Homosexualités
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Après lavancée historique que constituait le pacs, lexercice 2000-2001 de notre association na pas été le théâtre dun événement majeur, mais plusieurs dossiers au long cours ont commencé à trouver le chemin de leur résolution. Ainsi, le dispositif légal de lutte contre les discriminations a été fortement renforcé, lÉducation Nationale a fait de grands pas sur léducation sexuelle, et la déportation homosexuelle a été reconnue par lÉtat par un discours du Premier Ministre. Le tour ne saurait être complet sans évoquer la campagne municipale de Paris, où notre travail a permis à Bertrand Delanoë de prendre des engagements nombreux et adaptés sur la question homosexuelle. Ces éléments très positifs nous rappellent tout le travail quil reste à faire sur dautres sujets, comme celui du suicide des jeunes, des abus sexuels en prison, ou sur la réforme de la loi sur la presse. Il est donc nécessaire de poursuivre le travail, sur ces dossiers plus délicats comme sur lamélioration des avancées déjà obtenues. Pour lavenir, nous devrons préparer une contribution pour le projet 2002, faire aboutir nos réflexions sur la parentalité et élargir la notoriété de notre association au sein du Parti Socialiste. Les dossiers devront être conduits en bénéficiant pleinement de la continuité du travail et de lesprit de notre association. Procédures judiciairesDepuis quelques années, HES sest constituée partie civile pour permettre à des victimes dêtre mieux défendues ou pour démontrer les insuffisances de la loi ou de la jurisprudence. Ainsi, lune des procédures a obtenu le renvoi devant une cour dassises dun procès pour agression physique avec violences, dont le jugement intervient le 25 juin 2001. Dans le cadre dune autre procédure pour agression physique homophobe, nous avons permis de relancer la machine judiciaire : un homme attaqué par quatre agresseurs sur un lieu de drague homo de Vienne, volé et menacé avec un pistolet à grenaille et un couteau a vu sa plainte classée sans suite alors que les coupables avaient admis les faits sur procès verbal. La constitution de partie civile dHES a permis de relancer linstruction, et le jugement aura lieu le 10 juillet 2001. Enfin, la plainte contre laffichage à caractère violemment homophobe réalisé par le groupuscule dextrême-droite « Jeune Nation » est passé en février 2001 devant la cour de Cassation. Nous avons été déboutés et comptons obtenir gain de cause en Cour Européenne des Droits de lHomme. Cette procédure est fort onéreuse malgré laide bénévole de notre avocat à Lyon. Nous avons donc demandé un soutien au fonds de lutte contre lhomophobie, qui nous la refusé par courrier. Pénalisation des propos homophobesAprès le travail de proposition de modifications législatives, qui sest traduit par le dépôt de propositions de lois du groupe socialiste sur linitiative de Patrick Bloche à lAssemblée Nationale et de Dinah Derycke et Robert Badinter au Sénat, ainsi que par le vote de soutien par le Bureau National du PS en février 2000, force est de constater que les choses navancent plus vraiment. Nous avons toutefois obtenu que la motion de François Hollande au Congrès de Grenoble du PS en novembre 2000 estime que « nous devons lutter contre le sexisme et lhomophobie, en renforçant les dispositions légales ». Lengagement personnel de François Hollande sest aussi traduit par un courrier quil a adressé à la Lesbian & Gay Pride en juillet 2000 dans lequel il affirme sa volonté de voir adopté la proposition de loi. Signalons les rendez-vous réalisés sur ce sujet : le 28 avril 2000, Éric Spitz nous reçoit au ministère de la Justice dans un rendez-vous commun avec la LGP. Dans une même formation, nous avons été reçus le 10 mai 2000 par Daniel Ludet et Mme Jourdain Méninger à Matignon. Des conclusions analogues furent trouvées : le gouvernement est plutôt favorable à une évolution de la loi sur la presse, mais la presse nen veut pas. DiscriminationsEn