discriminatoire que vit actuellement Philippe MEYNARD ne doit pas nous faire oublier
toutes celles et tous ceux qui vivent les mêmes phénomènes de rejets sans oser en parler. Si lui est là aujourd’hui, celles et ceux qui souffrent le plus ne sont pas là aujourd’hui.

L'article 225-1 du code pénal précise : "constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs mœurs, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
La notion de "mœurs" ne suffit pas à lutter contre les discriminations homosexuelles. Nous réclamons d'ajouter explicitement la notion "de leur orientation sexuelle" dans l'article 225-1.

Mais notre combat sera de longue haleine. Certes, nous avons eu le PACS. Certes, nous avons maintenant une
maison de l’homosocialité à Bordeaux, mais rien n’est encore gagné. Les noirs luttent depuis des siècles contre
leur oppression et leur combat n’est pas fini. Les femmes luttent depuis des siècles contre l’oppression masculine et leur combat n’est pas fini.Nous luttons depuis quelques années contre l’homophobie et notrecombat ne fait que commencer, avec des résultats, certes, mais méfions-nous des retours en arrière. A
commencer par les discriminations que nous sommes capables de générer dans notre propre communauté à l'encontre des minorités. Nous pouvons, nous aussi être acteurs de discriminations.

Cette année, autour de la Marche, les manifestations se multiplient afin de mieux revendiquer notre visibilité : la
quinzaine du cinéma gay et lesbien au cinéma UTOPIA, l'exposition "tout'artzimutation" au 44 rue Leyteire, des
rencontres littéraires à la machine à lire, des débats, et bien sûr ce soir la soirée, au Nautilus, où vous pourrez
danser toute la nuit, mais aussi dès 22 heures rencontrer  au FORUM DES ASSOCIATIONS ceux qui luttent avec
nous contre toutes les discriminations : réunissant ainsi la plupart des association homosexuelles de la Région ; les associations de lutte contre le SIDA; les associations de défense des Droits de l'homme ainsi que de nombreuses organisations politiques.Durant la marche, nous vous distribuerons un document, que voici, qui
est la  réaction à un article qui est paru dans Sud-Ouest suite à la marche de l’année dernière et qui vous
traitait, vous, manifestants, d'exhibitionnistes.

La Lesbian & Gay Pride est avant tout une marche militante et revendicatrice. Mais elle se veut aussi une
marche festive.
Alors manifestons ensemble homo , bi , trans , hétéros et les autres dans la joie CONTRE TOUTES LES
DISCRIMINATIONS et n’oubliez pas : LA DIFFERENCE EST UNE RICHESSE.

Bonne marche à tous et à toutes.

Calendrier des prides

Dates des Prides en France
27 mai : Angers
3 juin : Bordeaux, Montpellier
10 juin : Nantes
17 juin : Lille, Lyon, Toulouse, Rennes
24 juin : Paris
1er juillet : Marseille
8 juillet : Nice

Dates des Prides en Europe
1er - 9 juillet : WORLD PRIDE à Rome
6 mai : Bruxelles
16 juin : Londres
17 juin : Vienne
19 - 22 juin : Belfast
23 - 25 juin : Madrid
24 juin : Berlin, Zurich
15 juillet : Munich
2 - 5 août : Amsterdam
2 - 6 août : Stockholm
12 août : Copenhague