Afrique
Réunion de l'ONUSIDA à Abidjan
La dixième conférence sur le sida et les maladies sexuellement
transmissibles s'est tenue du 7 au 11 décembre en Côte d'Ivoire.
Dès la séance inaugurale, Jacques Chirac a prononcé
un discours très remarqué dans lequel il a appelé
l'ensemble des participants - notamment les pays européens - a créer
un fond de solidarité thérapeutique pour aider à financer
les traitements des malades qui vivent dans les pays pauvres. L'immense
majorité des séropositifs des pays du tiers-monde ne peuvent
pas bénéficier des dernières découvertes de
la médecine, en raison du coût très élevé
des médicaments.
Les jours suivants, le secrétaire d'Etat à la Santé,
Bernard Kouchner, s'est employé à préciser l'idée
de Monsieur Chirac, en proposant des méthodes de financement de
ce fond. Monsieur Kouchner a successivement évoqué quatre
grandes sources : les institutions mondiales (FMI, banque mondiale, fondations
privées), la participation volontaire des laboratoires, une sorte
de taxe sur les budgets de soins européens, voire même une
taxe infime sur les transactions financières internationales.
Comme le rappelait encore Jacques Chirac, les deux-tiers des séropositifs
vivent en Afrique. Il y a urgence à leur faire bénéficier
des coûteuses trithérapies. L'idée d'un fond mondial
est lancée. Elle doit maintenant germer le plus rapidement possible
dans l'esprit des responsables de la santé publique.
Etats-Unis
Harcèlement a sens unique
Au début du mois de décembre, la Cour
Suprême américaine s'est trouvé embarrassée
dans une affaire de harcèlement sexuel d'un homme par un autre homme.
Joseph Oncale, qui déclarait avoir subit des traitements dégradants
allant de remarques suggestives à des actes clairement sexuels (un
ouvrier qui lui a mis son pénis sur sa tête) a du plaider
être victime de discrimination, car rien n'est prévu dans
le code de son pays dans son cas !
En effet, dans leur grande sagesse, les juristes
américains ont estimé que seul un homme peut perpétrer
un acte qualifié de harcèlement sexuel sur une femme. On
devine à travers cette loi la volonté de protéger
les femmes des idées saugrenues des hommes.
Par conséquent, la cour a déclaré
que les traitements subis par Joseph Oncale n'avaient pas d'autre intention
que de démontrer qu'il n'est pas comme les autres, d'où discrimination.
Rien de bien sexuel là dedans, tout cela pour éviter de réviser
la loi !
Pierre Léonard