mai 2000, nous avons travaillé étroitement avec le cabinet de Martine Aubry sur le projet de loi de modernisation sociale. Une réunion entre le ministère et les associations a eu lieu peu avant la LGP pour annoncer les mesures de lutte contre les discriminations contenues dans ce texte, « saucissonné » par la suite en raison de lactualité politique. Ainsi, le volet de lutte contre les discriminations a été transformé en proposition de loi du groupe socialiste, adoptée en novembre. Le texte prévoit lélargissement du 225-1 CP à lorientation sexuelle, linterdiction de toute discrimination au travail (à lembauche ou en matière de formation, de licenciement, daffectation, de promotion, etc.), linscription dans la loi de la discrimination indirecte (au travail) au même titre que la discrimination directe. Laménagement de la charge de la preuve est mis en uvre. Le harcèlement, expression dune velléité discriminatoire, sera interdit au travail par le projet de loi (final) de modernisation sociale. Pour parachever le dispositif légal de lutte contre les discriminations, il reste peu à faire : la commission nationale de la négociation collective, chargée du suivi de légalité entre les salariés, ne considère que le sexe et lorigine, il faut étendre sa mission à toutes les formes de discrimination dont lorientation sexuelle. De même, les dispositifs tels le 114 et le GELD doivent voir leur mission élargie à lensemble des discriminations. SuicideUne réflexion animée par Jean-Marie Firdion sur le lien entre lorientation sexuelle et le suicide des jeunes prend place. Un rapport détape a été rédigé à partir dune étude bibliographique approfondie. Nous avons ensuite rencontré diverses personnalités réputées compétentes sur le sujet ou plus largement sur le suicide : Michel Debout, léquipe du Pr. Berda, René-Paul Leraton. Nous compléterons ces entretiens avec Mmes Cuvilliers et Chantal Picot. Viendra alors létape délaboration de propositions qui relèvent du champ daction politique. Nous porterons nos revendications comme à notre habitude, pour faire bouger les responsables politiques qui peuvent intervenir directement ou indirectement dans la lutte contre le suicide. Action socialeAprès notre travail dalerte au ministère de laction sociale et la sensibilisation des associations à limportance de voir leur travail reconnu pour ce quil est, quelques changements dans la politique dattribution des subventions commencent à poindre. Toutes les actions associatives homosexuelles ne sont plus financées par les lignes budgétaires « sida ». Le MAG, la ligne Azur, Contact, parmi dautres, obtiennent désormais des lignes de crédit qui correspondent à leurs thèmes daction. Reconnaissance du coupleAprès un an dapplication du pacs, une mission dinformation parlementaire a été installée pour lévaluer, autour de Patrick Bloche et Jean-Pierre Michel. Dans ce cadre, HES a été auditionnée le 25 janvier 2001 à la Commission des Lois de lAssemblée Nationale. Nous avons fait état de notre très grande satisfaction du vote de cette loi. Nous avons aussi demandé quelques évolutions du texte, notamment sur son assouplissement pour les couples binationaux, sur la suppression du délai relatif à limposition commune, et sur le lieu de signature. Par ailleurs, plusieurs couples binationaux ont fait appel à nous pour avoir de laide dans leurs démarches de demande de titre de séjour. Notre action a jusquici été couronnée de succès dans la plupart des cas. Éducation NationaleAprès la rédaction de notre dossier sur les questions liées à lÉducation Nationale, sous la responsabilité de Laurent Chéno, ce dossier a vraiment avancé. Pour mémoire, Ségolène Royal a mis en place un véritable plan de modernisation de léducation sexuelle dans les lycées et collèges. Elle a annoncé lors dune conférence de presse le 12 janvier 2000 que « léducation sexuelle devait devenir désormais éducation à la sexualité et à la vie, fondée sur lestime et lécoute de lautre, permettant de lutter contre les contraintes et le machisme, et apprenant le rejet de lhomophobie ». Les mesures mises en uvre ont été les suivantes : une circulaire « Éducation à la sexualité et prévention du sida », parue au Bulletin Officiel de lÉducation Nationale le 19 novembre 1998. Elle fixait un certain nombre dobjectifs aux recteurs, inspecteurs, directeurs départementaux et chefs détablissements en matière déducation sexuelle. Nous relevons : « 2.4 Droit à la sexualité et respect de lautre : Comprendre quil puisse y avoir des comportements sexuels variés. » Lors de la dernière rentrée scolaire, une mallette pédagogique sur la connaissance de son corps a été diffusée massivement à toute une tranche dâge (5 millions dexemplaires), notamment pour les élèves de quatrième et troisième. Cette mallette contient une fiche intitulée « Homosexualité et homophobie ». Le ton est clair, ferme et direct. Ainsi, la conclusion affirme : « Il faut donc faire reculer encore lhomophobie, reconnaître et respecter lautre avec ses différences affective et sexuelle. » Ces dispositions ont été complétées par une lettre aux recteurs, aux principaux des collèges et aux proviseurs des lycées pour quils nomment dans leur établissement une personne responsable dun panneau daffichage sur la sexualité, du respect des horaires sur la sexualité, et de la systématisation de linstallation des distributeurs de préservatifs (la moitié des établissements nétant pas fournie en 2000). Des heures pour léducation à la sexualité et à la vie ont été dégagées : deux heures par an de la sixième à la troisième ; 40 heures par an sur léducation à la santé et à la sexualité ; une « heure de vie » tous les quinze jours en quatrième et troisième, libre et ouverte dans laquelle il est possible de prévoir, par exemple, une intervention dassociation homosexuelle en accord avec le rectorat qui aura la charge de recenser les associations pouvant intervenir. Le panneau daffichage contient notamment les affiches sur la contraception, des affiches sur le sida réalisées par le CFES, des affiches du planning familial, des affiches sur les lignes découte, etc. Déportation homosexuellePhilippe Lasterle est responsable du dossier sur la reconnaissance de la déportation homosexuelle. Nous avons obtenu un premier rendez-vous le 4 mai 2000 pour présenter nos travaux au cabinet de Jean-Pierre Masseret, Secrétaire dÉtat chargé des anciens combattants, avec son directeur de cabinet Philippe Lamy. Il en est sorti laccord de principe du ministère à soutenir financièrement létude dune commission historique pour préciser lexistence et lampleur des faits de déportation homosexuelle en France. Après cela, une reconnaissance au plus au lieu par lÉtat Français pourrait intervenir. Le 6 avril 2001, Philippe Lamy nous recevait à nouveau, avec le MDH et sur demande de la LGP. Les décisions prises à cette occasion furent nombreuses : il nous est suggéré décrire au Ministre pour saisir la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives (DMPA) sur une étude historique à partir des archives du ministère de la Défense, de se rapprocher de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, lengagement est pris de préparer un additif à la circulaire envoyée aux préfets sur la préparation de la journée de mémoire du 29 avril 2001 pour éviter les problèmes avec les dépôts de gerbes par des associations homosexuelles, un protocole adapté est défini pour cette cérémonie, et Jean-Pierre Masseret répondra à des interviews sur des journaux le sollicitent sur la question de la déportation homosexuelle. Le jeudi 27 avril, le Premier Ministre Lionel Jospin prononce un discours aux Invalides à loccasion dune cérémonie à la mémoire de Georges Morin, ancien résistant, déporté et mort à Buchenwald. Il sait quil ne participera pas aux cérémonies du 29 avril sur lÎle de la Cité à Paris, et décide de faire de cette cérémonie un discours important. Il y expose donc le bilan et les projets du gouvernement pour les anciens combattants, et plus largement pour la mémoire. Après avoir rappelé que le «travail de mémoire exige détermination et lucidité », il déclare : « Nous ne devons pas craindre de nous confronter à notre passé, avec ses ombres et ses lumières. Il nous faut lutter contre loubli et contre la déformation des faits. Nous devons savoir regarder notre Histoire en face. Nul ne doit rester à lécart de cette entreprise de mémoire. Il est important que notre pays reconnaisse pleinement les persécutions perpétrées durant lOccupation contre certaines minorités les réfugiés espagnols, les tziganes ou les homosexuels. » Cette déclaration constitue la première reconnaissance par lÉtat de la déportation homosexuelle. Les fédérations danciens déportés ne sy trompent pas. Quelques jours après le discours du premier Ministre, Jean-Pierre Masseret participe aux congrès de lUnion Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (UNADIF) et de la Fédération Nationale des Déportés, Internés et Résistants (FNDIR). Il se fait alors chahuter par les membres de ces associations qui refusent « daccepter à leurs côtés les triangles roses ». Sous les huées, Jean-Pierre Masseret confirme les propos du premier Ministre et lance : « Pourquoi avez-vous peur de la vérité historique ? La Journée de la déportation, cest un hommage à toutes les victimes, sans discrimination aucune. » Le 14 mai 2000, nous avons un rendez-vous très riche avec M. Lescure, secrétaire général de la Fondation Mémoire de la Déportation. Nous partageons lessentiel des objectifs de reconnaissance, et M. Lescure nous explique les travaux historiques en cours. Il nous assure de son soutien dans nos démarches et propose dappuyer une candidature issue des associations homosexuelles pour participer au pilotage des travaux. Nous proposons Jean Le Bitoux. Les seuls blocages qui subsistent à ce jour se trouvent au niveau de certaines fédérations. Le travail politique de notre association a porté ses fruits et notre action consistera désormais essentiellement à conforter les avancées obtenues. Contributions au sein du PSUne contribution pour le Congrès du PS à Grenoble en novembre 2000 a été rédigée et intégrée au matériel distribué à tous les adhérents du PS et aux participants au Congrès. À Paris, la campagne des municipales nous a donné loccasion de faire des propositions concrètes sur la question homosexuelle. Lensemble de nos propositions a été repris par la Fédération de Paris du PS et sest trouvé intégré au programme des candidats socialistes, faisant de celui-ci le plus avancé sur le sujet. Comité Économique, Social et Culturel du PSHES est représentée au Comité Économique, Social et Culturel (CESC) du Parti Socialiste. Cette année, nous avons particulièrement contribué au rapport sur la vie associative et son rapport avec la vie politique. Depuis le rapport sur la bioéthique publié lan dernier, un groupe de travail poursuit sa réflexion sur le thème « sciences et éthique », auquel nous contribuons aussi. Par ailleurs, HES participe aux débats habituels organisés par le CESC. Interventions publiquesNous avons participé activement à deux traditionnelles Fêtes de la Rose : le 14 janvier 2001 à Tours et le 10 juin 2001 dans les environs champêtres de Poitiers. Notre intervention jusque dans les manifestations locales du PS nous permet de porter notre message auprès de militants qui ne sont pas nécessairement ou immédiatement sensibilisés ou acquis à notre cause. Notre débat annuel sest déroulé le 19 juin 2000 à la Sorbonne autour de Philippe Bataille et François Landais, sur le thème « Discrimination et société ». Laudience était réduite, mais le débat passionnant. Cette réflexion doit nous conduire à remettre en question ce mode dorganisation de débat. Pour lannée 2001, nous préférons inviter les personnes intéressées à venir assister au procès en cour dassise le 25 juin. Notre participation à la LGP de Paris nous a conduit à réaliser en 2000 un partenariat avec le MJS-Paris et la fédération de Paris du PS. Ceci nous a permis de réaliser et diffuser un trac commun sur lhomophobie. Ce type dinitiative sera reconduit en 2001. Par ailleurs, nous avons été sollicités pour intervenir lors de débats ou de tables rondes diverses : le 19 avril 2000, nous étions sollicités par le MJS de Paris pour une réunion de formation sur lhomophobie. Le 24 mai 2000, Dégel nous invitait à débattre sur lhomophobie avec Didier Éribon. Le 2 juin 2000, le CGL de Bordeaux nous questionnait : « Quelle réponse à lhomophobie ? ». Le 30 juin 2000, cest un collectif associatif de Marseille qui nous invitait sur le débat «Lesbophobie, homophobie, vers une loi ? ». Et le 28 février 2001, nous intervenions au gueuloir sur le pacs avec Patrick Bloche et en présence de Pierre Aidenbaum. Enfin, nous sommes intervenus informellement à de nombreuses reprises dans des débats divers : le 4 avril 2000 à lEspace Kiron (11e) sur un débat autour de Patrick Bloche intitulé « Le pacs, et après ? », le 18 juin 2000 lors dun débat avec Philippe Ducloux au CGL, le 20 juin 2000 au débat organisé au CGL avec Bertrand Delanoë sur « Être homo à Paris », le 24 janvier 2001 à un débat sur les municipales organisé par Homosorbonne avec Michel Ottaway, lors dun gueuloir à la Petite Vertu sur les municipales avec Stéphane Martinet, Christophe Girard et Geneviève Pastre, et le 9 juin 2001 au débat sur lhomophobie organisé par SOS Homophobie avec Patrick Bloche. PrisonsCe dossier na pas trouvé sa finalisation, malgré le fait que le matériel pour sa rédaction était prêt. Il est toutefois à noter que la prise de conscience que visait notre travail a été largement médiatisée et soulève la question de lutilité de la poursuite de notre action. Il est donc proposé de larrêter. LEuropride 2000 a eu lieu le 8 juillet 2000 à Rome. Devant les pressions de léglise et des partis politiques conservateurs, limportance de soutenir cette manifestation était décuplé. Nous y avons participé avec six représentants dHES, et nous sommes intervenus au colloque des HES européens organisé le 7 juillet dans le cadre du congrès de lODS. Un colloque semblable sera organisé à nouveau en juillet 2001 à Vienne, sur le lieu de lEuropride 2001. Nous chercherons à y participer en fonction de nos moyens. DiversNotre participation au Conseil de la LGP et à sa commission politique constitue une partie importante de nos activités interassociatives. Nous poursuivrons ce travail. Notamment, nous avons participé au printemps des associations le 2 avril 2000 et le 8 avril 2001. Par ailleurs, nos excellentes relations avec le CNAFAL, la MdE, le MJS, ou le Manifeste contre le FN entre autres seront entretenues. Le site web reste en souffrance depuis de longues années. Nous chercherons à enfin le mettre à jour de fond en comble. Il est cependant à signaler la mise en route par Laurent Chéno et le bon fonctionnement de listes egroups hes-general et hes-travail. Le groupe de travail sur les municipales est dissout, celui sur les familles poursuit, un nouveau sur le projet débute. Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui sinvestissent pour notre association. Elles constituent les forces vives de laction et de la réflexion pour HES. Elles sont HES. Alors que nous débattons de nos actions passées et à venir, nous sommes à un tournant politique majeur : des avancées historiques ont été adoptées et sont désormais inscrites dans le quotidien collectif, et les échéances à venir peuvent déboucher sur nouvelles perspectives où tout est possible, poursuite des réformes comme enlisement conservateur. Dans ce contexte, nous devons mobiliser toutes nos énergies pour construire de nouvelles propositions qui ne simposeront durablement que par leur pertinence. Lintelligence doit prendre le pas sur les incantations, chaque positionnement doit être pesé à laulne du progrès social et du bien-être collectif. Cest dans cet esprit que léquipe dHES doit poursuivre son travail pour conquérir de nouveaux succès. Paris, le 15 juin 2001. Le président, |